Bureau central d'investigation judiciaire

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Le Bureau central d'investigations judiciaires, acronymisé BCIJ, (en arabe : المكتب المركزي للأبحاث القضائية ) est un service de sûreté marocain de haut niveau. Fondé en 2015, basé à Salé et dépendant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Bureau Central
d'Investigation Judiciaire
Logo du Bureau central d'investigation judiciaire.
Garde armé devant le siège du BCIJ, Salé.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Siège
Pays

Son directeur actuel est Cherkaoui Haboub, ancien patron de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ)[1].

Présentation et objectifs

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Surnommé le "FBI Marocain", qui depuis la loi 35-11, promulguée fin 2011, les officiers de la DGST ont désormais la qualité d’officiers de police judiciaire. Leur champ d’investigation a également été élargi et précisé par l’article 108 du code de procédure pénale. C'est ainsi que le bureau dépend dorénavant de la DGST contrairement à son prédécesseur qui dépendait de la DGSN. Illustrant La stratégie nationale adoptée par le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme qui a été adoptée et mise sur pied au lendemain des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca qui avaient causé 45 morts en plus des blessés et des dégâts matériels, tout en adoptant une stratégie nationale sécuritaire multidimensionnelle et globale basée sur une approche proactive, dont l’axe le plus important est la prévention dans le strict respect de l'État de droit et des principes des droits de l'Homme. C’est ainsi qu’a été installé le BCIJ en tant que pilier important dans la lutte contre le terrorisme et le banditisme sous toutes ses formes, bureau qui relève de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).Il est considéré comme le bras judiciaire de cette direction. L’ensemble des opérations se déroule en coordination avec la DGST sur la base de leurs renseignements et ceux de la DGSN ainsi que les données qu’ils parviennent à collecter et analyser[2],[3].

Depuis sa création le 20 mars 2015, dirigé par son défunt-Chef Abdelhak Khiam, décédé en 2022, remplacé en fin novembre 2020, par Cherkaoui Habboub, déclarant dans un interview avec Le mensuel panafricain Jeune Afrique, que la création du BCIJ s'inscrit dans la stratégie sécuritaire adoptée par le Royaume Chérifien, surtout que sa création intervient «dans une conjoncture marquée par la recrudescence des actes terroristes à travers le monde» ajoute à la MAP, le patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi. De ce fait et sous la supervision du ministère public, Le BCIJ est chargé de traiter les crimes et délits prévus par l’article 108 du Code de procédure pénale, Il doit donc, comme le FBI américain, lutter contre :

  • Le terrorisme et les atteintes à la sûreté de l’Etat
  • Le grand banditisme
  • Le trafic de stupéfiants ou d’armes
  • La falsification de monnaie
  • Les enlèvements

Dans ce sillage, Le BCIJ comprend plus de 340 agents divisés en deux brigades, celle de la lutte contre le terrorisme, et celle de la lutte contre la criminalité. De même, face à l’ennemi terroriste, les Groupes d’intervention rapide (GIR) sont en première ligne. Leurs membres ont été sélectionnés à leur sortie de l’Académie de police de Kenitra après avoir passé un concours d’aptitude physique et psychologique très strict. Après avoir reçu une formation en renseignement, en arts martiaux et en techniques de tir à la DGST, ils se perfectionnent chez les Américains, les Français et les Italiens dans le cadre de la coopération internationale. Il en va de même pour les artificiers, les armuriers et les spécialistes de la cybercriminalité, lesquels disposent de leur propre cellule au BCIJ. À noter que ces GIR comprennent plus de quinze femmes, dont la mission consiste à interroger et à fouiller les femmes en garde à vue. En fonction de la dangerosité des opérations menées par le BCIJ, ils disposent d’armes légères – Glock et Beretta 9 mm – ou plus lourdes – M16 et M4[4],[5],[6],[7].

Lutte Anti-Terroriste

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Chronologie

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Jusqu'au Mars 2023, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), a arrêté 1.400 personnes pour terrorisme au Maroc dont 85% étaient affiliées à Daech[8], avec un total de 91 cellules terroristes, dont :

  • 29 et 30 janvier 2024, Une cellule terroriste a été démantelée par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), à Casablanca, Beni Mellal, Inezgane et Tanger. Les prévenus étaient des recruteurs de potentiels terroristes, et agissaient pour le compte de l’organisation Daech[9],[10],[11].


  • jeudi 19 octobre 2023, quatre individus s’activant dans les villes de Tanger, Tétouan, Inezgane et Aït Melloul soupçonnés de préparer de dangereux actes terroristes visant la sécurité et la stabilité du pays ont été arrêtés par le BCIJ[12],[13],[14].


  • Lundi 29 mai 2023 à Tanger, Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a démantelé une cellule terroriste composée de trois individus, et qui préparait des actes dangereux visant à porter atteinte à la sécurité du Maroc[15],[16],[17].


  • Mercredi 11 janvier 2023, le BCIJ affirme que les interventions des forces spéciales de la DGST ont permis l'arrestation de l'un des éléments extrémistes a Chtouka Ait Baha, simultanément avec l'arrestation par les autorités espagnoles de deux autres membres de la même cellule à Almeria, dont Les investigations ont montré que les personnes arrêtées ont prêté allégeance à Daech. Elles s'activaient dans la diffusion et la promotion des idées extrémistes pour les besoins de recrutement et d'embrigadement[18],[19],[20].

Références

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  1. « Lutte anti-terrorisme : Cinq questions à M. Cherkaoui Habboub, directeur du BCIJ », sur Commission Nationale chargée de l'application des Sanctions prévues par les résolutions du conseil de sécurité des Nations-Unies relatives au terrorisme, à la prolifération des armes et à leur financement, (consulté le )
  2. Brahim Mokhliss, « Défis sécuritaires : Habboub Cherkaoui, le directeur du BCIJ, dit tout », sur Le Matin.ma, (consulté le )
  3. « Maroc : plongée au cœur du Bureau des investigations judiciaires, le « FBI marocain » », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  4. « Le BCIJ, un «FBI marocain», pour lutter contre le terrorisme », sur Telquel.ma, (consulté le )
  5. Marouane Kabbaj, « La DGST et le BCIJ, une arme efficace contre le terrorisme », sur Maroc Hebdo (consulté le )
  6. « Abdelhak Khiame quitte le BCIJ : retour sur un parcours de lutte antiterroriste », sur Telquel.ma, (consulté le )
  7. Le Point.fr, « Le Maroc veut s'afficher en maillon fort dans la lutte antijihadiste », sur Le Point, (consulté le )
  8. Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil, « Depuis sa création en 2015, le BCIJ a réussi à démanteler 91 cellules terroristes et déféré 1.400 personnes devant la justice », sur Le 360 Français, (consulté le )
  9. Fatima Moho, « Nouveau démantèlement d’un réseau terroriste: le BCIJ procède à une série d’arrestations dans plusieurs villes », sur Le 360 Français, (consulté le )
  10. Maroc diplomatique, « Démantèlement d'un réseau de recruteurs de Daech au Sahel », sur Maroc Diplomatique, (consulté le )
  11. Hespress FR, « BCIJ : Démantèlement d'un réseau terroriste composé de 4 individus », sur Hespress Français - Actualités du Maroc, (consulté le )
  12. Youssef Bellarbi, « Ils préparaient des actes terroristes: quatre individus arrêtés au Maroc », sur Le 360 Français, (consulté le )
  13. Sahara Media, « Maroc : démantèlement d’une cellule terroriste dans trois ville du royaume », sur Saharamedias FR, (consulté le )
  14. « Terrorisme : nouveau coup de filet du BCIJ et de la DGST », sur Telquel.ma, (consulté le )
  15. Youssef Bellarbi, « Elle projetait des actes visant des institutions vitales et sécuritaires: une cellule terroriste démantelée à Tanger », sur Le 360 Français, (consulté le )
  16. « BCIJ: une nouvelle cellule terroriste démantelée à Tanger », sur Le Desk, (consulté le )
  17. (ar) هسبريس من الرباط, « المغرب يفكك خلية إرهابية بطنجة خططت لاستهداف منشآت حيوية وأمنية », sur Hespress - هسبريس جريدة إلكترونية مغربية,‎ (consulté le )
  18. « En collaboration avec l’Espagne, le BCIJ démantèle une cellule terroriste affiliée à Daech », sur http://laquotidienne.fnh.ma (consulté le )
  19. édité par Marine Lambrecht Belga, « Démantèlement d'une cellule de l'Etat islamique au Maroc et en Espagne », sur RTBF, (consulté le )
  20. « Démantèlement d'une cellule de l'EI au Maroc et en Espagne », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )