Bataille de Muzillac (1796)
La bataille de Muzillac a lieu le lors de la chouannerie.
Date | |
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Lieu | Muzillac |
Issue | Victoire des chouans |
République française | Chouans |
• Georges Cadoudal • Louis de Sol de Grisolles |
300 hommes[1] | 6 000 hommes[1] |
~ 20 morts[1] | Inconnues |
Batailles
Coordonnées | 47° 33′ 14″ nord, 2° 28′ 50″ ouest | |
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Prélude
modifierLe déroulement du combat est connu par les mémoires du chef chouan Louis du Bot de Villeneuve, un officier de la division de Redon, commandée par Louis de Sol de Grisolles[Note 1]. Selon son récit, le 8 janvier 1796, malgré un froid très vif, une troupe de 6 000 chouans commandés par Georges Cadoudal se porte de Berric à la côte de Muzillac, afin d'accueillir un débarquement d'armes et de munitions par les Britanniques[1],[3]. Cadoudal détache 1 200 hommes pour marcher jusqu'à la mer, mais un fort vent du nord empêche la flotte anglaise de tenter un débarquement[1],[3].
Déroulement
modifierUn détachement de 300 grenadiers républicains en route pour Vannes fait alors son apparition, sans se douter de la présence de l'armée de Cadoudal[1],[3]. Il surprend et disperse quelques chouans couchés dans joncs pour se mettre à l'abri du vent, mais il rencontre ensuite le gros de l'armée royaliste, déployé en bataille sur la grande route[1]. Les républicains sont accueillis par une vive fusillade et se replient en désordre sur Muzillac[1],[3]. Selon du Bot, ils perdent une vingtaine d'hommes dans cette action[1],[3],[2].
Notes et références
modifierNotes
modifier« Le 8 janvier suivant (1796), un autre rassemblement de six mille hommes, après avoir défilé par le bourg de Berric, se porta encore sur la même côté de Muzillac ; il faisait un froid si vif, que dans cette nuit que nous passâmes presque tous au bivouac, trois soldats furent gelés. Nous marchâmes au nombre de douze cents hommes jusqu'au nord de la mer. Nous voyions l'escadre anglaise qui s'était rapprochée autant que possible ; il n'y avait pas de sa faute, mais un vent du nord, contraire comme la première fois, rendait tout débarquement impossible et ne permettait aucune communication, ce qui était d'autant plus malheureux que nous manquions de tout, excepté d'hommes.
Un débarquement à cette époque nous eût rendus maîtres du pays. Un détachement de trois cents grenadiers, ignorant notre arrivée, se rendait à Vannes. Après avoir dispersé quelques chouans qui, pour se mettre à l'abri du vent, s'étaient couchés dans les joncs, il trouva en bataille, sur la grande route, le gros de l'armée qui était resté en observation. Assailli par une vive fusillade, il se replia en désordre sur Muzillac, après avoir perdu une vingtaine d'hommes.
La division de Silz, jadis une des meilleures de l'armée, ne se rassemblait plus ; l'ennemi, de son côté, n'y commettait plus d'hostilités. Pour la faire sortir de cet état de stupeur et lui redonner de l'activité, le général Georges ordonna à une autre division de s'y porter et de la parcourir ; plusieurs petits détachements républicains, qui marchaient avec sécurit dans un pays qu'ils croyaient tranquille, furent surpris et égorgés[1],[2]. »
— Notes de Louis du Bot de Villeneuve.
Références
modifier- Huchet 1998, p. 249-250.
- Cadoudal 1887, p. 148-149.
- Cadic, t. II, 2003, p. 97-98.
Bibliographie
modifier- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. II, Terre de brume et Presses universitaires de Rennes, coll. « Les Œuvres de François Cadic », , 598 p. (ISBN 978-2843622076).
- Georges de Cadoudal, Georges Cadoudal et la Chouannerie, Plon, , 476 p. (lire en ligne).
- Patrick Huchet, Georges Cadoudal et les chouans, Éditions Ouest-France, , 367 p. (ISBN 978-2-7373-2283-9).