Bataille de Tallet al-Hamra

2015
Bataille de Tallet al-Hamra

Informations générales
Date
Lieu Tallet al-Hamra, près de Ras Baalbeck (en)
Issue Victoire libanaise
Belligérants
Drapeau du Liban Liban Drapeau de l'État islamique État islamique
Front al-Nosra
Commandants
Jean Kahwagi
Forces en présence
Plusieurs milliers d'hommes[1] 200 hommes[2]
Pertes
8 morts[3]
22 blessés[4]
30 à 40 morts[3],[4]

Guerre civile syrienne
Conflit au Liban

Batailles

Coordonnées 34° 15′ 35″ nord, 36° 25′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Liban
(Voir situation sur carte : Liban)
Bataille de Tallet al-Hamra
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Bataille de Tallet al-Hamra

La bataille de Tallet al-Hamra a lieu le lors du conflit libanais de 2011-2017.

Déroulement modifier

Le matin du , des djihadistes de l'État islamique et du Front al-Nosra venus du Qalamoun, en Syrie, lancent une attaque contre un poste militaire de l'armée libanaise à Tallit el-Hamra, à cinq kilomètres de la petite ville à majorité chrétienne de Ras Baalbeck (en)[2],[5],[6]. Les djihadistes attaquent avec au moins 200 combattants, dont de nombreux tireurs embusqués[2],[5],[7],[8],[6].

L'attaque débute par un assaut contre un des avant-postes de l'armée[2]. Dès le déclenchement des combats, le commandement libanais perd le contact avec les cinq ou neuf hommes qui en assurent la défense[5].

L'armée libanaise n'est cependant pas surprise comme elle l'avait été lors de la bataille d'Aarsal en août 2014[1]. Redoutant de nouvelles attaques, elle a depuis fait déployer plusieurs milliers de soldats dans la région de Ras Baalbeck et fait construire une douzaine de miradors avec l'aide d'experts britanniques[1]. L'armée libanaise lance alors sa contre-attaque en mobilisant des chars, de l'artillerie lourde, des hélicoptères et forces aériennes[2],[6]. Les affrontements les plus intenses ont lieu entre 14 heures et 16 heures[2].

Vers 17 heures, après avoir reçu en renfort des forces héliportées, les troupes libanaises parviennent à repousser les assaillants[2],[5]. La colline de Tallet al-Hamra est reprise[2],[5]. Sur les cinq ou neuf hommes qui défendaient l'avant-poste, trois sont morts mais les autres sont secourus[5].

Les combats se poursuivent ensuite dans le Jouroud[2],[5]. Les passes empruntées par les fuyards sont bombardées à l'artillerie lourde[2],[5]. L'armée reprend aussi le contrôle de collines avoisinantes ayant également été le terrain d'affrontements, comme celle d'Oum Khaled[2],[5].

Dans la soirée, des renforts importants de la 4e brigade d'intervention arrivent à Ras Baalbeck[2],[5]. Les combats s'achèvent après avoir duré 16 heures[4].

Pertes modifier

L'armée libanaise affirme déplorer la mort de huit militaires, dont un lieutenant[3],[5],[9]. L'Orient-Le Jour fait également état d'au moins 14 soldats blessés qui sont transportés dans les hôpitaux de Ras Baalbeck et de Hermel[2]. Le The Daily Star (en) affirme pour sa part que 22 soldats ont été blessés[4]

Les djihadistes auraient eu près de trente hommes mis hors de combat selon L'Orient-Le Jour[2],[5]. Pour le Daily Star, les djihadistes ont perdu plus de 40 hommes, principalement dans les frappes aériennes[4]. Les dépouilles de six djihadistes sont transportées dans un hôpital de la Békaa-ouest selon l'Agence nationale d'information (ANI)[10]. Des chefs militaires du Front al-Nosra et de l'État islamique figurent parmi les corps récupérés par l'armée[10]. Selon l'ANI, au moins cinq véhicules du Front al-Nosra ont également été détruits[7].

Il s'agit alors des combats les plus violents au Liban depuis la bataille d'Aarsal en août 2014[2],[5].

Réactions modifier

L'action de l'armée libanaise est par la suite saluée par le Courant du futur et le Hezbollah[11],[12].

Références modifier

  1. a b et c Paul Khalifeh, « Le groupe EI veut ouvrir un nouveau front au Liban », RFI,
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o « L’armée repousse les jihadistes à Ras Baalbeck », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  3. a b et c « Huit nouveaux enterrements, dans les larmes et la douleur », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  4. a b c d et e (en) « 8 soldiers dead, 22 wounded as Lebanon border battle ends », The Daily Star, (consulté le )
  5. a b c d e f g h i j k l et m « L’armée a repoussé au prix de lourdes pertes (8 morts) une attaque des jihadistes à Ras Baalbeck », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  6. a b et c « L'armée libanaise attaquée près de la frontière syrienne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « Affrontements violents entre armée et jihadistes à Ras Baalbeck : des pertes dans les deux camps », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  8. Paul Khalifeh, « Violents combats entre l'armée libanaise et le groupe EI », RFI,
  9. « Le bilan s'alourdit : huit militaires libanais tués dans les combats contre les jihadistes », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  10. a et b « Des chefs d'al-Nosra et de l'EI parmi les jihadistes tués par l'armée à Ras Baalbeck », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  11. « Hariri : L'armée a prouvé une nouvelle fois sa capacité à faire face aux agressions », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  12. « Dialogue : le Hezbollah et le Futur affichent leur soutien aux forces armées », L'Orient-Le Jour, (consulté le )