Bailleul-la-Vallée
Bailleul-la-Vallée est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Bailleul-la-Vallée | |
L'église. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Patrick Bucaille 2020-2026 |
Code postal | 27260 |
Code commune | 27035 |
Démographie | |
Gentilé | Bailleullois |
Population municipale |
99 hab. (2021 ) |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 03″ nord, 0° 25′ 43″ est |
Altitude | Min. 92 m Max. 162 m |
Superficie | 4,67 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierBailleul-la-vallée est une commune située dans l'Ouest du département de l'Eure et proche de celui du Calvados. L'atlas des paysages de Haute-Normandie l'inclut dans une unité paysagère formée par la vallée de la Calonne et ne définit donc pas de région naturelle précise d'appartenance[1]. Toutefois, l'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la classe au sein du pays d'Auge (en tant que région agricole)[2].
Hydrographie
modifierBailleul-la-Vallée est traversée par la Calonne[4] ainsi que par le ruisseau de l'Abbesse[5].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[7]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 876 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lieurey à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 893,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Bailleul-la-Vallée est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,5 %), forêts (31,7 %), terres arables (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Baliolus, Baliola villa au IXe siècle[18], Bailluel en 1135 (cartulaire de Préaux), Bailloil en 1225[19], Ballolium en 1274[18].
De l’anglo-normand Balliol diminutif de Bailly : « petit bailliage ». Ce toponyme est issu du bas-latin ballium d'origine gauloise signifiant « cour, enclos ».
Le déterminant complémentaire "La Vallée" est le nom d'un hameau de la commune[19].
Histoire
modifierL'église fut donnée au XIIe siècle à l'abbaye de Préaux.
Au XIXe siècle, la culture et le façonnage du lin étaient la principale occupation des 572 habitants.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 99 habitants[Note 1], en évolution de −19,51 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierBailleul-la-Vallée compte de nombreux édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- Un château fort du XIIe siècle[24]. Ce château aurait été démantelé par les Anglais vers 1362. Il n'en reste, aujourd'hui, que des vestiges ; Louis-Nicolas Bescherelle[25] y consacre quelques lignes en 1857 : « les ruines d'une vieille tour, seul reste du château-fort de Bailleul occupé successivement en 1337 par les troupes de Charles le Mauvais et celles du roi de France. Tout près de ce village sur un coteau appelé Vieux Manoir se trouve une enceinte de retranchement où était jadis le château-fort de Bec-Alis. »
- Le manoir de la Rivière (XVIe)[26] ;
- L'église Notre-Dame (XIIe et XIIIe)[27] ;
- Le presbytère (XVIIe)[28] ;
- La croix de cimetière (XIXe)[29] ;
- La mairie et l'école (XIXe)[30] ;
- Des maisons à pans de bois des XVIIIe et XIXe siècles[31],[32] ;
- Deux fermes du XVIIIe[33],[34] ;
- Un moulin à blé datant probablement du XVIIe et fortement remanié au XIXe siècle[35].
- Le haras de Piencourt.
-
La mairie.
-
Le monument aux morts.
-
La croix de cimetière.
-
La croix de chemin.
-
Maison à pans de bois et à toit de chaume.
Patrimoine naturel
modifierNatura 2000
modifierZNIEFF de type 1
modifier- Le bois de Bréval[37].
- L'ancienne cressonnière du ruisseau de l'Abbesse[38].
ZNIEFF de type 2
modifier- La haute vallée de la Calonne[39].
Personnalités liées à la commune
modifier- Yoland Simon, homme de lettres, né le 13 septembre 1941 à Bailleul-la-Vallée.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « La vallée de la Calonne », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Zonages », sur Agreste (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Calonne (I03-0400) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de l'Abbesse (I0362000) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Bailleul-la-Vallée et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 10.
- François de Beaurepaire - A. et J. Picard - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure. Page 59.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château fort », notice no IA00050099, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Article du Grand dictionnaire de géographie universelle, ancienne et moderne, p. 417
- « Manoir de la Rivière », notice no IA00050097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Paroissiale Notre-Dame », notice no IA00050094, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00050096, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière », notice no IA00050095, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie, école », notice no IA00050098, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00050101, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00050102, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00050103, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00050104, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin à blé », notice no IA00050100, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le Haut Bassin de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois de Bréval », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « L'ancienne cressionnière du ruisseau de l'Abbesse », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La haute vallée de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).