Atlas topographique de Lyon antique
L'Atlas topographique de Lyon antique est un programme collectif de recherche (PCR) qui cartographie la ville de Lyon sur la période majeure d'expansion antique comprise entre le milieu du premier siècle apr. J.-C. et la fin du deuxième siècle.
Les résultats de ce travail sont publiés sous le nom Atlas topographique de Lugdunum, dont le premier volume est sorti en février 2019.
Démarré en 2001, sur le modèle du programme inter-régional Atlas topographiques des villes de Gaule méridionale, il regroupe une trentaine de chercheurs. La première étape a consisté à cartographier l'agglomération de Lugdunum au 1/1000e, les publiant avec des photos, des restitutions, des synthèses historiques, etc. Ensuite, des cartographies à la même échelle, mais plus denses, ont été réalisées pour la colline de Fourvière et la Presqu'île.
Histoire
modifierL'atlas topographique de Lugdunum est lancé en 2001 par la DRAC Rhône-Alpes par la création d'un project collectif de recherche (PCR). Il a pour ambition de faire une synthèse des documents écrits lors des opérations d'archéologie préventive réalisés depuis la fin des années 1970 sur Lyon, soit environ un millier d'interventions[1].
Le cadre de ce travail est inspiré par celui d'un autre PCR, créé dans les années 1990 par des chercheurs du Centre Camille Jullian[2], qui a lancé les Atlas topographiques des villes de Gaule méridionale. Cette méthode de création d'atlas est elle-même issue de la Topographie chrétienne des cités de la Gaule créée par Noël Duval, Paul-Albert Février et Charles Pietri en 1975[1].
Description
modifierL'atlas topographique de Lyon vise à cartographier le développement urbain de la ville, de l'Antiquité au XVIIIe siècle. Pour l'instant, seul l'atlas antique a été lancé[1].
L'atlas de Lugdunum se concentre sur la période comprise entre le milieu du Ier siècle apr. J.-C. et inclut le IIe siècle. Cette période correspond à l'expansion maximale de la cité antique, le moment où tous les équipements étaient construits : l'amphithéâtre, le théâtre, l'odéon, l'hippodrome, les sanctuaires ou encore les thermes. Au vu de la quantité d'information disponible, la publication de l'atlas est découpée en quatre volumes : la colline de Fourvière, la Presqu'île et les quartiers fluviaux, le suburbium et les espaces funéraires, les vestiges de l'Antiquité et du haut Moyen Âge[1].
Cette publication vise à réunir l'ensemble des connaissances sur le sujet et servir de base de recherche pour les futurs travaux, en synthétisant les études réalisées par de nombreux intervenants : archéologues, historiens, épigraphistes, céramologues, géomorphologues, topographes, etc[3].
Premier volume : Lyon - Fourvière
modifierLe premier volume se consacre à la ville haute, soit la colline de Fourvière, point central de la colonie fondée par Lucius Munatius Plancus. Il couvre une centaine d'hectares et va de la fondation de la colonie romaine en à la fin du IIIe siècle. Il comporte 950 illustrations et 13 feuilles principales au 1/1000e[4] :
- Feuille 1 : quartier de La Sarra
- Feuille 2 : quartier de La Solitude
- Feuille 3 : quartier de l'Angélique
- Feuille 4 : quartier des Lazaristes
- Feuille 5 : quartier de Loyasse
- Feuille 6 A, 6 B, 6 C et 6 D : quartier du Verbe Incarné
- Feuilles 7 et 7 bis : Fourvière
- Feuille 8 : quartier de Saint-Barthélemy
- Feuilles 9 A, 9 B et 9 C : les théâtres romains
- Feuille 10 : quartier de l'Antiquaille
- Feuille 11 : quartier de la Visitation
- Feuille 12 A et 12 B : quartier des Farges
- Feuille 13 : grotte Bérelle
Ce volume a été officiellement publié le en présence d'une centaine de personnalités[3].
Deuxième volume
modifierLe deuxième volume, intitulé Presqu'île et quartiers fluviaux, qui est dirigé par Michèle Monin du Service archéologique de la ville de Lyon. Il couvre une période allant de la fin du Ier siècle à celle du IIIe siècle, englobant les découvertes de l'ensemble du Haut-Empire.
Il compte vingt-neuf feuilles au 1/1 000 (390 m en axe nord-sud par 270 m en axe est-ouest, surface de 10,5 ha) et une feuille au 1/2 000 (surface de 28 ha), réparties entre seize auteurs. Treize autres chercheurs s'associent aux auteurs pour introduire la géomorphologie de la presqu'île, sa protohistoire, le sanctuaire fédéral et l'autel ad confluentem, le sanctuaire fédéral et l'amphithéâtre des Trois Gaules, les inscriptions du sanctuaire dans le quartier d’Ainay, les sièges des corporations et canabae, le système hydraulique de la presqu’île et de la rive droite de la Saône, les réseaux viaires et les trames urbaines dans la ville basse de Lugdunum, le commerce et l'artisanat, les quartiers fluviaux, l'habitat ainsi que la numismatique.
Troisième volume
modifierIntitulé Suburbium, il n'a pas encore de directeur.
Quatrième volume
modifierIntitulé Antiquité tardive, haut Moyen Âge
Publications
modifier- Michel Lenoble (dir.), Atlas topographique de Lugdunum : Lyon - Fourvière, vol. I, Dijon, Revue archéologique de l'Est, , 550 p. (ISBN 978-2-915544-41-1, ISSN 1773-6773, BNF 45696277).
- Michèle Monin, « Atlas topographique de Lyon/Lugdunum », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le ).
Notes et références
modifier- Lenoble 2018.
- Histoire et archéologie de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord de la Protohistoire à la fin de l'Antiquité
- « Lancement réussi pour la sortie de l’Atlas topographique de Lugdunum ! », sur Ministère de la Culture (France), (consulté le )
- Supplément 47 de la Revue archéologique de l'Est.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Michel Lenoble, « L'atlas topographique de la capitale des Gaules », Archéologia, no 562, , p. 32-33 (ISSN 0570-6270).
- Michel Lenoble, « L'Atlas topographique de Lugdunum », dans Benoît Faure-Jarrosson et Daniel Régnier-Roux, Revue d'histoire de Lyon : Lyon et ses territoires, 2016-2017, Société d'Histoire de Lyon, , p. 17-22.
- « Supplément 47 », sur Revue archéologique de l'Est (consulté le ).