Augustin Le Goazre de Kervélégan

personnalité politique française

Augustin Bernard François Le Goazre de Kervélégan (né à Quimper le , mort à Penhars, au manoir de Toulgoat le ) est un avocat devenu par la révolution française un parlementaire durant la Révolution et l'Empire.

Augustin Bernard François Le Goazre de Kervélégan
Fonctions
Maire de Penhars
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Député français
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Député au Corps législatif
Finistère
-
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Finistère
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Membre du Conseil des Anciens
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Député de la Convention nationale
-
Député de l'Assemblée constituante
Tiers état
-
Maire de Quimper
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité
Famille

Biographie

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Famille

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Issu d'une ancienne famille de robe de Cornouaille, déboutée de ses prétentions à la noblesse à la réformation de 1669, il était fils de « Monsieur maître François-guillaume Le Goazre de Kervélégan, conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Quimper, et de dame Marie-bernardine Billy ».

Il fait ses études chez les Jésuites de Quimper, et son droit à l'Université de Rennes. Il est reçu avocat du roi au présidial de Quimper en 1768, et devient, avec dispense d'âge (il a alors 26 ans), en 1774, sénéchal et maire de Quimper.

Député la même année aux États de Bretagne, il se montra, en 1788, un des plus ardents défenseurs des intérêts populaires contre le parlement de Rennes dans la question des grands bailliages, qu'il alla lui-même soutenir à Versailles. Cette attitude énergique le rend très populaire, et dès la fin de l'année 1788, il prend en main la cause des revendications du tiers état. Il réclame pour cet ordre un député par 10 000 habitants, un nombre de députés égal à celui des deux autres ordres réunis et le vote par tête. La copie de ces motions est adressée par la communauté de Quimper à toutes les communautés de Bretagne.

Action à Quimper

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Augustin Le Goazre de Kervélégan, qui est alors vénérable de la loge maçonnique L'Heureuse maçonne à Quimper et aussi sénéchal du présidial de la ville, cite à comparaître l'évêque de Cornouaille Mgr Toussaint Conen de Saint-Luc qui, les 8 et , a violemment critiqué les francs-maçons, « ces gens sans mœurs, sans scrupule », selon lui. L'affaire remonte jusqu'au Conseil du roi[1].

Député à la Constituante

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En 1789, Augustin Le Goazre de Kervélégan est élu représentant du tiers-état, le premier sur trois, pour la sénéchaussée de Quimper aux États-généraux[2].

Il prête le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789 et siège sur les bancs patriotes de l'Assemblée nationale constituante[3]. En avril 1790, il est élu secrétaire de l'Assemblée sous la présidence de l'abbé Jean-Louis Gouttes[4]. En mai 1791, il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin à la France[5], et en faveur de l'octroi de la citoyenneté aux hommes libres de couleur dans les colonies[6]. Parallèlement à son mandat, il fréquente le club des Jacobins[7].

Député à la Convention

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La monarchie constitutionnelle mise en place par la constitution du 3 septembre 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés marseillais et bretons et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries.

En septembre, Kervélégan, alors président du tribunal de Quimper, est élu député du département du Finistère, le sixième sur huit, à la Convention nationale[8]. Il est élu au Comité de Sûreté générale au début de la session parlementaire[9].

Kervélégan siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention, et le bannissement à la paix », et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution[10]. En avril 1793, il s'abstient de voter lors de la mise en accusation de Jean-Paul Marat, au prétexte que celui-ci l'a calomnié dans sa feuille, et qu'il ne peut émettre un jugement objectif[11]. Marat le dénonce un mois plus tard comme « membre de la faction des hommes d'État »[12]. En mai, il est élu membre de la Commission des Douze chargée de contrôler la Commune insurrectionnelle de Paris[13]. Il vote en faveur de son rétablissement le 28 mai alors qu'elle a été cassée la veille[14].

Au terme de la journée du 2 juin, Kervélégan est décrété d'arrestation et assigné à son domicile[15]. Il s'échappe de la capitale et se réfugie dans le Finistère. Il est déclaré « traître à la patrie » le 28 juillet[16]. Il est contraint de se cacher pour éviter la condamnation à mort. Le 18 frimaire an III (8 décembre 1794), les poursuites contre lui et les autres girondins décrétés hors-la-loi sont levées. Ils sont réintégrés à la Convention le 18 ventôse (8 mars 1795).

Sous la Convention thermidorienne, Kervélégan siège de nouveau au Comité de Sûreté générale, entre floréal[17] et fructidor an III[18] (entre mai et septembre 1795), puis entre vendémiaire et brumaire an IV (en octobre)[19]. Durant l'insurrection du 1er prairial an III, il contribue , ainsi que son collègue Bergoeing, à défendre la Convention contre les émeutiers[20].

Sous le Directoire

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Élu par plusieurs départements comme député lors des élections législatives françaises de 1795 (élections de l'an IV), il est tiré au sort pour faire partie du Conseil des Anciens pour trois ans. Il précise par la suite représenter le Finistère. Il sera réélu en mai 1799, mais pour faire partie du Conseil des Cinq-Cents.

Sous le Consulat et le Premier Empire

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Il ne montre nulle hostilité envers Napoléon Bonaparte, le 18 brumaire an VIII (), et fait partie du Corps législatif comme représentant de son département d'origine. Il y siège jusqu'à la chute de l'Empire.

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

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  • 22/04/1789 - 30/09/1791 : Quimper - Bretagne (Sénéchaussée)
  • 08/09/1792 - 26/10/1795 : Finistère - Girondins
  • 16/04/1799 - 26/12/1799 : Finistère - Droite
  • 25/12/1799 - 04/06/1814 : Finistère - Majorité
  • 04/06/1814 - 20/03/1815 : Finistère

Références

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Articles de presse

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  • Louis XVI rattrapé par un Breton ! Claude Péridy, Le Télégramme du

Bibliographie

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Notes et références

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  1. « mairie-quimper.fr/adminsite/ph… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. « Liste des noms et qualités de messieurs les députés et suppléants à l'Assemblée nationale », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 8, no 1,‎ , p. 5–34 (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean Sylvain Bailly et Louis-Marthe Gouy-d'Arcy, « Communes : serment du Jeu de Paume du 20 juin 1789 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 8, no 1,‎ , p. 138–139 (lire en ligne, consulté le )
  4. Le Goazre de Kervélégan et Augustin Bernard, « Lecture du procès-verbal de la séance du 30 avril 1790, lors de la séance du 1er mai 1790 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 15, no 1,‎ , p. 349–349 (lire en ligne, consulté le )
  5. « Liste des membres avant répondu à l’appel nominal dans l'affaire d'Avignon, en annexe de la séance du 4 mai 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 25, no 1,‎ , p. 577–584 (lire en ligne, consulté le )
  6. « Liste des députés qui ont voté oui dans l’affaire des colonies, en annexe de la séance du 12 mai 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 26, no 1,‎ , p. 25–26 (lire en ligne, consulté le )
  7. Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. Tome 1 » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1897 (consulté le )
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 42.
  9. Ibidem., séance du 17 octobre 1792, p. 547.
  10. Jacques-François Froullé (≈ 1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 56.
  12. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 379–389 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4254, lire en ligne, consulté le )
  13. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 21 mai 1793, p. 138.
  14. Ibidem., séance du 28 mai 1793, p. 533.
  15. Ibidem., séance du 2 juin 1793, p. 708.
  16. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 28 juillet 1793, p. 631.
  17. Journal de Perlet n°954 du 17 floréal an III (6 mai 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 floréal (4 mai), p. 1.
  18. Journal de Perlet n°1070 du 17 fructidor an III (3 septembre 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 fructidor (1er septembre), p. 1.
  19. Journal de Perlet n°1103 du 18 vendémiaire an IV (10 octobre 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 vendémiaire (7 octobre), p. 3.
  20. Jean-Baptiste Louvet, « À Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave », sur Wikisource

Liens externes

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