Bataillon des confins soudanais
Le bataillon des confins soudanais est une ancienne unité militaire des troupes coloniales françaises stationnée à Tombouctou, au Soudan français. Il est créé en 1907 sous le nom de bataillon de Tombouctou.
Bataillon des confins soudanais | |
Création | 1907 |
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Dissolution | 1945 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Bataillon de tirailleurs sénégalais |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Tombouctou et Gao |
Ancienne dénomination | Bataillon de Tombouctou BTS no 2 |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1907 : création du bataillon de Tombouctou (ou bataillon de tirailleurs sénégalais de Tombouctou)
- 1910 : renommé bataillon de tirailleurs sénégalais no 2
- 1940 : renommé bataillon des confins soudanais
- 1945 : dissous, fusionne dans le régiment de tirailleurs sénégalais du Soudan
Historique
modifierLe bataillon de Tombouctou est créé le [1],[2] à partir des 4e, 5e et 11e compagnies du 2e régiment de tirailleurs sénégalais (stationnées respectivement à Bamba, Gao et Tombouctou)[3].
Il est renommé bataillon de tirailleurs sénégalais no 2 (BTS no 2, parfois 2e BTS[1]) le [2] (ou le [1]). En 1908, le bataillon compte quatre compagnies, deux à Tombouctou, une à Araouane et une à Gao, ainsi que des détachements et sections divers, notamment de méharistes[4]. Le bataillon reçoit le une cinquième compagnie, l'ex-6e compagnie du 2e RTS[5]. Le BTS no 2 participe dans les années 1910 et 1920 à a lutte contre les rezzous de nomades sahariens[4].
Pendant la Première Guerre mondiale, face à la révolte du Bani-Volta, le BTS no 2 forme un demi-bataillon de deux compagnies de marche, rattaché à la colonne de Dédougou. Lors de l'assaut de la colonne sur Yankasso le , la 1re compagnie de marche est mise en déroute après la mort de ses officiers et la colonne se replie avec de lourdes pertes[6]. La colonne, renforcée, reprend avec succès ses opérations à partir de février 1916 et est dissoute en juillet 1916[7]. Envoyés renforcer la colonne de Dédougou, un détachement de 80 tirailleurs rejoint finalement les opérations dans le cercle de Dori en mai-juin[8].
Le , la 4e compagnie du BTS no 2, stationnée à Oualata, quitte la bataillon et passe au 2e RTS[9].
Le , le BTS no 2 est renommé bataillon des confins soudanais[1]. Rattaché au régiment de tirailleurs sénégalais du Soudan à partir de janvier 1945[2], le bataillon des confins soudanais est dissous le [1].
Références
modifier- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 37
- Jacques Sicard, « Les bataillons de tirailleurs de territoire », Militaria Magazine, no 115, , p. 46-51
- Historique du 2e sénégalais, p. 158-159.
- Pierre Boilley, « L’établissement de la paix française. Une défense commune », dans Les Touaregs Kel Adagh: dépendances et révoltes du Soudan français au Mali contemporain, Éditions Karthala, (ISBN 9782811106355, lire en ligne), p. 99-153
- Historique du 2e sénégalais, p. 164.
- Historique du 2e sénégalais, p. 176-177.
- Historique du 2e sénégalais, p. 180-184.
- Historique du 2e sénégalais, p. 188.
- Historique du 2e sénégalais, p. 169.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Historique du 2e régiment de tirailleurs sénégalais : 1892-1933, Paris, Imprimerie-librairie militaire universelle L. Fournier, , 208 p. (lire en ligne).