Aubeville

ancienne commune française du département de la Charente

Aubeville est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.

Aubeville
Aubeville
La mairie annexe d'Aubeville.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B - Sud-Charente
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Lionel Monnet
2016-2020
Code postal 16250
Code commune 16021
Démographie
Gentilé Aubevillois
Population 150 hab. (2013)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 29′ 58″ nord, 0° 00′ 10″ ouest
Altitude Min. 51 m
Max. 153 m
Superficie 8,22 km2
Élections
Départementales Charente-Sud
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val des Vignes
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Aubeville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Aubeville
Géolocalisation sur la carte : Charente
Voir sur la carte topographique de la Charente
Aubeville
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Aubeville

Depuis le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Val des Vignes[1].

Ses habitants sont appelés les Aubevillois et les Aubevilloises[2].

Géographie

modifier

Localisation et accès

modifier

Aubeville est une commune située à 22 km au sud-ouest d'Angoulême et 4 km au nord-ouest de Blanzac-Porcheresse, chef-lieu de son canton. Elle est à 11 km à l'est de Barbezieux, 11 km au sud-ouest de Roullet-Saint-Estèphe, et 5 km au sud de Jurignac où passe la RN 10 entre Bordeaux et Angoulême[3].

La commune est principalement desservie par la D 10, route de Montmoreau-Saint-Cybard à Cognac par Blanzac, Jurignac et Châteauneuf-sur-Charente, et qui passe à 1 km au nord-est du bourg.

Le bourg est desservi par la D 124, qui rejoint la D 129 à l'ouest qui longe le , et qui va vers Mainfonds à l'est[4].

Les gares d'Angoulême, de Châteauneuf-sur-Charente (TER Angoulême-Cognac-Saintes-Royan) ou de Montmoreau (TER Angoulême-Bordeaux) sont distantes de 10 à 20 km.

Hameaux et lieux-dits

modifier

Le bourg ne comporte que l'église et quelques maisons, et la mairie annexe est située 1 km à l'est, sur la D 10.

Le hameau des Ouvrards, situé au nord du bourg, est à peine plus petit que lui.

La commune comporte aussi de nombreuses fermes et lieux-dits, comme la Dourville, le Maine Vignard, Préfauché, Ruiné, Pommeret, les Grands et Petits Guérinauds, chez Bertaud, le Bois Chadenne, Puyloup, etc[4].

Communes limitrophes

modifier

Géologie et relief

modifier
La vallée de l'Écly, à l'ouest.

La commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur, comme toute la moitié sud du département de la Charente.

On trouve le Campanien, calcaire crayeux, sur toute la surface communale[5],[6],[7].

Le relief de la commune est celui d'un plateau descendant doucement vers l'ouest, creusé par deux vallées. Le point culminant de la commune est à une altitude de 153 m, situé à l'extrémité sud-est en haut de Blanzac. Le point le plus bas est à 51 m, situé sur la limite occidentale le long de l'Écly et du Ruiné. Le bourg est à 85 m d'altitude[4].

Hydrographie

modifier
L'Écly en limite d'Étriac

Le , affluent de la Charente passe juste à l'ouest du territoire communal. Celui-ci est traversé par le Ruiné, ruisseau qui prend sa source dans la commune de Blanzac, passe au pied du hameau éponyme, et traverse toute la commune d'est en ouest en passant au pied du bourg, avant de se jeter dans le Né. Au pied du hameau de Ruiné, on trouve aussi la fontaine Planet et d'autres sources qui alimentent le ruisseau de Ruiné et un lavoir.

L'Écly, autre affluent en rive droite du Né, fait la limite nord de la commune. Un ruisseau intermittent, naissant à la fontaine de Chez Joumier, disparaît avant d'atteindre l'Écly[4].

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Toponymie

modifier

Les formes anciennes sont Oubouvilla, Bovisvilla au XIIIe siècle[8].

Le nom serait issu de Hucbolda villa, domaine d'Hucbold, nom franc[9],[10].

Histoire

modifier

Les registres de l'état civil remontent à 1586[11].

Dans le nord de la commune, le château de la Dourville était un fief dépendant de la baronnie de Blanzac, et qui appartenait au XVIe siècle à la famille Journaud, originaire de Saint-Genis-de-Blanzac. Lors de la révolte de la gabelle en 1548, le propriétaire de la Dourville, Laurent Journaud, ancien maire d'Angoulême, fut chargé par les insurgés d'aller trouver le roi François Ier au Piémont, afin de porter leurs doléances. Pendant son absence, ils mirent à mort un malheureux métayer de ses terres.

À l'époque de la Révolution, le fief de la Dourville était la propriété de messire Vignaud du Dognon[11].

Administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 décembre 2015 Lionel Monnet MoDem
puis UDI
Viticulteur

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 150 habitants, en évolution de +5,63 % par rapport à 2008 (Charente : +0,65 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
431340399462464439431418383
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
403383341325301281253252253
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
275264220266256234227204198
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013 -
195153139130142144150150-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

modifier
Pyramide des âges à Aubeville en 2007 en pourcentage[16].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,0 
10,1 
75 à 89 ans
14,7 
23,2 
60 à 74 ans
21,3 
23,2 
45 à 59 ans
22,7 
18,8 
30 à 44 ans
16,0 
8,7 
15 à 29 ans
9,3 
15,9 
0 à 14 ans
16,0 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[17].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie

modifier

Agriculture

modifier

La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[18].

Lieux et monuments

modifier
L'église Saint-Cybard d'Aubeville.

L'église paroissiale romane Saint-Cybard date du XIIe siècle. C'était un ancien prieuré fondé par l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême. Au départ simple rectangle avec abside semi-circulaire, deux croisillons lui ont été ajoutés au XVe siècle lui donnant sa forme de croix latine; le chevet plat date aussi de cette époque. Elle a été restaurée à la fin du XIXe siècle. Une cloche lui a été ajoutée en 1817[19].

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier
  • Catillus Carol, « Aubeville », (consulté le )

Notes et références

modifier
  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

modifier
  1. « Commune de Val des Vignes (16175) », sur insee.fr (consulté en ).
  2. Noms des habitants des communes françaises, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  3. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  4. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. Carte du BRGM sous Géoportail
  7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le ).
  8. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 194,200
  9. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 34.
  11. a et b Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 16 et 63
  12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  16. « Evolution et structure de la population à Aubeville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  17. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
  19. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 52