Tourbière minérotrophe
Une tourbière minérotrophe ou fen est un type de zones humides, plus spécifiquement un type de tourbières caractérisé par l'accumulation de tourbe et qui est connecté à des eaux de ruissellement souterraines et/ou de surface.
Les tourbières correspondent à l'un des deux types de tourbières (fen = minérotrophe et bog = ombrotrophe) lorsqu'on les catégorise selon leur alimentation en eau et éléments minéraux. Les tourbières minérotrophes se différencient des tourbières ombrotrophes de par le fait que leur alimentation en eau ne dépend pas seulement de l'eau de pluie et qu'elles sont connectées à la nappe phréatique régionale[1].
Caractéristiques physicochimiques
modifierComme les tourbières minérotrophes sont alimentées en eau par le ruissellement ou par la nappe phréatique régionale, celles-ci sont plus riches en minéraux que les tourbières ombrotrophes. Leur pH varie de 4,5 à 8,5 et leur conductivité électrique est généralement supérieure à 80 µS cm-1. Les tourbières minérotrophes se répartissent le long d'un gradient allant de pauvre à extrêmement riche[2].
Végétation
modifierComme les tourbières minérotrophes sont plus riches en termes d'éléments minéraux, celles-ci peuvent supporter un cortège plus large d'espèces exigeantes que les tourbières ombrotrophes, notamment plusieurs espèces d'orchidées. Elles sont généralement dominées par des cypéracées (ex., Carex, Scirpus, Juncus) et des bryophytes (sphaignes et autres mousses)[1]. Certaines peuvent également présenter un couvert d'arbres et arbustes dont les espèces varient selon les régions. La distribution des espèces dépend du gradient de minérotrophie et leur habitat préférentiel par rapport à l'ombrage et l'humidité.
Références
modifier- Payette, Serge, 1943- et Rochefort, Line, 1961-, Écologie des tourbières du Québec-Labrador, Saint-Nicolas (Québec), Les Presses de l'Université Laval, , 621 p. (ISBN 2-7637-7773-2, OCLC 48670783, lire en ligne)
- Dale H. Vitt, Suzanne E. Bayley et Tai-Long Jin, « Seasonal variation in water chemistry over a bog-rich fen gradient in Continental Western Canada », Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences, vol. 52, no 3, , p. 587–606 (ISSN 0706-652X, DOI 10.1139/f95-059, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Tourbière
- Tourbière ombrotrophe
- Fondrière de mousse
- Marécage
- Tourbe
- Réserve naturelle des sagnes de La Godivelle
- Puits de carbone
Liens externes
modifierBibliographie
modifier- Arlen-Pouliot Y (2009) Développement holocene et dynamique récente des tourbieres minérotrophes structurées du Haut-Boréal québécois.
- Pôle-relais tourbières (), Guide de gestion : Tourbières & marais alcalins des vallées alluviales de France septentrionale ; (http://www.pole-tourbieres.org/documentation/les-publications-du-pole-relais-45/article/guide-de-gestion-tourbieres-marais-188 présentation] et [téléchargement])
- Pôle-relais tourbières (), Guide de gestion "tourbières des montagnes françaises"] ([Consulter le sommaire du guide sommaire] et téléchargement
- Pôle-relais tourbières (), L'écho des tourbières, la revue du Pôle-relais Tourbières
- Tourbières, Le Point pour leur gestion. Espaces Naturels. p 7 - 20.
- Proulx-McInnis, S. (2010). Caractérisations hydrologique, topographique et géomorphologique d'un bassin versant incluant une tourbière minérotrophe fortement aqualysée, Baie-de-James, Québec (Doctoral dissertation, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique).
- White M (2011) Modèle de développement des tourbières minérotrophes aqualysées du Haut-Boréal québécois.