Bachi-bouzouk

cavalier mercenaire de l'armée de l'Empire ottoman

Un bachi-bouzouk ou bachibouzouk (du turc başıbozuk, littéralement « tête cassée ou félée ») est un cavalier mercenaire de l'armée de l'Empire ottoman, avec un armement non standardisé, et en pratique très léger, et une discipline faible. Ils sont comparables à ce qu'étaient les hussards au XVIIe siècle dans l'armée autrichienne, ou à d'autres corps de guerriers irréguliers ou supplétifs.

Bachi-bouzouk (tableau de Jean-Léon Gérôme, 1869)
Groupe de bachi-bouzouks. Photo de Pascal Sébah vers 1870.
Carte postale de Constantinople d'un groupe de bachi-bouzouks.

Essentiellement utilisés pour terroriser les peuples conquis, les bachi-bouzouks sont connus pour avoir été particulièrement actifs dans les Balkans pour le compte des Ottomans. Ils participèrent notamment au siège de Vienne et à la chute de Constantinople.

Histoire modifier

Un bon général devait plutôt compter sur eux pour d'autres tâches : information, reconnaissance, poursuite, occupation du terrain, etc., ou des exactions communément associées aux soldats de circonstance.

L'ampleur de la répression qu'ils firent subir aux Bulgares au cours de l'insurrection bulgare d'avril 1876 indigna le monde entier[1] et provoqua la guerre russo-turque de 1877-1878.

Les bachi-bouzouks furent aussi utilisés par les Jeunes-Turcs pour massacrer près de 30 000 chrétiens Arméniens à Adana en avril 1909[2],[3].

Usage comme surnom modifier

Durant la guerre de Crimée modifier

Un Bachi-bouzouk
Horace Vernet, 1860
Wallace Collection, Londres

Un corps irrégulier de l'armée française, les spahis d'Orient, a existé brièvement durant la guerre de Crimée. Indisciplinés, on les a parfois surnommés bachi-bouzouks[4].

Le peintre Horace Vernet les a rencontrés lors de sa visite en Crimée au moment de la guerre en 1854-1855. Leur penchant pour le pillage est suggéré dans ce tableau par la plaque d'İznik cassée au premier plan à droite, le livre ouvert près d'un feu sur lequel mijote une cafetière et les pièces d'or sur un tissu vert[5].

Dans la fiction modifier

Notes et références modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. « 3 mars, fête nationale de la Bulgarie » (consulté le ).
  2. (en) « 30,000 KILLED IN MASSACRES », The New-York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  3. « Incendie à Adana », sur champagnat.org.
  4. R. Noulens (sous la direction de), Les spahis, cavaliers de l'armée d'Afrique, Paris, , p. 70
  5. Tableau d'Horace Vernet
  6. « Tintin: les insultes du Capitaine Haddock expliquées », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier