Bataille du Kef (1756)
La bataille du Kef est une bataille qui oppose la régence d'Alger sous le règne du dey Baba Ali Bou Sebaa à la régence de Tunis dirigé par Ali Ier Pacha, du 10 au . L'armée algérienne est dirigée par le bey de Constantine, Hussein Bey Zereg-Aïnou, accompagné par les cousins du bey de Tunis, Ali et Mohamed Rachid, tandis que les forces tunisiennes sont commandées par Ali Ier Pacha lui-même et son fils Sidi Mohamed Bey.
Date | 10- |
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Lieu | Le Kef, Régence de Tunis |
Issue |
Victoire algérienne :
|
Régence de Tunis | Régence d'Alger Beylik de Constantine |
Ali Ier Pacha Sidi Mohamed Bey |
Hussein Bey Zereg-Aïnou Ali II Bey Mohamed Rachid Bey |
200 pièces de canon 4 000 hommes |
5 000 soldats[1] |
Inconnus | Inconnus, mais importantes |
Guerre algéro-tunisienne de 1756
Batailles
Contexte
modifierÀ la suite de la guerre algéro-tunisienne de 1735, Ali Ier Pacha, aidé par les Algériens, s'empare de Tunis et chasse son oncle Hussein, qui se réfugie à Kairouan[2]. Deux princes tunisiens, Mohamed Rachid et Ali, s'exilent à Alger, où ils demandent au dey Baba Ali Bou Sebaa de les aider à restaurer le descendant légitime de la dynastie des Husseinites. Ce dernier accepte et délègue la mission au bey de Constantine, Hussein Bey Zereg-Aïnou.
L'armée se met en marche et franchit la frontière tunisienne jusqu'à arriver devant la forteresse du Kef le . Quelques mois auparavant, le 8 mai, le fils du bey de Tunis, Sidi Mohamed Bey, était allé vérifier les défenses de la ville ou se trouvait 200 pièces de canon et 4 000 soldats de garnison[3].
Déroulement
modifierLe 10 juin, les Algériens apparaissent devant Le Kef où Ali Ier Pacha est retranché avec ses troupes. Tout d'abord, de petites escarmouches ont lieu devant les murailles de la ville. Durant l'un de ces engagements, les Algériens sont attaqués par les assiégés et leurs rangs décimés par les balles des Tunisiens ; c'est seulement grâce à l'habilité d'Ali Bey que les positions perdues sont reconquises[4].
Le 23 juin[3], après avoir essuyé des pertes considérables, les Algériens entrent dans la ville à la suite d'une trahison d'une grande partie des assiégés[4], et la ville est livrée au pillage[5],[3].
Conséquences
modifierAli Pacha et son fils, ayant vu leur armée mise en déroute, se replient sur Tunis découragés et désespèrent du succès de la défense[4].
Notes et références
modifier- (ar) Mebarek el Mili, تاريخ الجزائر القديم والحديث [« L'histoire ancienne et moderne de l'Algérie »], Alger, Fondation nationale du livre, , 375 p., p. 226.
- Abel Clarin de La Rive, Histoire générale de la Tunisie, depuis l'an 1590 avant Jésus-Christ jusqu'en 1883, Tunis, E. Demoflys, , 489 p. (lire en ligne), p. 327.
- Eugène Plantet, Correspondance des Beys de Tunis et des consuls de France avec la cour : 1700-1770, t. II, Paris, Félix Alcan, , 784 p. (lire en ligne), p. 497-498.
- Alphonse Rousseau, Annales tunisiennes ou aperçu historique sur la régence de Tunis, Alger, Bastide, , 571 p. (lire en ligne), p. 160.
- (en) A handbook for travellers in Algeria, Londres, John Murray, , 239 p. (lire en ligne), p. 59.