Auguste Bessonies

prêtre catholique franco-américain

Jean-Francois Augustin de Bessonies, appelé Auguste Bessonies, est né le au château d'Alzac, à Sousceyrac (Lot) et mort le à Indianapolis (Indiana), est un prêtre catholique franco-américain, prélat romain et vicaire général du diocèse d'Indianapolis de 1872 à sa mort. Il est le fondateur de la ville de Léopold dans le comté de Perry, bâtisseur de nombreuses églises et écoles dans l'Indiana.

Auguste Bessonies
Auguste Bessonies
Fonction
Vicaire général
Diocèse de Vincennes (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean-Francois Augustin de BessoniesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Prêtre catholique (à partir du ), curé (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Jean-Baptiste de Bessonies (1769-1828)
Mère
Jeanne Henriette Moissinac (1784-1848)
Autres informations
Religion
Catholique
Ordre religieux
Template-Major Superior, Vicar General
Blason

Enfance et formation modifier

Jean-François Augustin de Bessonies est le né au château d'Alzac, maison noble appartenant aux Bessonies depuis des siècles, dans la commune de Sousceyrac, fils de Jean-Baptiste de Bessonies (1769-1828), propriétaire terrien, et de Jeanne Henriette Moissinac (1784-1848)[1], et est baptisé en l'église Saint-Martin de Sousceyrac la même année. Il est un descendants des Barons de Bessonies. Après une éducation à la maison, il est envoyé, à l'âge de sept ans, à l'école chez M. l'abbé Hyrondelle, Curé de Lacam-d'Ourcet sans avoir d'instruction stricte puis trois ans plus tard, il sera envoyé à Cahors chez les Frères Ignorantins où il y restera deux ans. C'est là, en 1827, qu'il fit sa première communion dans la chapelle des Dames Blanches le jour de la fête des Sept Douleurs de la Sainte-Vierge, et pris la décision de devenir prêtre. Il ira donc au petit séminaire de Montfaucon pendant sept ans. Après ça, il parti au petit séminaire d'Issy pour étudier pendant deux ans les classiques de la philosophie naturelle et enfin au Grand Séminaire de Saint-Sulpice[2]. C'est ici, en 1836, qu'il fit la connaissance de Simon Bruté de Rémur, première évêque de Vincennes, qui était de visite en France. Bien qu'Auguste avait déjà été reçu par les Lazaristes pour les missions étrangères, il offre ses services à l'évêque, sous les conseils de son directeur, le Père Pinault. Bruté était ravi mais le fait de ne pas avoir de séminaire dans l'Indiana le contraint à refuser l'offre d'Auguste et lui demande d'attendre 3 ans afin de terminer ses études à Saint-Sulpice pour ensuite aller le chercher. C'est comme ça qu'en 1839, il embarqua sur un voilier au Havre mais appris la triste nouvel du décès de Bruté. Arrivé à Vincennes le 21 octobre 1839, il était trop jeune pour devenir prêtre mais est toutefois ordonné le 22 février 1840 par Célestin Guynemer de la Hailandière, successeur de feu Bruté, qui l'envoie dans les forêts du comté de Perry bien qu'il voulait travailler auprès des Amérindiens près de Logansport.

Son œuvre dans l'Indiana modifier

Pendant les douze années de mission dans le comté de Perry, il fonde la ville de Leopold dont il devient maître de poste sous James K. Polk et construit sept églises à Léopold et autour de cette ville dont deux en pierre (Cannelton et Derby), les autres sont en bois.

Lorsque Hailandière démissionne et que Bazin est nommé, Bessonies refuse la fonction de vicaire générale et quand ce dernier meurt six mois plus tard et que Maurice de Saint-Palais lui succède en 1849, Auguste retourna en France. À son retour en 1852, il est envoyé à Fort Wayne où il ne reste qu'un an car le père Julien Benoit[3] revenait de la Nouvelle-Orléans. Il est envoyé alors à Jeffersonville et est chargé de l'église Saint-Mary de Knobs. Au bout de quatre ans là-bas, il est envoyé à Indianapolis par de Saint-Palais et y arrive le 5 novembre 1857. Il y fait construire une maison pour les sœurs de la Providence de Saint Mary-of-the-Woods qui y ouvriront une école. Il n'y avait à Indianapolis qu'une petite église en briques partagée par les Irlandais et les Allemands. Auguste fait construire une résidence pour les pasteurs et une fois fini, une école pour garçons administré par les Frères du Sacré-Cœur. Il fait reconstruire l'église allemande Saint-Mary inauguré le 15 août 1858 ainsi que la nouvelle église Saint-Jean-l'Évangéliste d'Indianapolis[4] commencée en 1866 et ouverte en 1871 mais achevée par le père Gaviks qu'en 1893.

Auguste Bessonies s'occupe en 1873 de l'installation de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur et des Petites Sœurs des pauvres qui vécurent dans la pauvreté ce qui a été difficile pour tenir en place leur installation. Lorsqu'en 1872 le père Corby mourut, Bessonies fut nommé vicaire général d'Indianapolis puis administrateur après la mort de de Saint-Palais, par l'archevêque Purcelle. Le nouvel évêque d'Indianapolis, FS Chatard, demande au pape Léon XIII de nommer Auguste Bessonies comme prélat romain, ce qu'il fait le 22 janvier 1884. En cette qualité, il est invité à assister au concile de Baltimore qui donnera le catéchisme de Baltimore[5].

Fin de vie modifier

Bien qu'avancé en âge, il reste curé de Saint-Jean-l'Évangéliste jusqu'à ce qu'en 1892, Chatard fonde la nouvelle paroisse de Saints-Pierre-et-Paul ou il travaille encore tant bien que mal.

Lors de son jubilé d'or en 1890, les habitants d'Indianapolis, catholiques et protestants, lui offrent une bourse de plus de 3 000 $, et l'archevêque Elder lui fait l'honneur d'y assister. Il a traversé quinze fois l'océan, et dit-on que "si Dieu l'épargne si longtemps, il le traversera peut-être de nouveau en 1900, avec plusieurs de ses amis d'Indianapolis, pour visiter l'Exposition universelle de Paris, et pour rendre visite à ses nombreux neveux, petits-neveux et arrière-petits-neveux, au nombre de plus de cinquante".

Auguste Bessonies s'éteint pieusement le 22 février 1901[6] à l'âge de 85 ans. Il avait voulut que sur sa tombe soit marqué : Aug. Bessonies, pasteur de St. John's de 1857 jusqu'à 1901.

Sources modifier

Références modifier

  1. « Déclarations de naissance de Sousceyrac 1815 », sur Archives départementales du Lot (46) (consulté le ), p. 9
  2. A. Vayssié, Histoire du Petit Séminaire de Montfaucon, Cahors, E. Delsaud, , 556 p. (lire en ligne), p. 504-508
  3. (en) James Mosby, The Living History of Perry County, Université d'Indiana, Unigraphic, , 797 p. (lire en ligne), p. 286
  4. (en) Rodger M. Payne, « Adapting the Urban Parish: St. John the Evangelist Roman Catholic Church Indianapolis, Indiana », Anglican and Episcopal History, vol. 64, no 2,‎ (ISSN 0896-8039, lire en ligne)
  5. (en) The Columbian Jubilee, Université du Wisconsin, J.S. Hyland, , 511 p. (lire en ligne), p. 343
  6. (en) James Mosby, The Living History of Perry County, Unigraphic, , 797 p. (lire en ligne), p. 288