Au nom du peuple français (émission de télévision)

Au nom du peuple français : Le Procès de Louis XVI est une émission de télévision durant h 40 diffusée le sur TF1 en partenariat avec Le Figaro Magazine et mettant en scène le procès de Louis XVI.

Description modifier

L'introduction fut présentée par Arthur Conte. On pouvait également y voir Gilbert Collard en avocat de l'accusation et Jacques Vergès en tant qu'avocat commis d'office de Louis XVI.

Des comédiens professionnels interprètent un texte écrit par l'historien Arthur Conte tandis que les personnes jouant les accusateurs et avocats développent librement leur argumentation personnelle[1].

Les téléspectateurs furent appelés à voter pendant une heure, par téléphone ou Minitel, sur la culpabilité ou l'innocence du roi. Selon les résultats dévoilés par le président Léon Zitrone, 27,5 % se prononcèrent en faveur de sa mort et 55 % pour son acquittement[2].

Quelques minutes après le procès, Jean-Claude Narcy présenta un débat sur le verdict dans le dernier journal télévisé, avec un historien et un journaliste.

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Réception critique modifier

Les critiques sont sévères. L'émission est ainsi considérée par Le Monde comme une « bouffonnerie » associant la falsification de l'histoire à un vedettariat immodéré[1]. Des historiens professionnels y voient une « mise au rebut de la Révolution, sans aucun souci de l’Histoire »[3].

Notes et références modifier

  1. a et b Une bouffonnerie " au nom du peuple français ". Le Monde, 23 novembre 1988. Lire en ligne
  2. Jacqueline Beaulieu, « Louis XVI entre vos mains », sur Le Soir.be, (consulté le ) : « Les jeux du cirque revus par Mourousi. Ce soir on rejuge Louis XVI. Il sera défendu par Me Jacques Vergès. Du côté des révolutionnaires, Me Collard. Et, en accusateur, Jean-Edern Hallier. Jugement par téléphone. »
  3. Bérénice Hadimi-Kim, Les cités du « théâtre politique » en France, 1989 – 2007. Archéologie et avatars d’une notion idéologique, esthétique et institutionnelle plurielle, Université Lumière Lyon 2, (lire en ligne), chap. II.2.1.b.i. (« Rendre présente la Révolution : La transformation du public en « peuple-acteur » politique des spectacles »)

    « Rappelons en effet que le 12 décembre 1988, la chaîne TF1 diffuse une émission présentée par Yves Mourousi, intitulée Au nom du peuple français [...] Le télé-spectacle se veut interactif puisque les français votent par Minitel, et décident d’ailleurs à 55% l’acquittement du roi. L’abolition factice et temporaire de toute distance entre 1789 et 1989, entre le spectateur et le spectacle, a pu ainsi paradoxalement servir à la mise au rebut de la Révolution, sans aucun souci de l’Histoire, qui est d’ailleurs non pas représentée mais purement et simplement réécrite. »

Voir aussi modifier