L'atrésie vaginale, également connue comme aplasie des canaux de Müller[1], consiste en l'absence ou en la fermeture anormale du vagin. Cette particularité est généralement associée à d'autres particularités de développement, notamment des formes d'intersexuation, comme un syndrome de Rokitansky-Küster-Hauser, ou encore un syndrome de Bardet-Biedl, ou un syndrome de Fraser.

Atrésie vaginale
Description de l'image Agenesia de vagina2.png.
Classification et ressources externes
CIM-10 Q52.0Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-9 623.2Voir et modifier les données sur Wikidata
DiseasesDB 13688
eMedicine 954110

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Origine

modifier

La cause de ce développement est mal connue[1]. Il est supposé qu'il s'agit d'une anomalie du développement des canaux de Müller lors du développement embryonnaire, ceux-ci ne se transformant alors pas en vagin et utérus comme habituellement[1].

L'atrésie vaginale est couramment retrouvée au sein de différents troubles.

Description

modifier

Deux types d'atrésies sont à distinguer : l'atrésie de type I et l'atrésie de type II[2].

Une infertilité est possible lorsque l'utérus est également absent, mais dans le cas d'ovaires sains, il est alors possible de procéder à une fécondation in vitro puis de recourir à une gestation pour autrui[3].

Diagnostic

modifier

L'atrésie vaginale peut être diagnostiquée lors d'un examen dès la naissance, où elle est alors accompagnée d'autres examens comme des radios du pelvis et des reins[1]. D'autres fois, elle n'est détectée qu'à l'adolescence, alors que les menstruations ne se déclenchent pas (aménorrhée)[1], ou lors de douleurs abdominales consécutives à l'accumulation de sang menstruel dans l'utérus[3]. En cas de suspicion, des examens sanguins, des échographies et des IRM peuvent être effectués afin de vérifier la disposition de tractus reproducteur et la zone des reins[4]. L'atrésie vaginale s'accompagne d'une infertilité.

Prise en charge et suivi

modifier

Plusieurs possibilités existent. L'utilisation de dilatateurs vaginaux a pour but la formation d'un vagin à la suite de la pénétration quotidienne de dilatateurs. La chirurgie peut être envisagée, sous la forme d'une vaginoplastie[4],[3]. Cependant, ces approches font l'objet de critiques à cause des douleurs qu'elles provoquent[5] et le fait que leur succès n'est pas garanti quand elles ont lieu dans l'enfance[6].

Un suivi psychologique est recommandé, notamment à la suite de la prise de connaissance du diagnostic. Des groupes de paroles existent également[4].

Notes et références

modifier
  1. a b c d et e (en) « Vaginal agenesis - Symptoms and causes », sur Mayo Clinic (consulté le )
  2. (en) Zhihong Xie, Xiaoping Zhang, Ningzhi Zhang, Hong Xiao, Yongying Liu, Jiandong Liu, Lili Chen, Liang Li, Linlin Zhang et Youguo Zhang, « Clinical features and surgical procedures of congenital vaginal atresia — A retrospective study of 67 patients », European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology,‎ (DOI 10.1016/j.ejogrb.2017.08.016, lire en ligne)
  3. a b et c (en) « Vaginal Atresia », sur www.nationwidechildrens.org (consulté le )
  4. a b et c « Vaginal agenesis - Diagnosis and treatment - Mayo Clinic », sur www.mayoclinic.org (consulté le )
  5. Loé Petit, De l’objet médical au sujet politique : récits de vies de personnes intersexes, Paris, , 119 p. (lire en ligne), p. 28-29
  6. Vincent Guillot, « Intersexes : ne pas avoir le droit de dire ce que l’on ne nous a pas dit que nous étions », Nouvelles Questions Féministes, vol. 27, no 1,‎ , p. 37 (ISSN 0248-4951 et 2297-3850, DOI 10.3917/nqf.271.0037, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

modifier

Liens connexes

modifier

Liens externes

modifier