Auguste Zamoyski

artiste sculpteur et graveur
Auguste Zamoyski
Auguste Zamoyski auprès d'une de ses œuvres, Vénus (1933), à l'Institut de Propagande de l'Art (Varsovie), novembre 1936
Biographie
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Hélène Peltier-Zamoyska (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Auguste Zamoyski, né le à Jabłoń en Pologne et mort le à Saint-Clar-de-Rivière, est un sculpteur polonais qui participa au mouvement formiste.

Biographie modifier

Né dans une grande famille de la noblesse polonaise [1] Zamoyski suit des cours de droit, d'économie et d'agronomie à Fribourg puis de philosophie à Heidelberg (1912 - 1914). Son intérêt pour la théorie esthétique ne faiblira jamais, comme en témoigne la conférence sur L'Art et la Substance qu'il prononça en 1954 au Congrès International de Philosophie, à Sao Paulo [2].

De 1916 à 1918 il étudie à la Lewin-Funke Schule de Berlin, puis à la Kunstgewerbeschule de Munich, où il rencontre Stanislas Przybyszewski. Celui-ci l'introduit au sein du groupe d'avant-garde polonais de Poznań Bunt (« Révolte ») [3], proche des revues expressionnistes de Berlin, Der Sturm et Die Aktion. Zamoyski participe en , à Poznań, à une exposition de Bunt qui fut à l'origine d'une polémique [4], puis exposera avec le groupe à Berlin, en , dans une galerie de la revue Die Aktion [5].

Zakopane et les Formisci modifier

De retour en Pologne, il s'installe à Zakopane, « le Chamonix de la Pologne » [6], lieu de rendez-vous des artistes et des intellectuels polonais de l'époque, avec sa femme, la danseuse et actrice italienne Rita Sacchetto (1880 - 1959), épousée en 1917 à Vienne [7]. Il participe à la création d'un mouvement artistique expressionniste [8] qui prend en 1919 le nom de Formisme [9].

Regroupant en particulier Tytus Czyżewski, Stanisław Ignacy Witkiewicz (dit Witkacy), Léon Chwistek [10], les frères Zbigniew (1885 - 1958), Andrzej Pronaszko (1888 - 1961) et Tymon Niesiołowski (1882 - 1965), le Formisme est sans doute « le mouvement esthétique le plus important de la Pologne indépendante » [11].

Witkacy, Portrait d'Auguste Zamoyski (1918)

La caractéristique essentielle du mouvement, selon Léon Chwistek, souvent considéré, à côté de Witkiewicz, comme le principal théoricien du Formisme [12] est « la tentative de créer un style nouveau, sur la base des concepts de réalisme et de beau, qui se développaient à partir de l’expérience des cubistes, futuristes et expressionnistes » [13].

Czesław Miłosz rapporte les débuts de cette première avant-garde polonaise : « Dès 1918, une poignée de poètes et de peintres qui fréquentaient à Cracovie un café appelé La Muscade, avaient formulé certains programmes et s’étaient donné le nom de formistes. Ils mettaient l'accent sur la forme pure comme essence de l'art ; c'est ainsi qu'en peinture leur mouvement conduisit à une déformation des objets représentés, voire à des compositions non figuratives (...) Un poème constituait un objet autonome, qui tenait debout du seul fait de son existence, et qui ne dépendait d'aucun message traduisible en prose » [14].

Le groupe formiste s'exprima en particulier dans la revue Formisci (« Les Formistes ») éditée par Tytus Czyżewski dont six numéros parurent à Cracovie, en 1919 - 1921 [15]. Léon Chwistek publia son célèbre et programmatique article: Formizm dans le no 2 de cette revue, en [16].

Rappelant sa rencontre avec Witkiewicz, Zamoyski écrira plus tard : « L’imprésario de ma femme à Zakopane, M. Danek, me fit connaître Witkiewicz. Coup de foudre ! Avec Witkiewicz je ressentis immédiatement une union profonde et joyeuse, mais aussi tragique. Je décidai sur-le-champ de déménager de Vienne à Zakopane, et cela uniquement parce que nous étions devenus inséparables » [17]. Zamoyski sera l'auteur de l'illustration de couverture de l'ouvrage de Witkacy Nowy formy w malarstwie publié en 1919 [18]. La même année, Zamoyski sculptera un Portrait de Stanislaw Ignacy Witkiewicz « sur fond de son essence », aujourd'hui disparu. La réponse facétieuse de Witkacy fut une œuvre qu'il intitula : Un débris non essentiel d'Auguste Zamoyski, également disparue [19].

Création et Forme pure modifier

Zamoyski présentera sa conception de l'art à plusieurs occasions dans des catalogues d'exposition, notamment lors de la Ire Exposition des Formistes qui eut lieu à Varsovie en 1919 et lors de l'exposition conjointe du groupe formiste et du groupe Bunt à Poznań en 1919 - 1920 [20]. Cherchant une réconciliation théorique de la nature et de la forme, il introduisit le concept de l’œuvre d'art comme allégorie dynamique (« Alegoria dynamiczna ») que Witkacy, dans son essai sur L'Idée de forme (1919), rapproche de son propre concept de tension directionnelle (« Napięcie kierunkowe ») [21].

Revue Zwrotnica, Cracovie, Pologne - Couverture du No 6, octobre 1923

Il publiera en 1922 dans Zwrotnica (« Aiguillage »), la revue d'avant-garde de Cracovie fondée et dirigée par le poète et critique Tadeusz Peiper (1891 - 1969) qui, de retour d'Espagne, collaborait avec la revue d'avant-garde espagnole Ultra [22], un article souvent cité, intitulé : O kształtowaniu (« Sur la création de la forme ») dans lequel il écrit : « On ne doit sculpter ni pour la gloire, ni pour l'argent, ni pour aucune autre raison sinon celle de contenter un besoin de forme. Plus cette raison est absolue et exclusive, plus la forme est pure (...) Le Beau, c'est une joie désintéressée, pure (le pur besoin de forme), c'est une certaine harmonie entre le sujet et l'objet ». Face aux impasses de l’abstraction pure et du naturalisme, il définit son intuition vitale [23] de l'art : « Joindre l'harmonie absolue de la nature et de la forme absolument pure, voila mon problème, et je suis convaincu que tel est le problème futur de l'art véritable. Par forme pure, j'entends tout ce qui a surgi du pur besoin de façonner » [24].

On citera, en parallèle, ce qu’écrivait en 1920 Guillermo de Torre, un des fondateurs de l'Ultraïsme, dans son Manifiesto ultraista: Vertical : « Tous les pugnaces courants esthétiques d'avant-garde débouchent aujourd'hui sur le même slogan unificateur : Création. L'Art Nouveau, qu'il s'appelle ultraïste [25], créationniste, cubiste, futuriste, expressionniste, commence là où se termine la copie ou traduction de la réalité apparente : là, sur ce plan ultra-spatial, où le poète forge des œuvres inouïes (« inauditas ») et créées qui n'admettent pas la confrontation avec la réalité objective » [26].

« Au-delà du Formisme » modifier

Auguste Zamoyski, Nu allongé (1932), sculpté en pierre de Landernau - Museu de Arte de São Paulo, Brésil

Il se rend à New-York en 1920, où il passe un an et rencontre Katherine Dreier et Marcel Duchamp [27] puis s'installe à Paris à partir de 1924. Il a son atelier avenue du Maine « en face de celui de Bourdelle [qui] peinait alors sur le monument de Mickiewicz » [28] et qu'il voit souvent. « Il participe activement à la vie de Montparnasse ; il est très lié avec Kisling, Tristan Tzara et bien d'autres ; mais ses meilleurs amis sont le peintre polonais Pankiewicz et Marcoussis pour qui il éprouve une affection sans bornes » [29] et dont il avait sculpté la tête (1923).

Auguste Zamoyski, Ève (1936), Musée national de Varsovie, Pologne
Auguste Zamoyski, Nu (1943), Museu de Arte da Pampulha, Belo Horizonte, Brésil

Dès 1922, dans un opuscule sur Tytus Czyżewski et la crise du Formisme, Léon Chwistek annonce, sentencieusement : « L'Association des formistes a cessé d'exister » [30]. Et en 1923, Auguste Zamoyski organise à Zakopane une exposition qui doit signer La fin du Formisme (« Koniec Formizmu ») au cours de laquelle il détruit, de manière démonstrative, quelques-unes de ses œuvres [31].

Selon Maria Delaperrière, l'exil en France délibérément choisi par Zamoyski « va lui permettre de dépasser le Formisme et d’imprégner ses sculptures d’un mysticisme profond, expression, comme il le dira lui-même, d’une recherche de la vérité et non de l’originalité » [32].

Et Zamoyski explique ainsi son éloignement / dépassement du Formisme : « Au bout de plusieurs années d'essais et d'efforts, le Formisme en tant que tel, ainsi que ma théorie a priori sur la création ex nihilo de formes inexistantes, commencèrent à susciter en moi des réserves et des doutes ». Alors, « poussé et encouragé par une intuition indéfinissable, je me mis à ausculter la nature (...) Il ne s'agissait nullement pour moi de la copier, mais de l’étudier, éventuellement de l'utiliser » [33].

En 1940, séparé de sa deuxième épouse, la comédienne et chanteuse Maneta Radwan [34], il émigre au Brésil où il restera jusqu'en 1955 [35]. Il fondera dans ce pays des écoles de sculpture à Rio de Janeiro et à Sao Paulo. Durant cette période il se liera avec le peintre, figuriniste et scénographe brésilien Bellá Paes Leme [36].

Revenu en France, il vécut quelques années à Paris dans un monastère dominicain, reprenant contact avec la Pologne où il essaie, sans succès, de créer une chaire de sculpture à la faculté d’architecture de l’École polytechnique de Varsovie.

Il s'installe en 1957 dans la région de Toulouse, à Saint-Clar-de-Rivière, avec Hélène Peltier, professeur de littérature russe, qu'il épouse en 1959 [37]. Il y meurt en 1970 et y est enterré [38]. L'Ascension, une œuvre monumentale commencée en 1959 et restée inachevée [39], est placée à l’entrée de l’école qui porte son nom dans ce village de Haute-Garonne [40].

Œuvre modifier

Auguste Zamoyski, Frédéric Chopin (1944), Praia Vermelha, Rio de Janeiro, Brésil
Auguste Zamoyski dans son atelier (1948)

La critique distingue généralement trois périodes dans le développement de l'œuvre de Zamoyski [41].

La période formiste (1917 - 1925), à Zakopane (Pologne). De cette période décisive pour l'orientation originale de sa vocation artistique et de sa pensée, Zamoyski écrit au début de son essai Au-delà du Formisme : « J'ai écrit ce travail en pensant avec nostalgie à Witkiewicz, mon inoubliable ami, et à la mémoire de mes camarades Tytus Czyżewski, Andre et Zbigniew Pronaszko, Tymon Niesiolowski, Emile Breiter et Léon Chwistek. Je le dédie à mon cher ami Władysław Tatarkiewicz , la tête philosophique la plus remarquable de la Pologne [42], qui a été le témoin de nos luttes » [43]. « Ce qui nous soudait, continue-t-il, c’était le sentiment de la révolte et le besoin de contester les formes de l'art qui nous avaient précédés, l’académisme et l’impressionnisme » [44].

Son œuvre Ich dwoje (« Eux deux », 1919) [45], dont le motif sera repris et décliné plusieurs fois (bronze, bois, marbre), est une des œuvres les plus caractéristiques de cette période. On citera également : Łza (« Larme », 1917) [46], Akt kubistyczny (« Nu cubiste », 1918), Portrait de Roger Raczyński (diplomate polonais, 1918) [47], Portrait de Marie Walterskirchen (1921), Portrait de Louis Marcoussis (1923) [48], Tête d' Antoni Słonimski (1923 -1927) [49].

Auguste Zamoyski, Cardinal Sapieha - Prière dans la nuit obscure de l'Occupation (1970), Cracovie, Pologne

Une période réaliste (France, Brésil ; 1925 - 1950), où ses œuvres sont souvent des nus ou des portraits féminins ; ainsi : Vénus (1935), FrankaEwa (1936), Wierka - Tête d'une jeune fille de la campagne (1936). De cette période on notera particulièrement deux œuvres créées au Brésil : Nu (1943), sculpture monumentale placée devant le bâtiment du Museu de Arte da Pampulha de Belo Horizonte projeté par Oscar Niemeyer [50], et une statue de Chopin (1944) élevée sur la Praia Vermehla à Rio de Janeiro [51].

Enfin, une période d’ expressionnisme spirituel (dernières années au Brésil, France, Pologne ; à partir de 1950) où l’inquiétude religieuse qui ne l'avait jamais quitté se retrouve dans des œuvres comme PietàSaint Jean-Baptiste (1950 - 1953), Résurrection (1967 - 1968) [52] ou Cardinal Sapieha (1968 - 1970) [53].

Dans une lettre à Tatarkiewicz datée d’, Zamoyski souligne cependant la continuité de sa vision artistique. Il écrit : « Ma thèse tire son origine de Bergson, bien sûr, mais aussi de Plotin ou Augustin. Evidemment, la durée de Bergson est d'une certaine manière un état mystique. Je pense que c'est aussi le cas de l'inspiration, et l'œuvre d'art véritable est le résultat d'une expérience mystique, la seule valable, face au mur devant lequel s'est trouvée la science contemporaine, c'est-à-dire la physique quantique et la théorie de la relativité. Et la philosophie s'est embourbée devant le même mur tragique (...) L'art, s'il devait être seulement mimétisme, dans un sens mal compris, serait également voué à l’épuisement, comme je le pensais lorsqu'avec les frères Pronaszko, Czyżewski et Witkacy nous avons créé le Formisme » [54].

« L'art est la figuration des choses non soumises à nos sens » avait dit Zamoyski en 1954 dans sa conférence sur L'Art et la Substance[55]. Ce que l'on pourrait traduire ainsi, en suivant Jean-Luc Marion : donner à apparaître ce que nous ne voyons pas [56].

De Sylvanès à Varsovie modifier

En 2002, Hélène Zamoyska fait don d'une partie importante de l'œuvre d'Auguste Zamoyski à l'abbaye de Sylvanès, et le musée Zamoyski ouvre ses portes en 2009 [57].

A l'occasion du cinquantenaire de la mort du sculpteur (2020), une exposition intitulée Auguste Zamoyski. Penser dans la pierre, ainsi qu'une édition des archives du sculpteur sont organisées en Pologne (2017 - 2020) par le Musée de la littérature Adam Mickiewicz de Varsovie en collaboration avec le Musée Auguste Zamoyski de Sylvanès [58].

Le , la collection des oeuvres de Zamoyski conservée à Sylvanes depuis 2009 a été acquise par le Musée national de Varsovie [59]. Elle comprend quatre-vingt-treize pieces qui sont exposées dans ce musée depuis le [60].

Notes et références modifier

  1. Fils de Tomasz Zamoyski (1861 - 1935) et de Ludmila, née Zamoyska (1864 - 1928), Auguste comte Zamoyski était donc « deux fois Zamoyski, par son père et par sa mère » qui appartenait à une branche des Zamoyski ayant fait souche en Hongrie. Voir : Hélène Zamoyska, Portrait d'un artiste, in : Auguste Zamoyski, Au-delà du formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 7. Auguste Zamoyski avait deux sœurs plus âgées que lui, Elżbieta (née en 1888) et Elfryda (née en 1890). Sur la famille Zamoyski, on pourra se référer, entre autres, à: Seweryn Uruski, Notices sur les familles illustres et titrées de la Pologne, A. Franck, libraire, Paris, 1862, pages 199 et suiv. (en ligne)
  2. Texte français dans : Auguste Zamoyski, Au-delà du formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », no 4, 1975, pages 111 et suiv.
  3. Voir : Marek Bartelik, Early Polish Modern Art : Unity in Multiplicity, Manchester University Press, 2005, pages 100 - 101. Bunt est un groupe de peintres et poètes expressionnistes polonais, parmi lesquels on citera notamment le poète Adam Bederski (1893 - 1961) et le peintre Jerzy Hulewicz (1886 - 1941). Le groupe fut actif dans les premières années de l’indépendance de la Pologne (1918 - 1920) et édita à Poznań la revue Zdrój (« Source »), qui continua jusqu'en 1922
  4. Affiche de l'exposition : BUNT, Ausstellung Expressionistischer Kunst, von 1. zu 30. April 1918. La Société des Amis des Beaux-Arts de Poznań ayant jugé immorales quatre œuvres de Zamoyski et une gravure de Stefan Szmaj (1893 - 1970), Pocałunek (« Le baiser »), l'exposition fut annulée et transférée dans une autre galerie de Poznań où elle fut présentée de manière autonome par Bunt. Rappelons qu'à cette époque, Poznań (Posen, en allemand) était sous administration prussienne
  5. Zamoyski présente sept œuvres, parmi lesquelles Łza (« Larme »). On trouve un Kalendarium détaillé des expositions de Zamoyski sur le site du Muzeum Augusta Zamoyskiego de Jabłon, le village natal du sculpteur
  6. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 44. Zakopane est une ville de montagne située dans les Tatras
  7. Sur Rita Sacchetto, on lira en particulier : Karl Toepfer, Empire of Ecstasy : Nudity and Movement in German Body Culture, 1910-1935, University of California Press, 1997, pages 235 et suiv.. Également : Mary Simonson, Body knowledge - Performance, intermediality, and American entertainment at the turn of the twentieth century, Oxford University Press, 2013, en particulier le chapitre 4 sur : Dancing pictures : Rita Sacchetto's Tanzbilder, pages 106 et suiv.. La collaboration de Rita Sacchetto et Auguste Zamoyski pour la création de représentations formistes dansées ( Tanzbilder ou danses d'art, véritable statuaire vivante, selon un critique) fut particulièrement remarquée à l'occasion du sketch Kokaina, dont la première eut lieu à Zakopane à la fin de l’année 1921, et qui fut présenté en tournée à Munich, Vienne, Zagreb, Budapest et Prague en 1922. Selon une recension de l’époque, Rita Sacchetto s'y montrait « au sommet de ses talents de danseuse et de mime » tandis que « le comte Zamoyski créait un cadre véritablement artistique pour cette symphonie de sons et de couleurs ». Voir (en polonais) : Małgorzata Geron, La danse dans la création des formistes, Actes de l'Université Nicolas Copernic, Département des Monuments historiques, Torun, 2011, page 193. Voir sur Gallica : Photographie de presse, 1923 de la « comtesse Zamoiska (sic) qui sous le nom de Rita Sacchetto joua à l’opéra de Vienne »
  8. La première exposition du groupe eut lieu à Cracovie, en novembre 1917, suivie en avril - mai 1918 d'une exposition à Lwów. Voir (en polonais) : Małgorzata Geron, Les Formistes dans le milieu artistique de Lwów, Actes de l'Université Nicolas Copernic, Laboratoire d'Histoire d'art moderne, Torun, 2013
  9. Sur ce mouvement artistique on consultera le site de l' Adam Mickiewicz Institute - Culture.pl
  10. Léon Chwistek (1884 - 1944) est un peintre, logicien et mathématicien polonais. Il enseigna notamment à l'Universite de Lwow. L'ouvrage Wielość rzeczywistości, publié en 1921 à Cracovie, présente sa conception philosophique fondamentale de la pluralité du réel qui exige que l'on « s'efforce de construire des concepts nouveaux de la réalité », et sa conséquence sur le plan de la théorie et de la pratique de l'art : « Pour la peinture et la sculpture, la théorie de la pluralité du réel a une signification double : 1) Elle implique la nécessité de rejeter le postulat de l'art comme copie de la nature, qui est la négation de tout art véritable. 2) Elle fournit la base d'une justification théorique de tous les types fondamentaux de peinture et de sculpture ». Voir : Leon Chwistek, Pisma filozoficzne i logiczne, Tom I, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1961, respectivement : pages 32 et 80 (traduit du polonais)
  11. Gérard Conio, Aleksander Wat et le diable dans l'histoire, L'Âge d'homme, Lausanne, 1989, page 22. Rappelons que la Pologne recouvra son indépendance en novembre 1918
  12. À propos de la théorie du Formisme, Witkacy lui-même écrit en 1921 : « Une théorie du Formisme, sur laquelle tous les représentants de ce groupe pourraient s'accorder, n'existe pas pour l'instant. Cependant les articles de Chwistek, notre travail : Nowy formy w malarstwie (« Nouvelles Formes dans la peinture », 1919) et, récemment, l'ouvrage de Winkler intitulé Formizm devraient suffisamment éduquer les critiques afin que les Formistes et le public ne soient dorénavant plus obligés d'entendre les banales conversations au sujet du Beau, etc., sous lesquelles se cachent un vide absolu et une méconnaissance des choses ». Voir : Stanisław Ignacy Witkiewicz, À propos des critiques - IVe Exposition formiste, in : Pismo Filozoficzne i Estetyczne, Tom II, Państwowe Wydawnistwo Naukowe, Varsovie, 1979, page 223 (traduit du polonais). L'ouvrage de Konrad Winkler (1882 - 1962), peintre, critique d'art et escrimeur de haut niveau, auquel Witkiewicz fait référence : Formizm na tle wspólczesnych kierunków w sztuce (« Le Formisme par rapport aux courants de l'art contemporain ») fut publié à Cracovie en 1921
  13. Leon Chwistek, Formizm, in : Catalogue de la IIIe Exposition des Formistes, Cracovie, 1919, page 7. Dans ce texte, Chwistek explique que le groupe s'était décidé à prendre le nom de formistes afin de se differencier des expressionnistes essentiellement Allemands. Le texte sur Formizm est repris dans : Leon Chwistek, Wybor pism estetycznych, Introduction et choix des textes par Teresa Kostyrko, Universitas, Cracovie, 2004, pages 93 - 96. Voir également: Małgorzata Geron, Tymon Niesiołowski (1882 - 1965) Życie i twórczość, Wydawnictwo Neriton, Varsovie, 2004, page 83 (traduit du polonais)
  14. Czesław Miłosz, Histoire de la littérature polonaise (traduit de l’anglais par André Kozimor), Fayard, 1986, pages 542 - 544
  15. On peut lire les no 5 et no 6 de la revue sur le site Monoskop.org qui reproduit également l'affiche de présentation de la 1re Exposition des Formistes polonais, tenue à Varsovie en avril - mai 1919
  16. Cet article reprend certains éléments de celui publié dans le catalogue de la IIIe Exposition des Formistes (Cracovie, septembre 1919). Chwistek y accentue cependant l'originalité du Formisme qu'il décrit ainsi : « Au contraire du Cubisme, le Formisme rompt avec le concept traditionnel des choses pour mettre l'accent sur les formes », en prenant avantage de « la plurivocité du concept d' objet réel. » Voir : Leon Chwistek, Wybor pism estetycznych, Introduction et choix des textes par Teresa Kostyrko, Universitas, Cracovie, 2004, page 99 (traduit du polonais)
  17. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 44
  18. Reproduction de cette couverture sur le site Witkakologia
  19. Irena Jakimowicz (sous la dir.), Formiści, Arkady, Varsovie, 1989, page 7
  20. Voir : Małgorzata Geron, Tymon Niesołowski, Wydawnictwo Neriton, Varsovie, 2004, page 89
  21. Stanisław Ignacy Witkiewicz, O pojęciu formy, in : Pisma Filozoficzne i estetyczne, Panstwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1974, pages 170 - 171
  22. De retour en Pologne après un séjour de cinq ans en Espagne (1915 - 1920), « Peiper écrivit pour Ultra quelques articles, entre autres, en novembre 1921, le texte : Une nouvelle théorie de l'art sur le livre de Léon Chwistek Wielośc rzeczywistości. La revue se convertit en modèle pour la création conceptuelle de Zwrotnica et il en reprit des poèmes d'auteurs d'avant-garde espagnols et français qu'il traduisait et interprétait lui-même. » Voir : Piotr Rypson (ed.) Tadeusz Peiper, Heraldo de la vanguardia entre España y Polonia, Muzeum Narodowe w Warsazwie y Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid, 2015, page 547. Sur la revue Zwrotnica, également : Piotr Rypson, De "guarda-gujas" a "Papa de la vanguardia", in : Piotr Rypson (ed.) Tadeusz Peiper, Heraldo de la vanguardia entre España y Polonia, Muzeum Narodowe w Warsazwie y Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid, 2015, pages 265 - 277. Cet ouvrage, très richement documenté, a été publié à l'occasion de l'exposition sur Tadeusz Peiper présentée à Varsovie en mai - août 2015, puis à Madrid en septembre - novembre 2015. Les douze numéros de la revue, parus entre 1922 et 1927, sont disponibles sur le site du RICN - Digital Repositary of Scientific Institutes
  23. Zamoyski dans ce texte parle du désir de maîtriser la forme comme d'une passion au même titre, par exemple, que le sport, qu'il pratiqua d'ailleurs à un haut niveau
  24. L'article publié dans le No 3 de Zwrotnica, en novembre 1922, est accompagné de photographies des œuvres suivantes du sculpteur : Ich dwoje (en deux versions de 1921 et 1922), Portrait de l'architecte Adolf Loos et Portrait de P. Lusia Aderowa. Traduction française par Hélène Zaymoyska, sous le titre La Passion du façonnage, in: Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, pages 85 - 91. Par ailleurs, Zamoyski est l'auteur de l'illustration de couverture du no 4 de Zwrotnica , publié en février 1923. Voir : Reproduction de cette couverture sur le site Witkacologia
  25. On notera le commentaire de José Ortega y Gasset sur ce courant artistique : « Loin d'aller plus ou moins maladroitement vers la réalité, on voit que le peintre avance contre elle. On a proposé avec fougue de la déformer, de rompre son aspect humain, de la dés-humaniser (...) Il s'agit de créer et d'inventer des actes inédits, adéquats à ces figures inédites, (...) des ultra-objets. » Et il ajoute en note : « L'Ultraïsme est un des noms les plus ajustés qui aient été forgés pour désigner la nouvelle sensibilité » (traduit de l'espagnol). Voir : José Ortega y Gasset, La Deshumanización del arte (1925), in : Obras completas, Tomo III, Editorial Taurus, 2010, page 858
  26. Manifiesto ultraista : Vertical, Supplément au no 50 de la revue Grecia, Novembre 1920 (traduit de l'espagnol). Le texte est accompagné d'une effigie de l'auteur par le peintre uruguayen Rafael Barradas et de « bois » d'ornement par le peintre argentin Norah Borges. Reproduction du Manifeste sur le site de la Beinecke rare book and manuscript library, Yale University Library. Voir également : Guillermo de Torre, Literaturas Europeas de Vanguardia, Rafael Caro Raggio, Editor, Madrid, 1925, page 106
  27. Voir : Marek Bartelik, Early Polish Modern Art : Unity in Multiplicity, Manchester University Press, 2005, page 123
  28. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 57
  29. Voir : Hélène Zamoyska, Portrait d'un artiste in : Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 16
  30. Leon Chwistek, Tytus Czyżewski a kryzys formizmu, Księgarnia Gebethnera i Wolffa, Cracovie, 1922, page 4
  31. Voir : Barbara Ilkosz, Barbara Banaś, Maria Jeżewska, Zapisy przemian: sztuka polska z kolekcji Krzysztofa Musiała, Muzeum Narodowe, 2007, page 192
  32. Maria Delaperrière, La poésie polonaise face à l'avant-garde française : fascinations et réticences, Revue de littérature comparée 3/2003, no 307, pages 355 - 368
  33. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, pages 56 et 68
  34. Née en 1906, Maria Maneta Radwan est une comédienne et chanteuse polonaise. Lorsqu'elle se produisit au Théâtre Bériza, en 1927 à Paris, sous la direction de Léon Chancerel, la presse fut unanime. Un critique enthousiaste écrivait : Celle « dont les jambes sont d'un acrobate et le cœur est d'une Ophélie n'est-elle pas le vivant symbole de l'acteur complet que réclame la mission nouvelle » du théâtre ? Elle épouse Zamoyski en 1933 et s'en sépare en 1939. En 1959, elle se marie en secondes noces avec le sculpteur français Jean-Claude de Saint-Marceaux. Voir : Maryline Romain, Léon Chancerel : portrait d'un réformateur du théâtre français (1886-1965), L'Âge d'homme, 2005, pages 105 -106. Également : Joanna Krasnodębska, Angielka w Paryzu : Listy Haliny Korn -Zulawskiej do męża (maj - czerwiec 1950), Archiwum emigracji : Studia, szkice, dokumenty, Torun, no1 - 2 (16 - 17), 2012, page 163. Sa mère, née Wertheim, était d'une famille de musiciens, et fut liée un temps avec le pianiste Artur Rubinstein. Voir : Harvey Sachs, Rubinstein, a life, Grove Press, New-York, 1995, pages 108 et suiv.
  35. En 1945, il fit transporter certaines de ses sculptures restées en France, aux États-Unis, où il ne put parvenir à attirer l'attention des critiques, puis au Brésil. Voir : Magazine Life, 14 février 1949
  36. Bellá Paes Leme, née en 1910 à Sao Paulo, étudia en France auprès d'André Lhote (1936 - 1939). Elle eut une importante carrière comme scénographe. Elle épousa Auguste Zamoyski en 1942
  37. Hélène Peltier (1924 - 2012) est une universitaire française spécialiste de littérature russe. Première femme agrégée de russe, elle enseigna à l’université de Toulouse où elle créa le département de russe. Elle rendit visite à Boris Pasternak en automne 1956 et rapporta à cette occasion un exemplaire du manuscrit dactylographié du Docteur Jivago. Elle fit partie de l'équipe des traducteurs de l'ouvrage (avec Michel Aucouturier, Jacqueline de Proyart et Louis Martinez). Voir : Boris pasternak, Lettres à mes amies françaises, 1956 - 1960, Introduction et notes de Jacqueline de Proyart, Éditions Gallimard, 1994. Compte-rendu journalistique sur « la bataille menée pour la publication de l'original russe » du Docteur Jivago, in : Inside the Zhivago Storm - Hélène Peltier, Boris Pasternak, and Giangiacomo Feltrinelli . Hélène Peltier introduisit également en France des manuscrits de l’écrivain dissident russe Andreï Siniavski et en assura la publication dans la revue de l’émigration polonaise Kultura installée à Maisons-Laffitte. Voir : Friederike Kind-Kovács, Jessie Labov (ed.), Samizdat, Tamizdat, and Beyond : Transnational Media During and After Socialism, Berghahn Books, 2013
  38. Zamoyski fut enterré dans le parc de la ferme de Saint-Lys où il avait son atelier, près de Saint-Clar. À la mort d'Hélène Peltier, en 2012, sa tombe fut transférée au cimetière de Saint-Clar où il repose désormais avec son épouse. La sculpture Résurrection orne leur tombe qui porte l'inscription latine suivante : Hic iacent comes Augustus Zamoyski 1893 - 1970 sculptor et uxor Helena Peltier 1924 - 2012. Expecto resurectionem mortuorum (sic). Voir : « Saint-Clar-des-Statues : Le Sculpteur Zamoyski ». Document vidéo de l'INA
  39. À propos de cette œuvre, Zamoyski écrit à Tatarkiewicz, en 1968 : « Après quelques mois de travail dans la carrière d'Estremoz (Portugal), j'ai obtenu avec beaucoup de peine un bloc de marbre de huit tonnes, 4 mètres de hauteur et 90 x 90 cm. Je sculpte en lui L'Ascension qui est destinée à une nouvelle chapelle ( sur des plans de Wright ) dans le Michigan, USA. C'est un travail pour de nombreuses et nombreuses années. » Voir : Władysław Tatarkiewicz, Parerga, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1978, page 58 (traduit du polonais)
  40. Voir : La Dépêche du Midi, 14 avril 2014
  41. Voir par exemple : Zofia Kossakowska-Szanajca, August Zamoyski, Arkady, 1974, et le commentaire qu'en fait Tatarkiewicz, dans : Władysław Tatarkiewicz, Parerga, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1978, pages 53 - 56
  42. Władysław Tatarkiewicz (1886 - 1980), formé à l'École de Lvov-Varsovie, est connu surtout pour son Histoire de la philosophie et pour ses études d'éthique et d'esthétique. Il donna en 1977 une courte leçon sur Créer et découvrir ( « Tworzenie i odkrywanie » ) dans laquelle il étudie les conceptions artistiques de Zamoyski et ses sources philosophiques, en particulier le néo-platonisme et la philosophie de Bergson. Voir : Władysław Tatarkiewicz, Parerga, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1978, pages 39 et suiv..
  43. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 25
  44. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 26
  45. Voir : Ich dwoje - Collection de la Starak Foundation, Varsovie
  46. Le modèle pour cette œuvre est Rita Sacchetto. Voir : Małgorzata Geron, La danse dans la création des formistes, Actes de l'Université Nicolas Copernic, Département des Monuments historiques, Torun, 2011, page 195
  47. Ces deux œuvres font partie de la collection de la Starak Foundation, Varsovie (Voir : Le site de la Fundacja Rodziny Staraków)
  48. Voir : Portrait de Louis Marcoussis - Collection de la Starak Foundation, Varsovie
  49. Voir : Œuvres d'Auguste Zamoyski à la Galeria w ramach, Varsovie. Antoni Słonimski (1895 - 1976) est un poète et dramaturge polonais, membre fondateur du groupe littéraire de Skamander
  50. Le bâtiment fait partie du Complexe architectural de Pampulha construit en 1942 - 1944 sur un projet d'Oscar Niemeyer. Il était à l'origine un casino et fut converti en musée en 1957
  51. Information sur cette sculpture sur le site culturel Mea Kultura
  52. Cette œuvre de grandeur nature orne la tombe de Zamoyski, au cimetière de Saint-Clar-de-Rivière
  53. Cette statue du Cardinal Sapieha est dressée devant l'église des franciscains, à Cracovie (Pologne)
  54. Władysław Tatarkiewicz, Parerga, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1978, page 49 (traduit du polonais)
  55. Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », n°4, 1975, page 149
  56. Nous faisons référence ici au court texte : Jean-Luc Marion, Ce que nous voyons et ce qui apparaît, INA Éditions, 2015
  57. Le musée Auguste Zamoyski, sur le site officiel du Prieuré des Granges. Le Prieuré des Granges est situé près de l'abbaye de Sylvanès
  58. Projet Zamoyski. Voir le catalogue et le programme (en polonais) : August Zamoyski - Projekt 2017-2021
  59. Voir : Le Bulletin - Abbaye de Sylvanès - No 15 - Décembre 2018
  60. Musée national de Varsovie - The Masterpieces of August Zamoyski

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Auguste Zamoyski, Au-delà du Formisme, précédé de Portrait d'un artiste par Hélène Zamoyska, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », no 4, Lausanne, 1975 (ISBN 978-282512186-3). (Aperçu. Consulté le )
  • Inés R. Artola, ¿Que fue el Formismo polaco (1917 -1922) según los Formistas?, Instituto de Historia del Arte (Universidad de Varsovia), Instituto Cervantes (Varsovia), 2014
  • Inés R. Artola, Formiści: la síntesis de la modernidad (1917 – 1922). Conexiones y protagonistas, Editorial Libargo, 2015. Cet ouvrage présente une étude des relations entre le Formisme polonais et l'Ultraïsme espagnol « qui furent dans leurs géographies respectives les véritables pierres angulaires d'un éveil à la modernité » et le rôle important, dans ce contexte, de Tadeusz Peiper qui résida en Espagne, pays neutre, pendant la 1re Guerre mondiale et jusqu'en 1920
  • Inés R. Artola, Contrastes, convergencias y casualidades: Formisci y Ultra, in : Piotr Rypson (ed.) Tadeusz Peiper, Heraldo de la vanguardia entre España y Polonia, Muzeum Narodowe w Warszawie y Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid, 2015
  • Marek Bartelik, Early Polish Modern Art : Unity in Multiplicity, Manchester University Press, 2005
  • Leon Chwistek, Wybor pism estetycznych, Introduction et choix des textes par Teresa Kostyrko, Universitas, Cracovie, 2004. Cet ouvrage reprend les deux articles Formizm (1919) et Formizm (1920), ainsi que les élements principaux de la discussion que Chwistek et Witkacy menèrent à propos d'une théorie du Formisme
  • Maria Delaperrière, La poésie polonaise face à l'avant-garde française : fascinations et réticences, Revue de littérature comparée 3/2003, n° 307, pages 355 - 368 (Cairn Info - en ligne)
  • Małgorzata Geron, Formiści. Pomiędzy tradycją a awangardą, Acta Universitatis Nicolai Copernici, Torun, 2012 (Repozitorum UMK - en ligne)
  • Małgorzata Geron, Formiści. Twórczość i programy artystyczne, Wydawnictwo Naukowe Uniwersytetu Mikołaja Kopernika, 2015
  • Irena Jakimowicz, Witkacy, Chwistek, Strzemińki - Myśli i obrazy, Arkady, 1978
  • Irena Jakimowicz (sous la dir.), Formiści, Arkady, Varsovie, 1989. Catalogue de l'exposition qui eut lieu au Musée National de Varsovie en avril -
  • Zofia Kossakowska-Szanajca, August Zamoyski, Arkady, 1974. Cet album reproduit un nombre important de photographies réalisées en 1968 par Eustachy Kossakowski. Voir la présentation de cet ouvrage sur le site : Culture.pl
  • Joanna Pollakówna, Formiści, Zakład Narodowy im. Ossolińskich, Wrocław, 1972
  • Władysław Strzemiński, Katarzyna Kobro, L'Espace Uniste - Écrits du Constructivisme polonais, L'Âge d'homme, coll. « Slavica - Écrits sur l'art », Lausanne, 1977. On lira en particulier le chapitre sur L'Art moderne en Pologne qui contient une analyse très structurée des caractéristiques essentielles du Formisme, pages 134 et suiv.
  • Władysław Tatarkiewicz, Parerga, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Varsovie, 1978. La leçon sur Créer et découvrir, incluse dans ce recueil, étudie l'œuvre de Zamoyski d'un point de vue philosophique. L'auteur se fonde notamment sur sa correspondance avec le sculpteur qui couvre la deuxième période française, de 1959 à 1970
  • Hélène Zamoyska, Cheminements et correspondances de la sculpture d’après l'œuvre d'Auguste Zamoyski, in : Transpositions, Série A - Tome 38, Université de Toulouse - Le Mirail, 1986, pages 181 et suiv.

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