Aymeries
Aymeries, également appelée Aymeries-sur-Sambre, parfois orthographié Émery et Aimeries[1] est une ancienne commune française située dans le département du Nord et la région Hauts-de-France.
Aymeries | |
L'église Notre-Dame de l’Assomption. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe |
Commune | Aulnoye-Aymeries |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 59620 |
Code commune | 59040 |
Démographie | |
Population | 620 hab. (1946) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 12′ 46″ nord, 3° 49′ 55″ est |
Historique | |
Fusion | 1953 |
Localisation | |
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Histoire
modifierLe , la commune d'Aymeries est rattachée à celle d'Aulnoye qui devient Aulnoye-Aymeries[2].
En 1643, durant la Guerre franco-espagnole, Émery fut prise, ainsi que Barlemont, par le duc d'Enghien, commandant l'armée française des Pays-Bas[3].
Avant la Révolution française, Aymeries est le siège d'une seigneurie. Jeanne-Claude de Rocca détient en 1693 la terre d'Aymeries.
Pierre Bady (1647-1715) achète en 1693 la seigneurie d'Aymeries à Jeanne-Claude de Rocca. La famille Bady (« D'azur au lion grimpant d'or, tenant dans ses pattes une clef d'argent ») est originaire de Liège. Pierre Bady est le fils de Bertrand Bady II (1617-1685), seigneur du Pont-de-Loup, époux de Anne-Marie Albert puis de Hyacinthe Dumont, morte le . Pierre Bady nait à Dampreny et y est baptisé le . Il est également seigneur de Pont-sur-Sambre, Quartes (sur Pont-sur-Sambre), Hargnies, Sars-lez-Dourlers (Dourlers). Il meurt à Aymeries le , est enterré dans l'église de Quartes près de Maubeuge (à Pont-sur-Sambre). Il est grand bailli d'Avesnes et anobli par l'acquisition d'une charge de conseiller secrétaire du roi qui lui est concédée par lettres patentes du . Pour services rendus à l'église catholique, il est fait chevalier aux éperons dorés (Ordre de l'Éperon d'or) et comte du Palais du Latran par lettres du nonce apostolique en France du . Il fait fortune en dirigeant les travaux de fortification de Maubeuge de 1679 à 1689 en tant qu'architecte des bâtiments du roi. Il commence en 1713 la construction du nouveau château d'Aymeries, à côté des vestiges de l'ancienne forteresse féodale[4]. Il épouse à Namur, par contrat du , Anne-Charlotte Bodart, fille de Lambert, née à Namur. Ils ont quatre enfants.
Charles-Joseph Bady (1680-1730), fils de Pierre Bady, écuyer, seigneur d'Aymeries, Pont, Quartes, Hargnies, nait à Maubeuge en 1680. Il s'installe et fait carrière à Lille. Il est grand bailli des États de la châtellenie de Lille. Par achat du , il devient bourgeois de Lille. Conseiller secrétaire du roi par provision du , il meurt à Lille paroisse Saint-Maurice le , est enterré derrière le chœur de l'église Saint Maurice de Lille[5]. Il épouse à Lille Saint-Maurice le Marie-Claire Locart (1680-1761), fille de Théodore et de Marie-Marguerite Lagache. Née en 1680, elle meurt le [5]. Ils ont eu sept enfants.
Pierre-Joseph Bady (1702-1761) , fils de Charles-Joseph, écuyer, seigneur d'Aymeries, de Pont, Hargnies, nait à Lille. Il est baptisé dans l'église Saint-Étienne de Lille le . Bourgeois de Lille par relief le , grand bailli de la ville de Lille, il meurt le . Il poursuit la construction du nouveau château d'Aymeries. La construction, décorée au goût du temps, assez petite, sert en 1753 et 1755 de quartier général aux seigneurs de la cour de Louis XV. Le château sera détruit par les révolutionnaires en 1793. Pierre-Joseph Bady épouse à Dourlers, le , sa cousine Catherine-Françoise Bady (1710-1734), fille d'Antoine-François, écuyer, seigneur de Dourlers et de Marguerite de Rouillon de Castagne. Née le , elle décède paroisse Saint-Maurice de Lille le . Il se remarie à Saint-Maurice le avec Marie-Albertine-Amélie Jacops (1699-1785), dame d'Ascq, fille de Martin, écuyer, seigneur d'Ascq, Rocues, Tereumbecque, bourgeois de Lille, et de Marie-Albertine Dideman, baptisée à Saint-Maurice le et morte le , à 85 ans[6]. Elle a été enterrée dans le chœur de l'église d'Ascq[7]. Pierre-Joseph a eu trois enfants dont du second lit : Marie-Albertine-Amélie Bady (1739-1826), baptisée à Lille Saint-Maurice le , morte à Tournai le , enterrée à Ascq. Elle épouse à Lille Saint-Maurice le François-Balthazar-Ignace-Ghislain (1734-1808), comte de Sainte Aldegonde de Noircames, seigneur de Genech, baron de Rosimbos (sur Fournes-en-Weppes), fils de Balthazar-Alexandre et de Marie-Jacqueline-Alexandrine d'Ennetières. Né en 1734, il est mestre de camp d'un régiment de cavalerie portant son nom (Régiment de Sainte-Aldegonde cavalerie), incorporé dans celui de la reine (Régiment de La Reine cavalerie) en 1762, maréchal de camp par brevet du et meurt à Tournai le , est enterré à Ascq. Le couple est resté sans postérité[6].
Liste des maires
modifierMaire en 1802-1803 : Pierre Jos. Grard[8].
Maire en 1807 : Michel[9].
Maire en 1808 : Bertrand[10].
Maire en 1881 : Adrien Mary[11].
Maire en 1939 : Socquet[12].
Démographie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Notre-Dame de l’Assomption
- Monument au morts
Bibliographie
modifier- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises », tome 1, dans Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, tome 12, 1906-1909, lire en ligne.
Notes et références
modifier- En particulier dans les ouvrages histoire de la cavalerie Française et histoire de l'ancienne infanterie Française du général Louis Susane
- https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/commune/COM59040-aymeries
- Aulnoye Aymeries, commune de l'Avesnois
- Paul Denis du Péage, cité dans la bibliographie, p.8-9.
- Paul Denis du Péage, cité dans la bibliographie, p.9-10.
- Paul Denis du Péage, cité dans la bibliographie, p. 10-11.
- Paul (1874-19 ) Auteur du texte Denis Du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 2 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 552-553.
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an 1807, p. 118-119, lire en ligne.
- « Annuaire du département du Nord pour l'année 1809. », sur lillonum.univ-lille.fr/, p. 160. Image 179.
- « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 2.
- Annuaire administratif et statistique du département du Nord-Année 1939, p. 98.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Aymeries », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.