Basilique Saint-Bonaventure de Lyon

église dans le 2ᵉ arrondissement de Lyon (Rhône)

La basilique Saint-Bonaventure est un édifice religieux de Lyon, en France, voué au culte catholique, situé au cœur de la Presqu'île dans le quartier des Cordeliers. Cette église demeure le seul édifice médiéval qui subsiste dans le nord du 2e arrondissement depuis les travaux de percée de la rue Impériale, aujourd'hui rue de la République, et le réaménagement de la place des Cordeliers sous le second Empire par le préfet Vaïsse. Sanctuaire urbain depuis 1971[2], et non pas église paroissiale, l'église est érigée en basilique mineure par le pape François le [3].

Basilique
Saint-Bonaventure de Lyon
Image illustrative de l’article Basilique Saint-Bonaventure de Lyon
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Bonaventure
Type Basilique
Rattachement Archidiocèse de Lyon
Début de la construction 1325
Fin des travaux 1327 (consécration en 1328)
Style dominant Façade gothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1927)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1998, 2011, au titre du Site historique de Lyon)[1]
Site web Basilique Saint-Bonaventure - Diocèse de Lyon
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Métropole de Lyon
Commune Lyon
Arrondissement 2e
Coordonnées 45° 45′ 47″ nord, 4° 50′ 13″ est

Carte

Historique

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L'histoire de l'église est intimement liée à celle du couvent des frères mineurs, ou franciscains, installé en ce lieu sur un terrain légué par le sénéchal de Grolée[4], attesté vers 1226[4], ordre religieux fondé par Saint François d'Assise (1182 - 1226). Ces moines seront vite appelés « cordeliers » en raison de la corde à nœuds leur servant de ceinture, par signe de pauvreté. Ce sobriquet a donné son nom à l'église et au quartier, au cœur de la Presqu'île à Lyon. Ce couvent comprend une petite église abbatiale orientée ouest-est. Le cardinal Bonaventure y décède en plein concile de Lyon, dans la nuit du 14 et , à l'âge d'environ 57 ans[5]. Il est enterré sur place.

La construction d'une église, vers 1325, de plus grandes dimensions, est décidée par Jacques de Grolée, petit-fils du sénéchal pour pallier l'étroitesse de la première église conventuelle. La nouvelle église, aujourd'hui placée sous le vocable de saint Bonaventure, est orientée vers le sud, ce qui est rare à l'époque où les églises gothiques sont orientés à l'est. Sa construction débute par l'abside et deux chapelles absidiales. Elle accueille la dépouille mortelle du cardinal Bonaventure, primitivement enterrée dans l'ancienne église[6].

L'église inachevée est consacrée le par l'archevêque de Lyon, Pierre IV de Savoie, et dédiée à saint François d'Assise. Il faut attendre les années 1450 à 1480 pour que l'église soit prolongée vers le nord, avec l'aide financière importante de Jean de Pavie. L'église est enfin achevée vers 1484[7]. C'est alors qu'elle est placée sous le vocable de saint Bonaventure, qui vient d'être canonisé. Surnommé le « Docteur séraphique » (Doctor seraphicus), il est proclamé Docteur de l'Église en 1586 par le pape Grégoire XIV. Il est célébré par l'Église catholique le 15 juillet.

Le bâtiment subit un certain nombre de vicissitudes de l'histoire. Le baron des Adrets pille totalement toutes les églises de Lyon en 1562, pendant les terribles guerres de religion. Pendant la révolution française, le couvent et l'église seront vendus comme biens nationaux. Elle servira d'écurie, d'entrepôt, et de logements pendant une dizaine d'années, après pillage des mobiliers, vitraux, portes, etc.. Rendue au culte vers 1806, elle est patiemment réparée et rénovée pendant tout le 19e siècle, en dépit de la révolte des canuts de 1834, dont une dizaine va trouver la mort dans l'église. La crue de la Saône de 1840 met un mètre d'eau dans le bâtiment. Vers 1890, l'église se voit débarrassée des immeubles et échoppes qui y étaient adossés, ce qui permet l'élargissement de la rue Grolée sur son flanc ouest. Les lois de 1905 et 1907 donnent la propriété de l'église et de son mobilier à la ville de Lyon. Il faut attendre 1975 pour que le dernier immeuble « parasite », collé à l'église, soit démoli. L'église Saint-Bonaventure est inscrite aux Monuments historiques en 1927[8].

Description[9]

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La façade

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Du Moyen Âge aux années 1860, la façade était pauvre et dépouillée, comme l'exigeaient les principes franciscains. Elle était crépie sur maçonnerie en pierres non taillées. Les seuls éléments du décor étaient formés par le porche central, les deux porches latéraux et une rose dont le remplage est original, avec six unités circulaires autour d'un cercle central[10].

Au second Empire, le préfet Vaïsse lance le réaménagement complet de la presqu'île de Lyon, avec la construction, en face de l'église, du Palais de la Bourse, de style « Napoléon III » qui tranche avec la pauvreté de l'église qui lui fait face.

L’architecte Claude-Anthelme Benoit est donc chargé de remanier et de mieux décorer la façade décrépie, plus large que haute. Face à ce défi, le maître d’œuvre se voit contraint de doubler la façade existante par un mur de pierres de bonne qualité, monté en « grand appareil ». Toutes les pierres ont la même profondeur (50 centimètres environ) et la même hauteur et peuvent être ajustées de manière fine. Dans le souci de donner de la hauteur à une silhouette trop large du bâtiment, il rehausse le pignon central d’une dizaine de mètres, en créant une nouvelle toiture en ardoise sur la première travée. Il ajoute une seconde rose plus petite, décorée de pinacles latéraux demi engagés et d’une accolade. La bordure de la toiture est fleuronnée et s’achève vers le ciel par une croix, fleuronnée également.

Sur les nouveaux contreforts élargis sont disposées deux statures symétriques, sur consoles animées d’angelots porteurs de blasons et surmontées de baldaquins avec pinacles fleuronnées, ceci pour tirer vers le haut les lignes de force du décor. Les deux statues figurent saint Bonaventure à gauche, et saint Antoine de Padoue à droite, dont les anges tiennent les blasons portant leurs initiales.

Benoit reprend le porche principal, dont la largeur se trouve accrue par le nouveau et profond revêtement en pierres de taille de la façade. Il reprend l’architrave et les voussures, qui passent de six à onze fines colonnettes. Le tympan est remplacé par une verrière décorée de mouchettes et une statue de la vierge Marie prend place au centre, sculptée par Joseph Fabisch. Les quatre contreforts centraux et latéraux sont prolongés de pinacles fleuronnés. Une balustrade avec mouchettes souligne les pentes des toits, garnies de petits angelots en consoles. Benoit met en place çà et là des blasons pour achever la décoration de cette façade, vers 1860.

Dans les années 1890 à 1900, l’église est enfin dégagée de sa gangue de vieux immeubles vétustes. La décoration de Benoit est donc naturellement prolongée des deux côtés, avec balustrades en bordure de toit, petites consoles d’angelots et pinacles fleuronnés, mais non sculptés pour l’instant. À gauche, côté Rhône, sont conservés, à la demande de la « fabrique », conseil paroissial de l’époque, les salles de réunion nécessaires pour les activités pastorales et un secrétariat, d'où la dissymétrie de l’ensemble.

La façade de la basilique a été ravalée par la ville de Lyon en 2022 et 2023, avec un cofinancement du diocèse de Lyon. Elle a été inaugurée par le maire de Lyon, Grégory Doucet, le 17 octobre 2023.

L'architecture intérieure[11]

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L’église conçue et bâtie au début du 14e siècle adopte le plan basilical classique, issu de l’empire romain. Une nef centrale, voutée sur croisée d’ogives, plus haute, flanquée de nefs latérales, également voutées sous croisées d’ogives, sans transept.

Le style choisi, influencé par la pauvreté franciscaine, refuse toute décoration. Les élévations sont très sobres. Ainsi les dix-huit colonnes soutenant les arcs doubleaux, ainsi que les arcs ogivaux de la grande nef et des nefs latérales n’ont pas de chapiteaux. Seules les petites plateformes qui soutenaient les cintres en bois indispensables pour soutenir les claveaux avant fermeture de la clé de voute subsistent. Une décoration purement « fonctionnelle », donc. Sachant que le même cintre en bois était réutilisé successivement pour toutes les voutes, ce qui garantissait la parfaite égalité de leurs dimensions.

Taillées dans une pierre jaune clair naturel, et formés de blocs de dimensions variables, donc « pauvres » et faciles à mettre en œuvre, elles soutiennent un édifice peu élevé à savoir 17,50 mètres pour la grande nef et 10,50 mètres pour les nefs latérales. Vues en coupe, les colonnes ont une forme classique octogonale, en carré. Vues, ou « lues » à l’envers, chaque colonne prolonge, vers le bas, dans sa forme, les quatre arcs doubleaux et les quatre ogives supérieures et inférieures qui s’appuient sur elle. Sa forme octogonale supporte, jusqu’en bas, les huit charges provenant de la masse et des poussées des voutes. Cette forme des colonnes est fonctionnelle avant d’être décorative.

La construction ultérieure des quelque dix-sept chapelles latérales viendra modifier complètement la largeur de la basilique, accrue de 5 mètres de chaque côté environ. Alors que l’église primitive mesurait 25 mètres de large, pour la grande nef, et les nefs latérales, elle mesure aujourd’hui entre 35 et 37 mètres, à la suite de la construction des chapelles latérales à partir de la fin du 15e siècle. Ceci pour une longueur totale, inchangée au cours des siècles de 72,50 mètres. Ainsi la basilique est très nettement plus large que haute. Ce qu’observent et ressentent tous les visiteurs.

Le travail architectural de la lumière est intéressant. L’abside comprend cinq longues baies à deux lancettes. Ces baies ont été prolongées vers le bas au 19e siècle, et son exposées plein sud. Ainsi la lumière du soleil est continue, toute la journée. Mais elle tourne avec les heures du jour et vient éclairer d’abord le collatéral, ouest avant le collatéral est. Les baies hautes, de la grande nef, à deux lancettes, éclairent la partie supérieure de l’édifice. Les verrières sont en verre blanc côté Rhône. Les vitraux du côté Saône ont été réalisés dans les années 1940 par Louis Charrat et Joséphine Lamy-Paillet.

On ignore quelles baies des nefs latérales apportaient leur lumière à l’époque de la construction de l’église primitive. Aujourd’hui, les larges baies des chapelles latérales, ajoutées au cours des siècles, dont les verrières sont de splendides vitraux contemporains, apportent lumière, couleur, beauté et fort contenu iconographique, légendé en français. Leur observation est favorisée par leur position basse, à moins de 2 mètres de hauteur en bas de chaque baie.

Les chapelles latérales

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Vue du retable dédié à Saint Joseph, marbre, 1894 (Chapelle Saint-Joseph)
Retable avec autel de la chapelle Notre-Dame

Les confréries de métiers, à l'origine des chapelles latérales

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Les confréries de métiers sont des associations de laïcs chrétiens fondées en vue de favoriser le secours mutuel entre personnes du même métier et pour développer une tradition religieuse spécifique. Cette forme de groupement à base religieuse et profane prend un grand développement dans les nations chrétiennes au Moyen Âge.

Elles affirment leur caractère religieux : les confréries avaient pour patron un saint, avec un but spirituel. Elles n’ont pas pour vocation à promouvoir le culte chrétien. En revanche, les confrères accomplissent une pratique religieuse plus ou moins régulière ayant pour « but » d'obtenir l'intercession du saint patron de la confrérie. Aux XVe ou XVIe siècles, correspondant à l’âge d’or des confréries, seules la foi et la prière peuvent garantir contre tous les malheurs du temps : guerres fréquentes, épidémies de peste ou de choléra, mévente des produits, taxations excessives, difficultés économiques et sociales de tous ordres. La protection du saint patron est donc perçue comme seul recours. L'avantage de la prière confraternelle sur la pratique solitaire est que la somme des prières de tous les confrères bénéficie individuellement à chaque confrère. Le secours mutuel cimente les liens au sein de la corporation de métier, dont les ressources provenaient exclusivement de dons volontaires, de legs, de quêtes.

À Saint-Bonaventure, les confréries des métiers vont construire dix-sept chapelles latérales ou absidiales entre le XVe et le XVIe siècle.

La description des chapelles

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L'abbé Pavy, dans la monographie qu'il consacre à l'ensemble conventuel des Cordeliers[12], reprend la description des chapelles faites par Fodéré :

  • Côté ouest (à droite en entrant), on trouve du chœur vers l'entrée :
    • Chapelle no 1 : chapelle Notre-Dame, bâtie par Jean Ogii (ou Ogier), probablement le même qui est membre du consulat, riche Lyonnais qui ne débourse pas moins de deux mille trois cents livres viennoises payées aux religieux par son héritier, Guillaume de Durchie. Jean Ogier, l'héritier et sa famille y ont été enterrés.
    • Chapelle no 2 : chapelle de saint Fortuné (ou saint Fortunat), édifiée par des marchands de Troyes en Champagne en 1345.
    • Chapelle no 3 : chapelle saint Joseph, bâtie par la confrérie des tailleurs d'habits. Elle est dédiée à saint Jacques et saint Philippe. Les armoiries de la confrérie sont visibles sur l'arceau de l'arcade : des ciseaux surmontés d'un coquillage.
    • Chapelle no 4 : chapelle dédiée à saint Luc et saint Clair par la confrérie des peintres et vitriers. Elle est aujourd'hui la chapelle du Sacré-Cœur dont l'autel a été ajouté sur ordre de Monseigneur de Neuville.
    • Chapelle no 5 : dédiée à saint Jean-Baptiste.
    • Chapelle no 6 : chapelle saint Antoine de Padoue, bâtie en 1388 par la confrérie des hôteliers des taverniers.
    • Chapelle no 7 : ?
    • Chapelle no 8 : ?
    • Chapelle no 9 : ?
  • Côté est (à gauche en entrant), on trouve du chœur vers l'entrée :
    • Chapelle no 1 : d'abord dédié à saint François d'Assise, puis saint Bonaventure, elle sera dédiée au roi saint Louis par la confrérie des Sergents royaux.
    • Chapelle no 2 : chapelle de l'Assomption, consacrée à Notre-Dame. Elle est construite par tous « ceux qui travaillent en l'art de la soie ». En 1662, elle change de nom et devient Notre-Dame de la délivrance.
    • Chapelle no 3 : chapelle saint Nicolas, construite par les bateliers. Au début du XVIe siècle, les troupes du baron des Adrets traversent l'église durant leur pillage et détruisent en partie la chapelle pour faire passer leur artillerie. Elle est rebâtie en 1572.
    • Chapelle no 4 : chapelle Notre-Dame de Grâce
    • Chapelle no 5 : chapelle saint Bernardin puis saint Claude
    • Chapelle no 6 : ?
    • Chapelle no 7 : ?
    • Chapelle no 8 : ?
    • Chapelle no 9 : ?

Le peintre Charles de La Fosse, revenu d'Italie en 1664, reçu la commande de dix tableaux pour la chapelle des Gonfalons à Lyon[13]. Il n’en fit que deux : la Visitation et l’Adoration des Rois.

Les vitraux

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Le 2 septembre 1944, les armées allemandes en déroute font sauter, avec de lourdes charges d’explosifs, le pont Lafayette, tout proche de la basilique. Une grande partie des vitraux est soufflée par l’explosion. Ceux qui subsistent, datant du XIXe siècle, parfois abimés, seront maintenus avec ou sans restauration. Les baies laissées vides par l’explosion seront garnies de vitraux contemporains entre 1945 et 1965, créés par Louis Charrat pour le dessin et Joséphine Lamy-Paillet pour le travail du vitrail proprement dit.

Les vitraux du XIXe siècle

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Les vitraux de l’abside et de la chapelle absidiale droite
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Les trois baies axiales, très hautes, sont décorées par trois vitraux à deux lancettes. La plus à droite, côté ouest ne comprend qu’une lancette. Réalisés par Émile Thibaud, maître-verrier clermontois, dans les années 1840, ils reprennent la typologie des œuvres du XIIIe siècle, comme à Chartres ou à Notre Dame de Paris. Les lancettes sont divisées en carrés, dans lesquels s’inscrivent des médaillons circulaires. La coloration est également typique de cette époque, avec dominante de rouges et de bleus francs. Chaque médaillon détaille une scène de la vie du Christ, de la Vierge ou de Saint Bonaventure. Cela dit, la lecture de ces scènes est rendue difficile par leur petitesse et la grande distance qui les sépare de l’œil de l’observateur. En revanche, une superbe lumière inonde le chœur entre dix heures et quinze heures, ces verrières étant exposées plein sud, ce qui est rare pour une église du XIVe siècle.

On retrouve le même schéma de composition dans la grande verrière à trois lancettes et huit ajours de la chapelle absidiale de droite, réalisées également par le maître de Clermont Ferrand, Emile Thibaud. Tous ces vitraux ont été abimés par l’explosions du 2 septembre 1944, puis réparés par l’atelier de Joséphine Lamy-Paillet.

Les vitraux de la chapelle Saint-Joseph.
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Les deux vastes baies à quatre lancettes et onze ajours ont été garnies de vitraux superbes, dont la composition est l’œuvre de Louis Steinheil, peintre décorateur, réputé comme cartonnier de vitraux pendant les quarante ans pendant lesquels il travaille en relation avec Eugène Viollet-le-Duc Réalisés en 1854, dans le style de la Renaissance italienne, ils représentent la nativité de Jésus, puis l’adoration des bergers et des mages, sur fond de perspectives architecturées. Les expressions des visages et des postures, gracieuses et légèrement maniérées, identifient le rôle de chaque personnage.

Pour la première baie, au sud et de gauche à droite, on distingue le mariage de Marie et Joseph, béni par un prêtre revêtu des vêtements sacerdotaux judaïques. Au premier plan des enfants jouent sur un sol carrelé bleu et blanc, couvert de fleurs, et la foule, en arrière-plan, exprime sa joie. La troisième lancette montre un Joseph endormi dans le songe au cours duquel l’ange du Seigneur lui annoncera la naissance virginale de Jésus. Marie, en arrière-plan, reçoit l’annonce de l’ange Gabriel. Il est vêtu d’une longue robe rouge. Des outils de charpentier jonchent le sol.

La seconde baie, à droite de la précédente, illustre successivement l’adoration des bergers dont l’un se prosterne devant Marie. Elle ajuste un voile au-dessus de la crèche surélevée où dort l’enfant Jésus. Joseph regarde la scène. Bœuf et âne complète le tableau traditionnel. Les deux lancettes suivantes montrent l’adoration des trois mages, superbement habillés de longues capes colorés, dont un mage noir enturbanné, comme le veut la tradition. Un autre mage au long manteau vert offre un magnifique ciboire, contenant l’encens ou la myrrhe.

Les constructions plus ou moins en ruines, le voile tendu de Marie, le sourire du mage noir, la multiplication des détails, comme les fleurs jonchant le sol, ou les détails des vêtements et leurs accessoires illustrent les références à la peinture de la renaissance italienne, comme on la trouve chez un Bassano, par exemple.

L’ensemble est charmant. La position basse des baies favorise leur examen rapproché par le visiteur. Pas de « torticolis » à craindre ! Les vives couleurs à dominante de bleu, rouge et jaune illuminent une composition qui s’étire en largeur, en faisant fi des éléments verticaux des lancettes. Pour garnir le bas de ce grand tableau, Louis Steinheil y place un long bandeau sur fond bleu, garni de guirlandes de feuillages et d’acanthes surmontant des phylactères entrelacés reprenant des extraits de l’évangile selon Saint Luc, en latin. La présence d’anges botticelliens dans les ajours du tympan s’inscrit dans la même cohérence « renaissance italienne »

Les vitraux de la chapelle du Sacré-Cœur
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Leur style est très différent. Ils ont été réalisés par Charles - Laurent Maréchal, dit « de Metz » (1801 – 1897). Quatre lancettes à trois ajours chacune représentent quatre patriarches, présentés sur fond clair, soutenus par des consoles richement travaillées ainsi que les baldaquins qui les surplombent. Tout cela dans le style « retour au gothique » ou « gothic revival » en anglais, présent partout dans la basilique. Ce mouvement artistique, également très présent en Angleterre, aux Etats Unis et en Allemagne va durer de 1850 à 1900 environ.

De gauche à droite on distingue en peinture sur verre, le roi David, muni de la grande harpe avec laquelle il chante les psaumes dont il invente paroles et musique, puis de Moïse, descendant du Sinaï et qui portent les lourdes tables de la Loi, gravées dans la pierre. Suivent vers la droite Abraham, armé du grand couteau avec lequel il ne sacrifiera pas son fils Isaac, et par le roi et prêtre Melchisédech, compagnon d’Abraham, portant le pain et le vin, symboles prophétiques puissants du judaïsme et du christianisme.

La peinture sur verre permet le bon rendu du modelé et des détails. Associée à une moindre ramification du plomb, elle utilise de larges plaques de verre blanc, laissant passer la lumière. Ce fond de décor fait ressortir les silhouettes et les drapés colorés des personnages bibliques.

Les vitraux du XXe siècle

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Les allemands en déroute font sauter tous les ponts de Lyon, le 2 septembre 1944, dans l’espoir de ralentir la remontée des alliés, débarqués en Provence le 15 août. Mais deux ponts n’ont pas sauté. En moins de vingt-quatre heures, le génie américain lancera des ponts provisoires. L’avancée des alliés n’est pas retardée par cette tentative désespérée des Allemands, qui risquent d’être encerclés par les troupes de Normandie et celles de Provence, qui vont bientôt faire leur jonction.

Neuf baies de Saint Bonaventure ont volé en éclats et sont irréparables. Entre 1945 et 1965, sur une durée de vingt ans, ces neuf baies vont retrouver leurs vitraux, chefs d’œuvres réalisés sur la période, par les dessins de Louis Charrat, transcrit dans le verre par Joséphine Lamy-Paillet, dans son atelier St Georges au cœur du vieux Lyon. Ces neuf vitraux forment un ensemble exceptionnel de l’art du vingtième siècle. Ces œuvres sont résolument modernes par leurs somptueuses couleurs, leurs larges compositions embrassant toute la baie, leur dessin figuratif, stylisé et très expressif dans les attitudes et sur les visages, leurs légendes en français et leur position basse qui en facilite l’observation. Ces verrières forment aujourd’hui le fleuron incontournable de la basilique Saint Bonaventure. Ils illustrent l’histoire de France, celle de Saint Bonaventure, de la basilique. A ces pages d’histoire succèdent des pages d’évangiles illuminant les vies de Marie, de Joseph et du Christ.

Le dessin des verrières ou « cartons »
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On les doit à l’artiste lyonnais Louis Charrat né à Fontaines sur Saône, près de Lyon le 19 octobre 1903 et décédé le 12 août 1971. Ce peintre lyonnais réalise des portraits, des scènes intimistes d’intérieurs, des natures mortes, des paysages. Il entre à l’école des Beaux-Arts de Lyon en 1920 où il est l’élève de Georges Décôte, vitrailliste de la basilique de Fourvière. Médaillé d’honneur de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts, il reçoit le Prix de Paris au Salon des Beaux-Arts en 1934. Ses cartons sont transformés en verrières par l’atelier de Joséphine Lamy Paillet pendant les années 1940 à 1965.

Le parcours des neuf verrières décrit ci-dessous commence dans la première chapelle latérale de gauche, en entrant, côté Rhône. C’est la chapelle Saint-Jean-Baptiste, avec son baptistère. Six verrières suivront côté Rhône. Le parcours traversera la nef pour rejoindre la chapelle Saint-Joseph et reviendra vers le porche ouest, côté Saône pour les trois dernières verrières.

La verrière du baptême de Clovis
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Située très logiquement en arrière du baptistère, la grande fresque du Baptême de Clovis veut rappeler l’histoire du premier roi chrétien de France. Inaugurant ainsi une succession de près de 15 siècles de rois chrétiens, et rendant officiel le christianisme dans l’ancienne Gaule, devenue province de l’empire romain. La légende en français, et non en latin, indique « Saint Rémy baptise Clovis le jour de Noël 496 ». Une grande tringle à rideaux relie les quatre lancettes un peu en dessous du remplage. Elle ferme la composition et sépare les blasons sur fond bleu du remplage. Un rideau rouge et orangé est fermé derrière les trois évêques et le roi des Francs, mais ouvert sur les témoins. Les lances des soldats ferment la composition ainsi qu’un cheval à droite A gauche, un groupe de femmes, très élégantes assistent à la scène. Clovis a jeté son épée et son manteau rouge et croise les mains sur la poitrine en signe d’humilité. Les couleurs vives, rouges, jaunes et vert émeraude sont réparties dans tout le tableau.

La verrière de Charles VIII et Jean de Pavie
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La légende, en lettres de couleurs variées indique « Simon de Pavie, médecin et conseiller des rois de France, et bâtit cette chapelle en 1471 » Mais la verrière représente surtout l’annonce faite à Marie, qui se tient à droite, toute drapée et auréolée de bleu, debout sur un tapis de fleurs et entourée par un grand vol de colombes, montant jusqu’au ciel. L’ange Gabriel déploie ses grandes ailes, colorées en orange, vert et jaune : des couleurs rares chez les anges. Mais c’est le génie de Louis Charrat de les peindre ainsi. Elles vont effleurer Jean de Pavie, à genoux et en prière, grand bienfaiteur du sanctuaire, car a financé trois travées supplémentaires de l’église dans les années 1470. A gauche, le roi Charles VIII en drapé bleu fleurdelysé est passé à Lyon en 1494 sur le chemin des Guerres d'Italie. Très dévot envers Saint Bonaventure, il a financé un riche reliquaire pour honorer les reliques du Saint.

La verrière Saint-Bonaventure
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Au centre de cette verrière à trois lancettes, le cardinal saint Bonaventure, décédé en juillet 1274, en plein second concile de Lyon. Sous en vaste baldaquin jaune d’or, redescendant à gauche et à droite, le Saint occupe la lancette centrale. Il est revêtu de sa pourpre cardinalice. Son chapeau et son blason figurent à ses pieds, encadrés par deux cierges. Il est coiffé de sa mitre d’évêque. A sa gauche, le pape Grégoire X, avec sa tiare pontificale et son vêtement liturgique jaune d’or est assis, devant l’évêque Pierre de Tarentaise, dont brillent les gants vert émeraude. A droite, la société laïque est représentée par un enfant, un riche seigneur couronné, appuyé sur son épée, un jeune homme et une jolie femme coiffée de son hennin. Leurs vêtements associent le rouge, le bleu, le vert émeraude, un chatoiement qui contraste avec la dominante jaune d’or des dignitaires à gauche. On retrouve l’art de Louis Charrat dans l’équilibre de la composition et le choix des couleurs vivent qu’il aime.

Les trois verrières de la chapelle de la Vierge : l'Immaculée Conception
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Le maitre vitrailliste choisit la très large baie centrale à cinq lancettes pour composer un tableau d’une rigoureuse symétrie. Ceci pour que le regard de l’observateur, comme celui des acteurs du tableau se focalise au centre, vers la vierge Marie. Sous le tympan de couleur bleu outremer, puis bleu ciel, elle est assise au centre dans une mandorle, superbement drapée de bleu. Deux anges aux ailes roses l’encadrent. Ils sont à genoux sur la légende du vitrail : « Pie IX proclame le dogme de l’immaculée conception le 8 décembre 1854 ». A l’extrême gauche, le pape est debout, coiffée de sa tiare, et abrité par des éventails en plume d’autruche. Assis à ses pieds, un évêque, Monseigneur Eugenio Pacelli, qui sera le pape Pie XII, à la date de création du vitrail vers 1950. Pour le même motif historique, on reconnait devant eux, le cardinal Pierre Marie Gerlier, archevêque de Lyon de 1937 à 1965, et Monseigneur Ancel, son évêque auxiliaire. Ce dernier porte sa longue traine cardinalice sur son bras gauche. À droite, le rouge et le mauve dominent pour d’autres hauts personnages religieux ou civils, protégés par un fier garde suisse et sa hallebarde. L’enfant haut perché qui regarde la scène représente tout le peuple de Dieu laïque. Les blasons pontificaux des deux papes garnissent avec bonheur le haut du tympan, sur fond de ciel étoilé.

Visitation, Annonciation et Nativité.
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Ces trois grands évènements de la vie de Marie sont représentés sur la baie à trois lancettes, à gauche de la grande baie décrite ci-dessus. De gauche à droite, on reconnait Marie saluant sa parente Elizabeth, enceinte du futur Jean Baptiste depuis six mois, puis l’Annonciation par l’Ange Gabriel, penché sur Marie, comme s’il voulait lui parler à l’oreille. Et enfin la Nativité avec Joseph, l’enfant Jésus enveloppé de langes, comme le dit Saint Luc, le bœuf et l’âne traditionnels, la crèche en bois un peu haute, le décor Renaissance de vraies ou fausses ruines en bois. Marie reste toujours drapée dans une grande cape bleue. Le sol est jonché de fleurs multicolores sur fond d’herbes vertes. Une profusion d’oiseaux blancs vole dans le ciel étoilé, jusqu’en haut du tympan. Tout exprime la joie, la tendresse, la grâce divine dans ce récit imagé de la naissance de Jésus-Christ.

Les grandes orgues

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Chœur et Orgue
Orgues

La présence d’un instrument de qualité dans ce lieu de culte est attestée au XVIIe siècle. Un document de 1693[14] fait état de grandes orgues placées au-dessus du portail central de l’église, sur une tribune qui ornait le fond de la nef. C’était « un seize pieds de quarante jeux et à cinq claviers (…) et des pédales à dix-neuf marches ». Il était « de la façon du sieur Alexandre Thierry (parfois nommé "Ferry, par erreur) envoyé exprès de Paris pour ce sujet par Monsieur Le Bègue, organiste du Roi, 1630-1702 ».

Le chanoine Panel[15], qui a entrepris d’écrire l’histoire des orgues de Saint Bonaventure, confirme qu’un instrument d’importance se trouvait sur une tribune au fond de la nef avant la période révolutionnaire. Information précieuse, il fait référence à un instrument qui aurait été brisé par les calvinistes en 1562, ce qui prouve que les orgues du sieur Alexandre Thierry n’étaient pas les premières à avoir été édifiées en ce lieu. De plus, trente ans après la destruction causée par les calvinistes, soit aux environs de 1592, le consulat allouait une grosse somme en écus d’or sol pour financer l’édification d’un nouvel instrument.

L’église Saint-Bonaventure a beaucoup souffert de la tourmente révolutionnaire, comme tant d’édifices religieux de France, et l’orgue d'Alexandre Thierry, qui a surement connu des restaurations et ajouts au cours du XVIIIe siècle, n’a pas survécu à cette époque troublée, pas plus que la tribune qui l’avait accueilli. Le facteur Joseph Callinet (de Rouffach) est retenu pour la construction du nouvel orgue, inauguré le 29 avril 1845. L'instrument est alors disposé sur le côté droit du chœur.

En 1855, l’instrument inauguré dix ans plus tôt est transporté au fond du chœur, par Joseph Callinet, ce qui représente une amélioration appréciable sur le plan de l’acoustique. Le buffet tel que nous le voyons aujourd’hui date de cette époque, et l'ancienne partie centrale du buffet se trouve réutilisée en retable dans la chapelle latérale Saint-Antoine-de-Padoue. Cet instrument, riche de vingt-deux jeux seulement, n’était pas sans faiblesses. En juillet 1860, le conseil de fabrique de la paroisse signe alors un marché avec Joseph Merklin pour une modernisation des jeux et une réfection de la mécanique. L’instrument, dont la composition n'est pas augmentée mais optimisée, est inauguré par Édouard Batiste, titulaire de l’époque du grand orgue de l'église Saint-Eustache de Paris, et par Charles-Marie Widor.

En décembre 1869, une nouvelle restauration est envisagée à la demande de Léon Reuchsel, qui devait tenir les orgues de Saint-Bonaventure pendant un demi-siècle. La convention, signée en avril 1870, malgré les dépenses importantes qui grèvent le budget de la paroisse à l’époque (c'est alors la seule église lyonnaise qui n’a pas de chauffage) , prévoit certaines transformations comme le renouvellement de la soufflerie et le remplacement des claviers existants par des claviers neufs.

Il faudra attendre 1885 pour qu’un accord soit donné par le conseil de fabrique en vue de la réparation des jeux existant et l’adjonction de jeux nouveaux. L’instrument, qui, jusque-là, n’avait connu que la traction mécanique comme mode de transmission va bénéficier du rôle novateur de la maison Merklin dans l’utilisation de l’électricité pour « faire parler » les tuyaux. Un seul clavier, cependant, est muni du système électrique ; un deuxième clavier est à traction pneumatique, les autres restant mécaniques. Ces trois modes de transmission obligent l’organiste à trois « touchers » différents, et rendent impossible une exécution précise. L’électrification se poursuit en 1912 avec l’installation d’une soufflerie électrique. Finis les efforts des souffleurs pour tenir constamment remplis les vastes réservoirs d’air chargés de poids de cinq cents kilos et plus.

L’électricité a cependant ses dangers : en 1928, sous le titulariat de Marcel Paponaud, un commencement d’incendie endommage la soufflerie et toute la partie électrique, réduisant l’orgue au silence pendant un temps assez long. C’est sous l’impulsion de ce dernier que la maison Michel - Merklin & Kuhn accomplit la restauration de 1936, qui donne à l’orgue la physionomie qu’il a encore aujourd’hui. Il s’adjoint le concours d’un harmoniste formé chez Cavaillé-Coll, facteur d’origine espagnole, qui saura donner aux jeux d’anches tout le mordant et le moelleux qui font le charme d’un dessus de trompette ou de clairon. Une nouvelle restauration sera effectuée, en 1960, également par les établissements Michel - Merklin & Kuhn

Une restauration est effectuée, en 1985, par les facteurs René Micolle, Georges Valentin et Charles Meslé. À cette occasion, Patrice Caire, successeur de Marcel Paponaud, fait ajouter deux jeux d’anches placés « en chamade » sur les deux corps du buffet.

Au début de la décennie 2020, l’orgue de Saint Bonaventure est à nouveau restauré. Aujourd'hui, l' instrument compte soixante-huit jeux, comportant trois claviers de soixante-et-une notes chacun, un pédalier de trente-deux notes et un combinateur informatisé, avec lequel le nombre de combinaisons possibles est infini. Le 14 octobre 2023, l'instrument restauré est béni par l'archevêque de Lyon, Monseigneur Olivier de Germay, et inauguré par son titulaire. Cette restauration, menée par le facteur Michel Jurine et son équipe, a consisté à nettoyer toutes les parties de l'orgue, remettre en peau les neuf réservoirs, installer de nouveaux ventilateurs, remplacer les 5 000 membranes ainsi que de nombreux éléments de menuiserie, troquer les transmissions électriques contre un système numérique, replaquer les claviers, poser un combinateur, laver la tuyauterie et réharmoniser les 4 249 tuyaux.

L'esthétique qui avait été imprimée à cet orgue lors de la dernière reconstruction de 1936 a été scrupuleusement respectée.

L'actuel titulaire de l'instrument est Gabriel Marghieri, professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon et également titulaire du grand orgue de la basilique du Sacré-Cœur à Paris.

Œuvres

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Tableaux

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Le Miracle de saint Bonaventure de François Lombard.

Mobilier

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Tapisseries

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  • Scène champêtre avec trois figures féminines, XVIIIe siècle, manufacture d'Aubusson[32] ;
  • quatre pièces murales de la tenture de l'Histoire de saint Bonaventure, XVIIIe siècle, manufacture d'Aubusson[33].

Retables sculptés

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  • Retable sculpté en marbre représentant Saint Joseph portant l'Enfant (statue du sculpteur Jean-André Delorme), quatre épisodes de la vie de Saint-Joseph (Le Mariage de la Vierge, Le Songe de Saint Joseph, La Fuite en Égypte et L'Atelier du Saint) et le couronnement du saint (œuvre collective du statuaire Vincent Fontan et du sculpteur Gaëtan Visconti)[34].

Notes et références

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  1. « Site historique de Lyon », sur whc.unesco.org, UNESCO, (consulté le ).
  2. « Saint-Bonaventure, basilique urbaine au coeur de Lyon » [archive du ], sur Oratoire de France
  3. « Saint-Bonaventure devient basilique », sur diocèse de Lyon, (consulté le )
  4. a et b Hervé Chopin, « Une église dans la ville. Les origines de l'église Saint-Bonaventure », dans L'église Saint-Bonaventure au coeur de la vie lyonnaise, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, (lire en ligne), p. 10–15.
  5. Bonaventure, ministre général des Franciscains, se trouvait à Lyon pour y participer au Deuxième concile de Lyon (1274).
  6. Père Donat Panel (curé de Saint Bonaventure de 1934 à 1967), L'église Saint Bonaventure à Lyon, Manuscrit tapé à Lyon, Néant, , 63 p., p. 6 à 22
  7. Jean Pelletier, Connaître son arrondissement, le 2e, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, p. 25
  8. « Eglise Saint-Bonaventure », notice no PA00117794, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. Abbé Jacques Vignon, Un sanctuaire au cœur de Lyon Saint-Bonaventure, Lyon, S.A. Comminprim, , 40 p.
  10. Collectif sous la direction de Michel Quesnel, L'église Saint Bonaventure au cœur de la vie lyonnaise, Lyon, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, , 158 p. (ISBN 978 2 84147 333 5), p. 30
  11. Abbé Jacques Vignon, Un sanctuaire au coeur de Lyon Saint-Bonaventure, lyon, SA COMIMPRIM, , 42 p., p. 18
  12. Abbé Pavy, Les Grands Cordeliers de Lyon, Lyon, 1885, p. 23 à 27.
  13. « Chapelle des Gonfalons, Lyon », dans Almanach civil, politique et littéraire de Lyon et du département de Rhône, J.-H. Daval, (lire en ligne)
  14. Reproduit dans Bazin, Quelques remarques sur le grand couvent de Saint-Bonaventure, à Lyon, chez Claude Delaroche, rue Mercière, chap. 3.
  15. Chanoine Panel, Échos de Saint-Bonaventure, décembre 1936, n°9, p.4 ; Noël 1938 n°10, p.9.
  16. « La Descente de Croix », notice no PM69000438, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  17. « Le Miracle de saint Bonaventure », notice no PM69000315, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  18. « L'Apparition de la Vierge », notice no PM69000437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  19. « Saint François Xavier à qui on montre une carte de la Chine », notice no PM69000436, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  20. « La Mort de la Vierge », notice no PM69000435, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  21. « Sainte Elisabeth de Hongrie soignant un blessé », notice no PM69002503, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  22. « Saint Antoine de Padoue », notice no PM69001344, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  23. « Apparition de l'Enfant Jésus à saint Antoine de Padoue », notice no PM69001343, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  24. « Christ et la Samaritaine », notice no PM69001342, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. « Adoration des mages », notice no PM69001341, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  26. « Ostensoir en argent doré », notice no PM69001272, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  27. « autel, retable, tabernacle et tableau L'Ange gardien », notice no PM69000439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  28. « Plaque funéraire de Simon de Rovedis dit de Pavie », notice no PM69000314, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  29. « Plaque commémorative de fondations religieuses faites par Simon de Rovedis dit de Pavie », notice no PM69000313, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  30. « Plaque funéraire des familles d'Huon, de Barral, de Vareys », notice no PM69000312, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  31. « Plaque funéraire de Jean Juge », notice no PM69000313, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  32. « Scène champêtre avec trois figures féminines », notice no PM69000317, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  33. « Quatre pièces murales de la tenture de l'Histoire de saint Bonaventure », notice no PM69000316, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  34. Michel Quesnel (dir.), L'église Saint-Bonaventure au cœur de la vie lyonnaise, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 168 p. (ISBN 978-2-84147-333-5), p. 127

Annexes

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Bibliographie

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  • Michel Quesnel (dir.), L'église Saint-Bonaventure au cœur de la vie lyonnaise, Lyon, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2016
  • Michel Jurine, Joseph Merklin, facteur d'orgues européen, édité par l'Association Aristide Cavaille-Coll, diffusion Klincksieck, 1991.
  • Pierre-Marie et Michelle Guéritey, Les Orgues du Rhône, tome 1 : Les orgues de Lyon, 1992, éditions Comp'Act.
  • Père Donat PANEL (1876 - 1967), curé de Saint Bonaventure de 1934 à 1967, manuscrit de 63 pages tapées, titré "L'église Saint Bonaventure" Lyon, juillet 1976, archives de Saint Bonaventure.
  • Louis Jacquemin, "Histoire des églises de Lyon" édité par Elie Bélier, dépôt légal 2ième trimestre 1983, préface de Monseigneur Decourtray. Pages 69 à 96 sur Saint Bonaventure.

Articles connexes

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Liens externes

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