Attaque d'Inata (2018)
L'attaque d'Inata est un épisode de l'insurrection djihadiste au Burkina Faso survenu les et à Inata, dans l'ouest de la province du Soum.
Date | - |
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Lieu | Inata |
Issue | Victoire franco-burkinabée |
Burkina Faso France |
Ansarul Islam |
inconnues 2 avions Mirage 2000[1] 1 avion ravitailleur C135[1] 1 drone MQ-9 Reaper[1] |
~ 40 hommes[2] 2 pick-up[3] ~ 15 motos[3] |
1 mort[1] 1 blessé[1] aucune |
7 morts au moins[4] |
Insurrection djihadiste au Burkina Faso
Batailles
Coordonnées | 14° 09′ 57,9″ nord, 1° 39′ 20,5″ ouest | |
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Déroulement
modifierLe soir du , vers 20h50, des djihadistes attaquent un détachement de la gendarmerie burkinabè à Inata, secteur de la ville de Djibo, dans le nord du Burkina Faso[1],[2],[3]. Les affrontements ont lieu non loin des mines d'Inata, où trois employés étrangers du site avaient été enlevés le 23 septembre[2].
Le groupe djihadiste responsable de l'attaque n'est pas identifié avec certitude, mais le nord du Burkina Faso se situe dans la zone d'action d'Ansarul Islam[1],[5]. L'État islamique dans le Grand Sahara et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans sont également suspectés[2]. Selon une source sécuritaire de Jeune Afrique, environ quarante hommes prennent part à l'attaque[2]. Ces derniers arrivent avec au moins deux véhicules et plusieurs motos[2]. D'après l'armée burkinabè, les assaillants sont « lourdement armés »[6].
Les djihadistes infligent d'importants dégâts matériels et incendient plusieurs véhicules de la mine d'or[3]. Les dortoirs du personnel civil sont également fouillés et du matériel emporté[3].
Les autorités burkinabès avertissent les troupes françaises de la force Barkhane et leur demandent d'intervenir[1]. Ces dernières dirigent alors un drone MQ-9 Reaper vers la zone des combats et font décoller à Niamey deux chasseurs Mirage 2000 et un avion ravitailleur C135[1],[7].
Le drone repère alors une colonne de plusieurs motos quittant la zone d'Inata et se dirigeant vers le Nord[1],[7]. Les Mirage réalisent ensuite une frappe au cours de la nuit[1],[7].
Pertes
modifierSelon le ministère burkinabé de la sécurité, un gendarme a été tué lors de l'attaque et un autre blessé[1]. Le bilan est confirmé à Jeune Afrique par un officier de gendarmerie[2].
Du côté des djihadistes, l'état-major burkinabé annonce le 5 octobre dans un communiqué qu'« une dizaine de terroristes » ont été « neutralisés » et dix motos détruites[6],[4]. Le même jour, le général Oumarou Sadou, chef d’état-major général des armées, donne un bilan plus précis d'au moins sept morts : « La reconnaissance aérienne, effectuée par l’armée de l’air, nous a permis d’établir un bilan de sept cadavres identifiés sur place »[4].
Références
modifier- Le Monde avec AFP et Reuters, « Raid aérien de l’armée française contre des djihadistes au Burkina Faso », Le Monde,
- Nadoun Coulibaly, « Burkina Faso : au moins sept morts dans deux attaques au nord et à l’est », Jeune Afrique,
- « Burkina Faso: raid de la force Barkhane après l'attaque d'une gendarmerie », RFI,
- Nadoun Coulibaly, « Burkina Faso : au moins sept morts dans deux attaques au nord et à l’est », Jeune Afrique,
- Sophie Douce, « Le Burkina Faso désormais sur la carte du djihadisme », Le Monde,
- AFP, « Burkina : "une dizaine de terroristes neutralisés" lors de l'intervention française »,
- « Barkhane : Neutralisation du groupe armé terroriste responsable de l’attaque d’Inata au Burkina Faso », Ministère des Armées,