Bande à Fasel

groupe de criminels suisses se réclamant de l'anarchisme et de la justice sociale.

La bande à Fasel est un groupe de criminels suisses, principalement composé de Jacques Fasel, Daniel Bloch et d'un troisième comparse[1], trois complices se réclamant de l'anarchisme et de la justice sociale.

La bande à Fasel
Lieu Canton de Fribourg, canton de Neuchâtel
Territoire Drapeau de la Suisse Suisse
Années actives fin des années 1970 et années 1980

Cette revendication sociale a valu à Jacques Fasel le surnom de Robin des Bolzes[2]. Un Bolze étant un habitant de la basse ville de Fribourg.

Histoire modifier

Daniel Bloch rencontre Jacques Fasel en 1977 au pénitencier de Bellechasse où ils sont tous deux incarcérés pour objection de conscience[3]. Arrêté après une première série d’attaques, dont une durant laquelle un convoyeur de fonds est tué, Jacques Fasel s’évade de la prison de Tavel en juin 1979[4]. Il est repris à Genève en décembre 1979. En mai 1981, Daniel Bloch est arrêté à Paris puis extradé vers la Suisse[5] alors que Jacques Fasel s’évade du pénitencier de Bochuz le 26 juillet 1981 en compagnie de cinq autres prisonniers, évitant ainsi de comparaitre à son procès en août 1981[6]. Il est alors condamné à 20 ans de réclusion criminelle. En novembre 1981, le troisième comparse est arrêté à La Grande-Motte[7] puis extradé vers la Suisse. Arrêté à Paris en mars 1982, Jacques Fasel est lui aussi extradé vers la Suisse durant l’automne 1982.

Le procès des trois hommes se tient en 1985. Daniel Bloch est condamné à 10 ans et demi de prison, le troisième comparse à 12 ans et demi et Jacques Fasel à 14 ans[8]. En 1986, le tribunal de Fribourg annule le jugement prononcé contre Jacques Fasel et un nouveau procès débouche sur une peine de 12 ans de réclusion à son encontre[8].

Au printemps 1987, Daniel Bloch publie un livre intitulé La bande à Fasel : mythe et réalités ?[9] revenant sur son parcours, il est imité à la fin de l'année par Jacques Fasel qui publie l’ouvrage Droit de révolte[10].

En mars 1988, Jacques Fasel réussit une évasion du pénitencier de Witzwil, dans le canton de Berne[11]. Il est repris à l’automne près de Balaruc-Le-Vieux le 28 septembre 1988 puis extradé vers la Suisse en mai 1989, après avoir été jugé en France pour usage de faux papiers[12]. Sa demande d'asile en France est refusée.

Jacques Fasel sort de prison le 30 août 1991.

Liste des principales attaques attribuées à la bande à Fasel modifier

Bibliographie et sources modifier

  • Daniel Bloch, La bande à Fasel : mythe et réalités ?, Lausanne, L'Aire,
  • Jacques Fasel, Droit de révolte, Lausanne, Éditions d'en bas, , 120 p. (ISBN 978-2-8290-0094-2, présentation en ligne)
    Réédition en 2019 avec un « Avant-propos de l’auteur, trente ans plus tard »
  • Bernard Wuthrich, « Quand le «Robin des Bolzes» semait la terreur en Suisse romande », Le Temps, no 2916,‎
  • Ludovic Rocchi/lan, Pour Jacques Fasel, "les jeunes ont raison de manifester collectivement", RTS, 27 mai 2019, [lire en ligne].

Films documentaires modifier

« En Cavale », Film documentaire de Jean-Stéphane Bron[13]

Liens externes modifier

Références modifier

  1. Le nom du troisième individu, non indispensable pour la présentation des faits est volontairement omis dans le cadre du droit à l'oubli.
  2. « Un « héros » pour notre temps », L'Express,‎ (lire en ligne)
  3. « La bande à Fasel », sur www.danielbloch.ch
  4. « Coauteur des agressions de La Coudre et Fribourg, le seul bandit arrêté s’évade ! », L'Express,‎ (lire en ligne)
  5. « Arrêté à Paris après 30 mois de cavale », L'Express,‎ (lire en ligne)
  6. « Procès de J. Fasel sans accusé ni défenseur », Journal de Genève,‎ (lire en ligne)
  7. « Coup de filet : B. sous les verrous », L'Express,‎ (lire en ligne)
  8. a et b « Procès Fasel : verdict atténué », Journal de Genève,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  9. « Objection, votre honneur », L'Express,‎ (lire en ligne)
  10. « De la prison au crime », Journal de Genève,‎ (lire en ligne)
  11. « Jacques Fasel s’évade », Journal de Genève,‎
  12. « Jacques Fasel a été extradé en mai », Journal de Genève,‎
  13. « SWISS FILMS: En cavale », sur www.swissfilms.ch