Béclers
Béclers [bekle][2] (Beek-laren en néerlandais[3]) est une section de la ville belge de Tournai, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Béclers | |||||
Clocher de l'église Saint-Pierre (XVe siècle) | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | ![]() |
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Communauté | ![]() |
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Province | ![]() |
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Arrondissement | Tournai-Mouscron | ||||
Commune | Tournai | ||||
Code postal | 7532 | ||||
Zone téléphonique | 069 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Béclersien(ne) | ||||
Population | 1 070 hab. (1/1/2020[1].) | ||||
Densité | 80 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 37′ 00″ nord, 3° 30′ 00″ est | ||||
Superficie | 1 333 ha = 13,33 km2 | ||||
Localisation | |||||
![]() Localisation de Béclers au sein de Tournai | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Histoire
modifierLocalité de 63 feux en 1365 et de 92 en 1560, Beclers comptait plusieurs fermes dont celle de Lannoy, propriété des Chartreux de la Bouteillerie (France, département du Pas-de-Calais), la ferme Delegaicze appartenant à l'abbaye du Saulchoir à Kain, et celle du sieur du Chambge qui seront vendues comme biens nationaux par les révolutionnaires français.
Séraphin Du Chambge (1560-1618) est en effet seigneur de Liessart, sur Béclers. Fils de Jehan Du Chambge, bailli de Rumes, bailli de Pecq, membre des États du bailliage de Tournai-Tournaisis en tant que représentant des seigneurs de Rumes et de Pecq et de Jossine Clau, il nait le . Il est retrouvé marchand à Tournai en 1595 et 1609, où il habite rue Saint-Martin, paroisse Notre-Dame. Il teste le en même temps que son épouse et meurt le . il épouse le Catherine Desmons, fille d'Olivier et de Marguerite Hennebert. L'épouse meurt le [4].
Jean Du Chambge (1587-1633), fils de Séraphin, est seigneur de Liessart à Béclers après son père et du Fay à Jollain. Baptisé à Tournai le , il meurt à Tournai le . Il demande le à remplacer Jean-Baptiste Luytens, démissionnaire de sa charge de lieutenant de la compagnie bourgeoise de Mr de Cordes, il sera par la suite capitaine de cette compagnie. Il épouse à Tournai le Antoinette de Pollinchove, fille de Nicolas, marchand drapier, garde de la Monnaie de Tournai, échevin et juré de la ville, seigneur du Porcq à Blandain, et d'Antoinette Varlo. Antoinette de Pollinchove meurt sans postérité à Tournai le , est inhumée dans la chapelle du couvent des dominicains de Tournai[5].
Nicolas Du Chambge (1595-1641), fils de Séraphin, est seigneur de Liessart et du Fay, après son frère Jean. Baptisé à Tournai le , il vient fonder la branche lilloise de cette famille. Il achète la bourgeoisie de Lille le , devient échevin de Lille et meurt à Lille le . Il prend pour femme à Lille le Marie Miroul, morte avant le , fille de Jean, procureur général de la ville et de Philippote de Maret[5].
Simon-Pierre Du Chambge (1669-1726), écuyer, est seigneur de Liessart et du Fay. Fils de Séraphin Du Chambge, bourgeois de Lille, chevalier, mayeur et rewart (chargé du maintien de l'ordre) de Lille et de Jossine Van den Berghe, il est baptisé à Lille le , devient bourgeois de Lille, est créé trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille le , nommé premier président à ce bureau le . Il meurt à Lille le , est inhumé dans le chœur de l'église de Noyelles-lès-Seclin. Il épouse à Lille le Marie-Christine Cardon (1667-1728), dame de Douay-en-Roncq, des Passez, fille de Jean-Baptiste, seigneur du Fermont et de Marguerite-Françoise du Forest. Baptisée à Lille le , l'épouse meurt le , à 60 ans[6].
Charles-Eubert Du Chambge (1706-1777), fils de Simon-Pierre, chevalier, est seigneur de Liessart, Douay en Roncq. Baptisé à Lille le , il devient conseiller du roi en ses conseils, premier président du bureau des finances et domaines de la généralité de Lille, dit le Président Liessart le , et meurt à Lille le , à 70 ans. Il épouse à Douai le Marie-Emmanuelle-Josèphe-Thérèse Turpin (1720-1780), fille d'Alexandre-François, chevalier, président à mortier au Parlement de Flandres et de Marie-Philippine-Thérèse de Buissy. Baptisée à Douai le , elle meurt à Lille le [7].
Charles-Louis-Philippe Du Chambge de Liessart (1746-1801), chevalier, seigneur de Liessart, Frévillers, dit Monsieur de Frévillers, jusqu'à la mort du Président de Liessart son père. Fils de Charles-Eubert, il nait à Lille le , est convoqué aux assemblées de nobles par ordonnance du . Il succède à son père le dans les charges de conseiller du roi en ses conseils et de premier président du bureau des finances de la généralité de Lille. En cette qualité, il assure les fonctions de grand bailli du Hainaut, puis est nommé par le roi commissaire le pour l'audition et l'arrêté des comptes des États de Lille, Douai, Orchies. Les bureaux des finances ayant été abolis en 1790, Charles-Louis-Philippe Du Chambge de Liessart, face à la radicalisation progressive des révolutionnaires, quitte Lille en 1791. Il émigre avec sa famille et un parent le comte de Buisseret de Blarenghien, et habite le château de Dadizele, loué au comte de Croix. En 1792, il rejoint l'armée des émigrés et intègre le corps de la marine cantonné à Malmédy. Après la campagne de 1792, il gagne La Haye, puis l'Angleterre. Il meurt à Londres le , à 55 ans. Il épouse à Lille le Isabelle-Ernestine-Joseph le Maistre d'Anstaing, dite Mademoiselle de Thérombecq, dame d'Anstaing, fille de Joseph-Michel le Maistre, écuyer, seigneur de Therombecq, Anstaing et d'Isabelle-Charlotte Jacops. Elle quitte Londres après la mort de son mari et revient à Lille en 1802, avec ses filles, mesdames de Bergerand et d'Aubers. Baptisée à Lille le , Elle décède au château de Vendin-le-Vieil le [8]'[9].
Séraphin-Victor-Joseph Du Chambge (1777-1825), fils de Charles-Louis-Philippe, chevalier, porte le titre de seigneur de Liessart. Baptisé à Lille le , il sert dans l'armée des émigrés au régiment de Dillon de 1801 à 1804. Rentré en France, sous la Restauration, il commande une compagnie de la garde nationale de l'arrondissement de Lille, puis est nommé receveur particulier des finances de l'arrondissement de Valenciennes. Il meurt à Douai le à 48 ans. Il épouse à Douai le Sophie-Hyacinthe-Joseph Malet de Coupigny, fille de Constant-Marie-Joseph et de Marie-Françoise-Louise-Joseph de Villers au Tertre. Baptisée à Cambrai le , devenue veuve, l'épouse se remarie avec Dominique-Jean-Constantin, marquis Doria et meurt à Douai le [10].
À l'origine hennuyer, le village devient tournaisien au fur et à mesure que la ville flandrienne voisine se développe. Béclers fait successivement partie du Comté de Hainaut (châtellenie d'Ath) et Flandre gallicante (terre franche), du département de Jemappes sous le régime français, de la province de Hainaut (arrondissement de Tournai) après le départ des Français.
Diocèse de Cambrai, Tournai (1802) ; doyenné de Saint-Brice à Tournai déjà avant 1559 puis de Tournai[11].
En 1830, on estime à 400 le nombre des maisons du village. À cette époque, les productions agricoles les plus répandues sont le froment, le seigle, l'escourgeon, les féveroles, le foin, le trèfle, la luzerne, les pommes de terre et un peu de colza. En 1834, pour une superficie cadastrale d'environ 1 333 ha, les terres labourées occupent 1 034,72 ha, les bois 125,69 ha, le reste étant des prés.
Le 12 octobre 1870, le ballon monté Louis Blanc qui décolle de la place Saint Pierre à Paris alors assiégé par les Prussiens, termine sa course à Béclers après avoir parcouru 290 kilomètres[12].
Hameaux et dépendances
modifierHaut-Hameau, Le Bois, Pétrieux, Liberchies, Royaume, Ghibrechies, Marais de l'Abbaye, Relambu, Tillier.
Évolution démographique
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- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Église
modifierTour du XVe siècle de l'église Saint-Pierre.
Photos : http://www.clochersdewallonie.be/beclers11.htm
École
modifierEnseignement communal fondamental
- École de Béclers, 11 rue de la Buissaie (avant 2008 : rue des écoles)
- École d'équitation du Vert Bois, 72 rue du Vert Bois
Livres
modifierCercle archéologique de Mons - Tome XXV. 1896. DEVILLERS (Léopold) — Les cloches de Béclers. 1 p.
Notes et références
modifier- ↑ https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- ↑ Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 105.
- ↑ (nl) Johan Winkler, Algemeen Nederduitsch en Friesch Dialecticon, vol. 2, éd. Martinus Nijhoff, La Haye, 1874, p. 273. [lire en ligne]
- ↑ Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 1114-1121-1122..
- Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 1121-1122.
- ↑ Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 1125.
- ↑ Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 1125-1131.
- ↑ Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DE LIESSART, Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu, (lire en ligne), p. 53-57.
- ↑ Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 1131-1133.
- ↑ Paul-Denis du Péage, Recueil de généalogies lilloises. Tome 3 / par Paul Denis Du Péage,..., 1906-1909 (lire en ligne), p. 1132-1133.
- ↑ Clochers & chapelles de Béclers
- ↑ Ballon N° 10 : « Le Washington »