Attentat de Damas du 18 juillet 2012

L’attentat du à Damas est un événement de la guerre civile syrienne qui a lieu au siège de la Sécurité nationale dans la capitale syrienne, faisant cinq morts, dont quatre dignitaires du régime syrien.

Attentat du 18 juillet 2012 à Damas
Localisation Siège de la Sécurité nationale, Damas
Cible Officiers d'état-major de l'armée syrienne
Coordonnées 33° 31′ 16″ nord, 36° 16′ 58″ est
Date
Type Attentat à la bombe
Assassinat
Morts 5 (dont Assef Chaoukat, Hassan Turkmani et Daoud Rajha)
Blessés 2 au moins
Auteurs présumés Armée syrienne libre (revendiqué)
Liwa al-Islam (revendiqué)
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Attentat de Damas du 18 juillet 2012

La télévision d'État syrienne indique qu'il s'agissait d'un attentat-suicide alors que l'opposition affirme qu'il s'agit d'une bombe activée à distance. Le responsable serait un garde du corps. L'attentat, qui visait de hauts responsables du régime syrien, a été revendiqué par l'Armée syrienne libre, avant rétractation, ainsi que par le groupe salafiste Liwa al-Islam[1]. L'hypothèse d'une manipulation interne au régime est également évoquée.

Victimes

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Sont décédés lors ou à l'issue de cet attentat :

Ont été blessés lors de cet attentat :

Le colonel Hafez Makhlouf est annoncé mort ou blessé selon les sources.

Autre hypothèse

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Quelques jours après l'attentat, la rumeur circule qu'il pourrait s'agir d'une manipulation organisée par le régime syrien[9], elle est notamment évoquée par le journal Le Monde[10], sans aucun indice manifeste, selon Frédéric Pichon[11]. Plusieurs spécialistes considèrent cette hypothèse comme plausible, l'universitaire Thomas Pierret affirme ne pas y croire, car les inconvénients à éliminer ces hauts gradés seraient selon lui plus importants pour le régime que les avantages[12].

Selon le journaliste américain Michael Weiss et l'universitaire syrien Hassan Hassan : « Si cet assassinat a été considéré au départ comme l'œuvre des rebelles syriens qui avaient infiltré la cellule, de nouveaux éléments ont révélé une origine interne, en l'occurrence la ligne dure anti-Chaoukat soutenue par l'Iran, qui militait pour un dialogue avec l'opposition anti-Assad »[13]. L'ancien général syrien Mohamad Khalouf affirme croire à la responsabilité des forces iraniennes[14].

Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. L'ASL revendique l'attentat de Damas, AFP, 18 juillet 2012.
  2. (en) « Syria defence minister killed in Damascus bomb », The Telegraph (consulté le )
  3. (en) « Syria conflict: 'Suicide bomb' kills defence minister », BBC News (consulté le )
  4. « Le beau-frère d'el-Assad a été tué dans l'attentat de Damas », Le Figaro,
  5. « Le beau-frère d'Assad et le ministre de la Défense syrien tués dans un attentat à Damas », France TV Info,
  6. (en) Bassem Mroue et Elizabeth A. Kennedy, « Ex-Syrian Defense Minister Said Killed in Damascus », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Syrie: décès du chef de la Sécurité nationale, blessé dans l'attentat de Damas »
  8. Nouvelle victime de l’opération contre le Bureau de la Sécurité Nationale en SyrieLe Monde - 28/07/2012
  9. « Syrie: l'attentat de Damas serait-il un complot? », sur L'Express, (consulté le )
  10. Benjamin Barthe, « Et si l'attentat du 18 juillet à Damas était une manipulation ? », sur Le Monde,
  11. Frédéric Pichon, Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé, Editions du Rocher, 2014, p.53
  12. « Attentat de Damas: "Un complot? Je n'y crois pas" », sur L'Express, (consulté le )
  13. Michael Weiss et Hassan Hassan (trad. Anne Giudicelli), EI ; au cœur de l'armée de la terreur : État islamique, Hugo Doc, , p.160.
  14. (en) Roy Gutman, « How Assad Staged al Qaeda Bombings », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )