Bataille de Sarrebourg (1914)

bataille de la Première Guerre mondiale
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La bataille de Sarrebourg, en allemand Schlacht bei Saarburg, est l'une des premières grandes batailles de la Première Guerre mondiale lors de sa première phase (la bataille des Frontières). Elle se déroule du au .

Bataille de Sarrebourg
Description de cette image, également commentée ci-après
Combats à Sarrebourg le .
Informations générales
Date au
Lieu Sarrebourg, District de Lorraine, Empire allemand
Issue victoire allemande
Belligérants
Drapeau français République française Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Commandants
Auguste Dubail Kronprinz Rupprecht
Forces en présence
1re armée 7e armée
Pertes

6 700 tués au total, ?blessés.

Première Guerre mondiale

Coordonnées 48° 44′ 07″ nord, 7° 03′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Sarrebourg
Géolocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Bataille de Sarrebourg

En parallèle de la bataille de Morhange, dans le sud-est de l'actuel département de la Moselle, la bataille de Sarrebourg met aux prises la 1re armée française du général Dubail et la 7e armée allemande. Ces deux batailles se soldent par des échecs français face aux troupes de Rupprecht de Bavière, désormais surnommé le « Vainqueur de Metz ».

Contexte

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Depuis 1871, la ville de Sarrebourg fait partie de l'Empire allemand au sein de l'Alsace-Lorraine.

Afin de protéger le point de passage vers Strasbourg passant par le col de Saverne, les troupes allemandes se retranchent dès la déclaration de la guerre, et jusqu’à l’aube des combats des et , sur les contreforts de la vallée de la Sarre au nord et à l’est de Sarrebourg[1].

La bataille de Sarrebourg

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La principale offensive française dans le sud commence le , lorsque la 1re armée (commandée par le général Auguste Dubail) avance avec deux corps dans les Vosges et deux corps au nord-est en direction de Sarrebourg, tandis que les deux corps de flanc droit de la 2e armée (général de Castelnau) s'avancent à gauche de la première armée. Un corps et le deuxième groupe de divisions de réserve progressent lentement vers Morhange, comme garde de flanc contre une attaque allemande de Metz. La Première Armée avait pris plusieurs cols plus au sud depuis le , pour protéger le flanc sud alors que l'armée avançait vers le Donon et Sarrebourg.

Malgré les avertissements de Joffre, opposé à la séparation des armées, l'armée est obligée d'avancer vers les cols vosgiens au sud-est, vers l'est vers le Donon et au nord-est vers Sarrebourg. Les troupes allemandes se retirent pendant la journée, le Donon est pris et sur le flanc gauche, une avance de 10 à 12 km a été réalisée. Au crépuscule, la 26e division du XIIIe corps attaque Cirey-sur-Vezouze. Elles s'y engagent sous le feu de l'artillerie et des mitrailleuses allemandes qui arrivent à repousser les Français et leur engendrent de nombreuses pertes. Le , la deuxième armée rapporte que l' artillerie à longue portée allemande était en mesure de bombarder l'artillerie et l'infanterie françaises sans être dérangée et que l'infanterie allemande avait infligé de nombreuses pertes aux Français lors de leurs attaques.

La deuxième armée a dû attaquer méthodiquement après la préparation de l'artillerie, mais a réussi à repousser les Allemands. Les rapports de renseignement ont identifié une ligne principale de résistance de la 6e armée allemande et de la 7e armée (réunies sous le commandement du prince héritier Rupprecht de Bavière) proches des troupes françaises avancées et ont perçu qu'une contre-offensive était imminente. Le 16 août, les Allemands s'opposent à l'avancée par des tirs d'artillerie à longue portée et le tandis que la Première Armée renforce l'avancée sur Sarrebourg.

Le , les combats sévissent dans les forêts montagneuses d’Abreschwiller, et dans Sarrebourg et ses environs[2].

En hachuré rouge les zones de combats en Lorraine du 5 août au 15 septembre 1914.

Le vers 14 h, les Allemands franchissent le canal, sur des passerelles de fortune, sous le feu nourri de l'artillerie française et sont repoussés[2].

Lorsque les Allemands quittent la ville, Joffre ordonne à la deuxième armée de se transporter plus au nord, ce qui a pour effet d'accentuer la divergence au sein des armées françaises qui se retirent du au .

Prisonniers français à Sarrebourg.
Prisonniers français à Sarrebourg.

Une contre-attaque allemande, le , force le déroulement de batailles séparées contre les armées françaises, qui ont été vaincues et mises en déroute. La poursuite allemande est lente et Castelnau peut occuper des positions à l'est de Nancy et étendre l'aile droite vers le sud, pour reprendre contact avec la 1re armée. Au cours de la journée du , le flanc droit est attaqué et repoussé à 25 km de la position où l'offensive avait commencé le 14 août. La première armée se retire, mais parvient à maintenir le contact avec la deuxième armée. Entre le et le , les deux armées françaises repoussent l'offensive allemande lors de la bataille de la Trouée de Charmes et reprennent la ligne du au début de .

Les combats du au font près de 6 700 tués parmi les soldats français et allemands. Les corps sont ensuite inhumés dans la hâte en partie par la population civile[1].

Notes et références

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  1. a et b Olivier Monier, « Quand les canons se sont tus. Le traitement des corps des soldats tombés au cours de la bataille de Sarrebourg (20 août 1914) », Revue d’Alsace, no 139,‎ , p. 291–304 (ISSN 0181-0448, DOI 10.4000/alsace.1955, lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Souvenir Français Issy, « A la bataille de Sarrebourg. », sur Comité d'Issy-les-Moulineaux et Vanves (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • André Payan-Passeron, La bataille de Lorraine d'août et septembre 1914 : analyse stratégique et détaillée, Paris, Éditions L'Harmattan, , 424 p., 21 × 30 cm, de la stratégie défensive à la doctrine de l'offensive à outrance avec l'analyse croisée des stratégies internes et externes françaises et allemandes de 1871 à 1914 (pages 15 à 47), en Belgique, dans le Nord et en Lorraine évolution des fronts, des opérations et des pertes du début août au 15 septembre 1914 en 160 cartes couleur explicatives de la main de l'auteur et en 21 tableaux à données comparatives chiffrées, (ISBN 978-2-343-25132-5, présentation en ligne, écouter en ligne)
  • André Payan-Passeron, Contrevérités sur la Grande Guerre : 1914-2024, cent-dix ans d’impostures historiques, Paris, Les Impliqués Éditeur (Groupe L'Harmattan), , 189 p., 15,5 × 24 cm - il en est question des pages 16 à 144 - (ISBN 978-2-38541-999-8) (présentation en ligne, écouter en ligne)
  • (de) Karl Deuringer, Die Schlacht in Lothringen und in den Vogesen 1914 : Die Feuertaufe der Bayerischen Armee, vol. 2, Munich, Schick, coll. « hrsg. vom Bayerischen Kriegsarchiv », , 893 p..
  • Joseph Elmerich, Août 1914 : La bataille de Sarrebourg, Sarrebourg, .
  • Olivier Monier, Mort des soldats et traitement des corps des combattants tombés pendant la Première Guerre mondiale dans la région de Sarrebourg de 1914 à nos jours : Mémoire de Master 2 sous la direction de Jean-Noël Grandhomme, Strasbourg, Université de Strasbourg, .
  • Jean Nouzille, Raymond Oberlé et Francis Rapp, Batailles d'Alsace : 1914-1918, Strasbourg, Contades, .

Liens externes

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Articles connexes

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