Banana Yoshimoto

auteure japonaise
Banana Yoshimoto
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Mahoko Yoshimoto
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Yoiko Haruno (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Site web
Distinction
Œuvres principales
  • Kitchen (1988)
  • Tugumi [Tsugumi] (1989)
  • Amurita [Amrita] (1994)

Banana Yoshimoto (吉本 ばなな, Yoshimoto Banana?, née le à Tokyo), de son vrai nom Mahoko Yoshimoto, est une écrivaine japonaise. En plus de son succès littéraire, plusieurs romans de Yoshimoto ont été adaptés en films.

Biographie modifier

Née en 1964, de son vrai nom Mahoko Yoshimoto, est la fille du poète, philosophe et critique littéraire Takaaki Yoshimoto[1],[2].

Elle étudie à l'université Nihon ou elle commence à écrire des nouvelles[3]. Elle se fait connaître ensuite grâce à son premier roman publié, Kitchen (1988 ; traduction française en 1994), vendu à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, et succès important aux États-Unis et en Italie[1],[2],[4],[5].

Ce roman, comme la plupart de ses livres, parle de la perte, du deuil[1],[2],[3],[5].

Comme sa contemporaine Yōko Ogawa, elle fait partie d'une nouvelle génération d'écrivains japonais[1],[4], un peu plus individualistes par cette façon de tout traiter à la première personne. Mais elle reste très poétique, grâce à ce phrasé caractéristique que l'on retrouve au fil de ses écrits. Yoshimoto a un univers, touchant et drôle à la fois. Les thèmes sont parfois d'une simplicité extrême, comme un shōjo manga, mais ce qui l'intéresse est surtout cet univers personnel, et rêveur qu'elle instaure. Ses personnages sont confrontés à une décomposition des institutions traditionnelles et à une recherche de nouvelles valeurs[1],[3],[5]. Les jeunes femmes japonaises se sont beaucoup reconnues dans ses œuvres[5].

En , elle est récompensée par le prix Kaien (Kaien Magazine New Writer Prize, un prix soutenant les nouveaux écrivains) pour ce roman court Kitchen (prépublié en 1987 dans ce même magazine Kaien, puis sorti en 1988 en livre)[6]. En 1988, elle reçoit également le prix Kyōka Izumi pour sa longue nouvelle Moonlight Shadow (écrite en 1986, éditée avec Kitchen). D'autres publications suivent ensuite au fil des années. En 1989, le roman Tugumi rencontre également le succès au Japon. Dans ce roman, Tugumi est une jeune fille malade mais fougueuse et un peu désagréable qui vit dans une petite ville côtière japonaise, dans l'auberge familiale, avec ses parents, sa sœur Yoko, sa tante Masako et sa cousine Maria. Maria et Masako quitte cette petite ville pour Tokyo, mais reviennent lorsqu'elles apprennent la vente de l'auberge. Dans N.P., la narratrice est projeté par la mort de son amant dans diverses relations d'amour et d'amitié. Dans Dur, dur, de jeunes Japonais vivent des moments intenses, dominés par l'amour et la mort. Des phénomènes surnaturels, télépathie, revenants, retrouvailles dans le rêve, se retrouvent souvent dans ses récits. Le Dernier Jour, un recueil de plusieurs nouvelles écrites à la première personne où une femme se trouve confrontée en filigrane avec la mort, reçoit le prix Bunkamura des Deux Magots, un prix japonais, en 2001[2].

Elle a également vu plusieurs de ses oeuvres portées à l'écran, comme en 1990 par deux réalisateurs japonais, Yoshimitsu Morita (Kitchen) et Jun Ishikawa (Tsugumi)[3].

Liste des œuvres traduites en français modifier

  • 1988 : Kitchen (キッチン), suivi de Moonlight Shadow (ムーンライト・シャドウ), roman court et nouvelle traduits par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1994 ; rééd. Gallimard, coll. « Folio » no 2815, 1996.
  • 1990 : N.P. (N・P), roman traduit par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Rivages, 1997 ; rééd. Rivages poche, 1999.
  • 1993 : Lézard (とかげ), six nouvelles (Les Jeunes mariés ; Lézard ; La Spirale ; Rêve de Kinchi ; Du sang et de l'eau ; Histoire curieuse des bords de la rivière) traduites par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Rivages, 1999 ; rééd. Rivages poche, 2001.
  • 1999 : Dur, dur (ハードボイルド/ハードラック), deux contes (Peau dure ; Coup dur) traduits par Dominique Palmé et Kyôkô Satô, Rivages, 2001 ; rééd. Rivages poche, 2003.
  • 2000 : Le Dernier Jour (不倫と南米), nouvelles traduites par Elisabeth Suetsugu, Éditions Philippe Picquier, 2001
  • 2006 : Le Petit Génie tutélaire (ざしきわらし), dans Meet no 11 (Tokyo/Luanda, p. 17-25), nouvelle traduite par Elisabeth Suetsugu, Editions Meet, .

Références modifier

  1. a b c d et e Jean-Baptiste Harang, « Trois femmes de la nouvelle génération, une éducation exquise, ce qui n'exclut de leurs écrits ni cruauté ni crudité. Les japonaises en première ligne. Banana n'est pas pimbêche. Les livres de Banana Yoshimoto se vendent par millions, sont adaptés au cinéma, ce qui ne l'empêche de rester une jeune fille toute simple qui raconte des choses compliquées », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d Fukagawa Akiko, « Yoshimoto Banana (Yoshimoto Mahoko, dite) [Tokyo 1964] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 4665-4666
  3. a b c et d « Yoshimoto Banana (1964- ) », sur Encyclopedia Universalis
  4. a et b André Clavel, « La relève des romancières japonaises », L'Express,‎ (lire en ligne)
  5. a b c et d « Une drôle de Japonaise », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Mehdi de Graincourt, « Le charme fou de Banana Yoshimoto », Al Bayane,‎ , p. 6

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Yoko Ono, « Listen to Me : Influence of Shojo manga on contemporary Japanese women’s writing », dans Writing and Seeing : Essays on Word and Image, Brill, (ISBN 978-9-401-20160-5).
  • (en) Kawasaki Kenko (trad. Tomoko Aoyama & Barbara Hartley), « The climate of the girl in Yoshimoto Banana : ♥?♥!♥!? », dans Girl Reading Girl in Japan, Routledge, (ISBN 978-0-203-86906-2).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier