Auguste Brancart

éditeur belge

Auguste Brancart, né Augustin Brancart le à Lennik-Saint-Quentin (Belgique) et mort après juillet 1909, est un éditeur belge, spécialisé dans une littérature considérée à cette époque comme pornographique.

Auguste Brancart
Édition de 1883 pour Les Égarements de Julie. Conte moral de Jacques-Antoine-René Perrin.
Biographie
Naissance
Décès
Après juillet 1909
Nom dans la langue maternelle
Augustin Brancart
Nom de naissance
Augustinus Brancart
Nationalité
Activité

Biographie

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Augustin Brancart naît en 1851 à Lennik-Saint-Quentin, fils de Jean Baptiste Brancart et de Jeanne Victoire Le Jeune[1]

De 1880 à 1885, Brancart s'établit à Bruxelles comme libraire-éditeur au 4 rue de Loxum, cette échoppe servant bien entendu de couverture. À la suite d'une perquisition de ses locaux par la police, il déménagea avec toute sa famille à Amsterdam où il poursuivit son activité licencieuse toujours sous l'enseigne Imprimerie de la Société Cosmopolite, vendant par correspondance et via des catalogues un nombre important d'ouvrages à travers toute l'Europe. En 1894, il semble s'établir à Anvers.

Sa production, aujourd'hui en partie identifiée bien que largement clandestine, montre un travail de qualité, qui n'a rien à voir avec les autres publications sous le manteau imprimées à cette époque ou plus tard, du type pulp.

On lui doit la première édition anglaise (luxueuse et à quelques exemplaires) de Ma vie secrète (My Secret Life), autobiographie sexuelle d'un anonyme, attribuée dès 1962 à Henry Spencer Ashbee par Gershon Legman, mais rien n'est sûr[2]. Citons aussi son édition de Monsieur Vénus de Rachilde (1884). Pour les illustrations et les ornementations de certains ouvrages, Brancart fait appel à des artistes comme Jules-Adolphe Chauvet, Frédillo...

Il est, à la fin du XIXe siècle, l'un des éditeurs les plus importants du genre, flambeau que perpétua entre autres Charles Carrington.

Durant toute sa vie professionnelle, il est traqué en tant qu'éditeur de livres qualifiés d'« obscènes, contraire aux bonnes mœurs » et est qualifié de « pornographe ». Il écope de nombreuses condamnations, jusque dans les années 1900 : il est notamment jugé par contumace en 1905 par la cour d'assises du Brabant[3] ; puis en 1909 par la onzième chambre correctionnelle de Paris, qui le condamne à 18 mois de prison[4].

Bibliographie critique

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  • Jean-Pierre Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement entre 1880 et 1920, vol. 1, Paris, chez l'auteur rue Jacques Callot, 2002, pp. 12-14 (ISBN 978-2-9517742-0-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références

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  1. Acte de naissance no 46, , Lennik-Saint-Quentin, Archives de l'État en Belgique [lire en ligne] (vue 182/462)
  2. Lire à ce sujet la préface de Jean-Jacques Pauvert à sa traduction en français parue aux éditions La Musardine.
  3. Lionel, « Cour d'assises du Brabant », sur www.belgicapress.be, Le Vingtième Siècle, (consulté le ), p. 3
  4. « Nouvelles judiciaires », sur Gallica, Le Journal, (consulté le ), p. 3

Articles connexes

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Liens externes

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