Bataille de Fismes et Fismette

bataille entre différents lieux
Bataille de Fismes et Fismette

Informations générales
Date du au
Lieu Fismes, France
Issue Victoire tactique et stratégique alliée
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand

Première Guerre mondiale

Batailles

Front d'Europe de l’Ouest


Front italien


Front d'Europe de l’Est


Front des Balkans


Front du Moyen-Orient


Front africain


Bataille de l'Atlantique

Coordonnées 49° 18′ 28″ nord, 3° 40′ 53″ est

La bataille de Fismes et Fismette était une bataille qui s'est déroulée à Fismes en France pendant la Première Guerre mondiale, du 3 août au 1er septembre 1918, à la fin de la deuxième bataille de l'Ourcq et de la bataille de la Marne.

Emplacement modifier

Fismes est une petite commune du département de la Marne située dans l'ancienne région Champagne-Ardenne, dans l'actuelle région Grand Est. Elle est traversée par la Vesle et est reliée au hameau de Fismette par un pont commémoratif. Ce pont commémore les sacrifices consentis par les soldats de la 28e division d'infanterie ("Keystone") [1] qui se sont battus pour libérer la région pendant la Première Guerre mondiale .

Pont commémoratif rendant hommage aux soldats de la 28ème division tombés au combat à Fismes.
Ruines, en 1918, de la mairie de Fismes.

Bataille modifier

La deuxième bataille de la Marne fut la dernière attaque majeure allemande sur le front occidental au cours de la Première Guerre mondiale. Son objectif était de mettre fin au conflit et Erich Ludendorff (quartier-maître général), estimait qu'une attaque menée par la Flandre donnerait à l'Allemagne la victoire finale dont il avait besoin. Pour cacher ses véritables intentions, Luddendorff organisa une vaste attaque de diversion le long de la Marne[2].

Les troupes américaines à Fismette vers 1918.

Les Allemands n'ont pas réussi à percer la ligne alliée et ont reçu l'ordre de se retirer le 20 juillet. Le 22 juillet, la 7e armée Allemande (7 Armee Oberkommando) avait établi une nouvelle ligne allant de la partie supérieure de l'Ourcq à Marfaux. Mais elle avait été obligée de se replier à nouveau pour s'installer le 3 août sur les rives de la Vesle. Là, ils ont préparé une nouvelle position défensive dans l’Aisne[3].

Les rives de la Vesle constituaient le nouveau front : au nord, les forces allemandes Wichura et au sud, le 3e corps américain, qui avait remplacé le 1er corps d'armée[4].

Les deux premiers jours de la bataille, la 32e division américaine perdit 2 000 hommes dans ses efforts pour traverser la rivière Vesle et atteindre Fismes. Cette division est relevée par la 28e division d'infanterie. Pendant un mois, la bataille se poursuivit dans les quartiers entourant Fismes et Fismette.

Plaque sur l'hôtel de ville en l'honneur de la 28ème division.

La bataille de Fismes et Fismette est unique dans l'histoire de la Première Guerre mondiale en raison de la violence extrême ; des combats de rue, de la présence d'attaques de troupes d'assaut et de lance-flammes.

Tout cela a abouti à la destruction totale de Fismes (environ 90%), plus que dans la région voisine de Reims. En l'espace d'un mois, Fismes sera perdu et gagnée cinq fois par les forces alliées[5].

À la fin de la bataille entre les deux pays engagés, la compagnie B du 112e régiment d’infanterie de Meadville, qui comptait 151 membres affectés au service de la France, a perdu dix soldats et compte 48 blessés. Les survivants formaient un groupe qui sera à jamais lié. Ce groupe s'appelait "Last Man Society" (société du dernier homme en français), formée par le lieutenant colonel R. Bruce Campbell et Fredrick L. Pond. Le nom de ce groupe a par la suite été changé en "Société de Fismes" en 1948 pour indiquer le lien du groupe avec la ville en France. Ce groupe devait se réunir régulièrement en souvenir de leurs efforts et le dernier homme du club devait boire une bouteille de vin qui était Barton & Guestier "Royal Purple Burgundy" rapporté de France par le lieutenant Pond. Ignatius Joseph Maggio était le dernier membre de la Société. Il est décédé le 12 mai 1995 à l'âge de 100 ans. Il décida de ne pas ouvrir la bouteille, préférant la laisser fermée. Elle réside maintenant dans l'édifice de la ville de Meadville, scellé et intact[6].

Mémorial modifier

Le site commémoratif de Fismes est situé le long de la Vesle, près du pont commémoratif construit avec l'aide de l'État de Pennsylvanie. La bataille de Fismes et Fismette survenue pendant la Première Guerre mondiale, a suscité une amitié durable entre la ville de Fismes et les États-Unis, en particulier l'État de Pennsylvanie. Les objectifs principaux de ce mémorial sont de commémorer les sacrifices des soldats et de renforcer les liens qui unissent Fismes et les États-Unis, en particulier à l’État de Pennsylvanie.

Le mémorial est composé de quatre panneaux extérieurs visibles au public. Chaque panneau affiche une représentation différente de Fismes pendant la Première Guerre mondiale, son assistance et sa libération par des soldats américains de la 28e division d'infanterie. Le mémorial a été officiellement inauguré le 15 septembre 2018.

Références modifier

  1. "Désignations d'unités spéciales". Centre d'histoire militaire de l'armée des États-Unis. 21 avril 2010. Archivé de l'original le 9 juillet 2010. Consulté le 12 juillet 2010.
  2. Greenwood, Paul (1998). La seconde bataille de la marne. Airlife Publishing Ltd.
  3. L'AEF dans la bataille (1928). D. Appleton et co.
  4. Allen, Hervey. Vers la flamme. University of Nebraska Press (
  5. A Fismes en 1918, j'étais là avec les Yanks , Tome 1, Cyrille Delozanne ( (ISBN 978-1-304-36393-0)). Ville de Fismes. Service Culturel. www.fismes.fr
  6. https://www.meadvilletribune.com/news/societe-de-fismes-a-special-bond-of-last-man-s/article_33e1ee22-b300-11e8-abb77a1f5f9a.html