Basse vallée de l'Ouémé, lagune de Porto-Novo, lac Nokoué
La basse vallée de l'Ouémé, la lagune de Porto-Novo et le lac Nokoué forment ensemble une vaste zone humide, la plus grande du Bénin avec 91 600 ha. Elle est protégée par la convention de Ramsar[1].
Géographie
modifierElle se situe dans le département de l'Ouémé dans le Sud du Bénin[2]. L'Ouémé Inférieur s'écoule sur une pente très faible, ce qui le rend propice aux inondations. Le fleuve se jette ensuite dans le lac Nokoué, pour finir dans l'océan Atlantique après avoir traversé la lagune de Porto-Novo.
Géologie
modifierLes formations géologiques et géomorphologiques qui encadrent le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo comprennent trois principales structures :
- Les plateaux du Continental Terminal, qui s'étendent à l'est et à l'ouest de manière horizontale.
- L'échancrure du bassin inférieur de l'Ouémé-So, qui mesure 90 km de long sur 20 km de large dans sa partie la plus méridionale.
- Les cordons littoraux Ogolien et Holocène, localisés au sud de la région[2].
Demande de classement au patrimoine mondial
modifierLa délégation permanente du Bénin auprès de l'UNESCO a déposé le une demande de classement du site de la basse vallée de l'Ouémé au titre du patrimoine mondial[3].
Faune et flore
modifierLe dossier de candidature au patrimoine mondial décrit les qualités et richesses de la Vallée[3] : « Ce paysage culturel est un grand réceptacle des eaux. Il résulte d’un processus naturel d’eau drainée par le fleuve Ouémé descendant du Nord Bénin vers l’océan Atlantique. Les crues du fleuve Ouémé apportent chaque année une quantité non négligeable d’alluvions limoneuses qui contribuent non seulement à la bonne fertilité des sols mais aussi à la préservation des espèces fauniques et floristiques puis à la conservation des sites lacustres de la basse vallée. La difficulté d’accès et les activités humaines traditionnelles ont beaucoup contribué à maintenir l’intégrité du patrimoine de la basse vallée de l’Ouémé. La basse vallée de l’Ouémé est un réservoir des espèces fauniques et floristiques (Cercopithecus erythrogaster, Trichechus senegalensis, Crocodilus shucus, Philantomba walteri, Albizia ferruginea, Khaya senegalensis, Rhyzophora racemosa, Avicenia germinans etc.) grâce aux réseaux hydrographiques qui l’alimentent. On rencontre dans ce paysage la diversité biologique maintenue de manière participative avec les communautés locales. L’ensemble lacustre de la basse vallée de l’Ouémé a gardé ses traits distinctifs. Les attraits de ces terroirs lacustres qui datent de la fin du XVIIe siècle s'harmonisent entre les matériaux de construction et l'environnement naturel. »
Notes et références
modifier- (en) « Basse Vallée de l'Ouémé, Lagune de Porto-Novo, Lac Nokoué », sur Ramsar Sites Information Service (consulté le )
- M.J. BURGIS J. J. SYMOENS, Zones humides et lacs peu profonds dAfrique, PARIS, ÉdlUons de l'ORSTOM INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT EN COOPÉRATION Coilect1on TRAVAUX et DOCUMENTS n° 211, , 196 p. (ISBN 2-7099-0881-6, lire en ligne), p. 188
- « Basse vallée de l’Ouémé », sur whc.unesco.org (consulté le )
Annexes
modifierLiens internes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :