Bataille de Sainte-Anne-d'Auray

Bataille de Sainte-Anne-d'Auray

Informations générales
Date
Lieu Sainte-Anne-d'Auray
Issue Victoire des chouans
Belligérants
Drapeau de l'Empire français Empire français Drapeau des armées catholiques et royales Chouans
Commandants
• Josse Louis de Sol de Grisolles
Marc-Antoine de La Boëssière de Lennuic
Joseph Cadoudal
• Yves Le Thieis
Louis-Joseph de Margadel
Julien Guillemot
Claude-René Guezno de Penanster
• Louis-Jacques de Sécillon
Jean Rohu
• Guillaume Gamber
Forces en présence
500 hommes[1] 5 000 hommes[2]
Pertes
4 à 30 morts[3],[4]
Quelques prisonniers (relâchés)[5]
4 blessés[3]

Chouannerie de 1815

Batailles

Coordonnées 47° 42′ 15″ nord, 2° 57′ 10″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
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Bataille de Sainte-Anne-d'Auray
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Bataille de Sainte-Anne-d'Auray
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
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Bataille de Sainte-Anne-d'Auray

La bataille de Sainte-Anne-d'Auray se déroule le , lors de la chouannerie de 1815.

Déroulement modifier

Fin mai 1815, environ 5 000[2] chouans des légions d'Auray et de Bignan[1], sous les ordres de Louis de Sol de Grisolles[6], se rassemblent aux abords de Sainte-Anne-d'Auray[2]. Environ 500 Fédérés commandés par l'avocat Josse sortent alors de Lorient pour les disperser[1],[2].

L'officier chouan Julien Guillemot relate le combat dans ses mémoires[A 1],[1]. Selon lui, les Impériaux se heurtent à une troupe de 800 hommes commandée par Yves Le Thieis, Joseph Cadoudal et Guillaume Gambert[7]. L'affrontement est bref : les écoliers de Vannes font front[2], puis les marins de Carnac et de Locmariaquer menés par Jean Rohu lancent une contre-attaque décisive qui met les Impériaux en fuite[2],[8].

Pertes modifier

Quatre chouans sont blessés lors du combat selon Julien Guillemot[3],[7]. Dans son « précis de la campagne de 1815 », l'officier royaliste Marc-Antoine de La Boëssière de Lennuic affirme que seulement 50 impériaux sur 450 parviennent à regagner Vannes et que tous les autres sont tués ou faits prisonniers[9]. Un autre bilan donné par les royalistes fait état de 30 tués et de 75 blessés, mais selon l'historien Aurélien Lignereux, il est possible que ces bilans soit exagérés[3]. Les registres matricules de la gendarmerie du Morbihan attestent pour leur part de la mort de quatre gendarmes à Sainte-Anne-d'Auray[4]. Quelques fédérés sont également faits prisonniers, mais les chouans les relâchent rapidement[5].

Notes modifier

  1. « Le général Desol, voulant former un corps principal, ce qui n'avait pas encore eu lieu dans le Morbihan, avait ordonné à M. Le Thieis, à Joseph Cadoudal et à Gambert, de faire prendre les armes à leurs hommes et de se trouver à Sainte-Anne-d'Auray, le 22 mai.
    Avant de s'y rendre, les jeunes gens de la côte avaient désarmés les douaniers, depuis Étel jusqu'à La Trinité, et les gendarmes d'Auray ; ceux de Bignan et d'Elven avaient également désarmé les gendarmes.
    À la nouvelle de ces démonstrations préparatoires, les Fédérés de Lorient sortirent, au nombre de 500, sous les ordres de M. Josse, avocat, et, le 24 mai, ils se dirigèrent sur Sainte-Anne.
    Les Royalistes y étaient au nombre de 800, munis de trois cartouches chacun et de l'ordre de courir sur l'ennemi dès qu'il paraîtrait.
    En effet, les Fédérés parurent bientôt sur la route qui vient de Mériadec, et, à leur arrivée sur cette petite lande que vous trouvez auprès de l'auberge du Cheval-Blanc, ils firent une décharge qui blessa quatre hommes, en poussant des cris terribles.
    Les Chouans se portèrent en avant à la course et en silence, suivant l'ordre du général. La victoire leur resta sans combattre, car les Fédérés ne tinrent pas un instant. Saisis d'une terreur panique, ils se mirent à fuir de tous les côtés, entraînant la troupe à leur suite ; et, comme ces malheureux n'étaient pas aussi lestes que les gars de Bignan, d'Auray et d'Elven, il en fut pris un grand nombre.
    L'avocat Josse, leur chef, fut blessé dans le dos, et un autre avocat, nommé Jégado, reçut une blessure dans le ventre.
    La nouvelle de cette victoire me fit plaisir, mes chers neveux; mais je fus transporté de joie et de bonheur quand j'appris que votre père, alors âgé de dix-sept ans, avait montré, pendant l'affaire, beaucoup de courage et de sang-froid[7]. »

    — Mémoires de Julien Guillemot

Références modifier

  1. a b c et d Lignereux 2015, p. 167.
  2. a b c d e et f Dupuy 2004, p. 300-301.
  3. a b c et d Lignereux 2015, p. 169.
  4. a et b Lignereux 2015, p. 171.
  5. a et b Lignereux 2015, p. 216.
  6. Lignereux 2015, p. 143.
  7. a b et c Guillemot 1859, p. 228-229.
  8. Lignereux 2015, p. 191.
  9. La Borderie, t. XXV, 1869, p. 170.

Bibliographie modifier