Bataille de Carnac
La bataille de Carnac se déroula pendant la Chouannerie, lors de l'expédition de Quiberon, en 1795, durant la Révolution française.
Date | 6- |
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Lieu | Erdeven, Ploemel et Carnac |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Chouans Armée des émigrés Royaume de Grande-Bretagne |
13 000 hommes | 11 000 hommes |
40 morts ou blessés |
Coordonnées | 47° 35′ 05″ nord, 3° 04′ 46″ ouest | |
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La bataille
modifierLe 6 juillet les généraux républicains Jean Humbert, Jean Valletaux et Louis Lemoine lancèrent l'attaque respectivement sur Erdeven, Ploemel et Carnac.
Les chouans demandèrent de l'aide aux émigrés, d'Hervilly envoya alors son régiment ainsi que le Loyal Emigrant mais il lança rapidement un contre-ordre et les émigrés se replièrent[1].
La bataille sombra dans le chaos : 30 000 civils, habitants du pays ou famille des chouans, se trouvaient entre les lignes républicains et royalistes. Certains cherchèrent à franchir les lignes républicains, d'autres, plus nombreux, fuirent vers la presqu'île au sud chercher la protection du fort Penthièvre. La bataille fut acharnée et aucun des deux camps ne prit l'avantage ; la tombée de la nuit mit fin aux affrontements.
Le 7 juillet au matin, les royalistes prirent la décision d'entamer une retraite progressive sur la presqu'île de Quiberon afin de s'abriter vers le fort Penthièvre. Les républicains ne leur laissèrent pas le temps d'effectuer cette manœuvre en bon ordre ; les défenses des chouans cédèrent dans la matinée et leurs lignes furent percées à l'est : Carnac fut pris, puis le bourg de Plouharnel ; les chouans à Erdeven et Ploemel étaient en passe d'être encerclés. Le sort de la bataille se jouait alors à Sainte-Barbe, petit village situé dans la commune de Plouharnel. Pendant que les troupes de Tinténiac et Vauban retraitaient sur Quiberon sur une fine bande de terre, Cadoudal et Rohu tentaient de retenir l'offensive républicaine. Le temps était d'autant plus compté que la marée montait. Les républicains avaient l'opportunité d'encercler les chouans et de les écraser mais Cadoudal et Rohu parvinrent à résister suffisamment longtemps pour permettre l'évacuation, puis ils se replièrent à leur tour et se mirent à l'abri dans la fort Penthièvre.
— Lazare Hoche, rapport au Comité de salut public, le 7 juillet 1795 à Sainte-Barbe. |
— Brue, lettre aux représentants Topsent et Guermeur, le 7 juillet 1795 à Plouharnel. |
— Mémoires de Jean Rohu |
Références
modifier- Jean-François Chiappe, Georges Cadoudal, ou la liberté, p. 134-135
- Jean-Julien Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République ..., Tome V, p. 240-241.
- Jean-Julien Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République ..., Tome V, p. 241.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, p. 35-36.
Bibliographie
modifier- Emile Gabory et Xavier Du Boisrouvray (édition), Les Guerres de Vendée, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1476 p. (ISBN 978-2-221-11309-7), p. 1201-1202.
- Jean Rohu, Mémoires autographes (Biographie), La découvrance, coll. « Inédits de l'histoire », , 75 p. (ISBN 978-2-84265-096-4)