Batterie d'artillerie de Pordic

La batterie d'artillerie de Pordic est un ensemble de plusieurs casemates positionnées sur trois positions différentes dans la commune de Pordic dans les Côtes-d'Armor. Elles ont toutes été construites entre 1940 à 1944.

Batterie d'artillerie de Pordic
image
Vue générale de la batterie d'artillerie de Pordic.

Dénomination allemande Wn Po 10
Type d'ouvrage Widerstandsnest
Secteur
└─ Sous-secteur
└─ Zone
AOK 7
└─ 74 AK
└─ Pontrieux
Année(s) de construction 1940 - 1944
Description
Nombre d'ouvrage 5 recensées
Objectif(s) Défense des Rosaires et de Binic contre un débarquement allié.
Chronologie des fortifications
Plan et localisation

Pays France
Région Bretagne
Commune(s) Pordic
Coordonnées 48° 35′ 18″ nord, 2° 50′ 35″ ouest

Cette position est classée comme Heeresküstenbatterie (batterie côtière de l'armée).

Historique

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Contexte

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Le , la Wehrmacht (armée allemande du Troisième Reich) entre dans la ville de Rennes, puis le c'est au tour de Saint-Brieuc[1]. La commune de Pordic est probablement occupée le même jour.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands construisent, quelque temps après leur arrivée dans la commune de Pordic, des ouvrages militaires fortifiés sur la côte, sous maîtrise d'ouvrage de l'Organisation Todt faisant partie du mur de l'Atlantique, qu'ils nomment sur une position : Wn Po 10, entre les hameaux du Vaudic et de Bourgneuf, au Nord de la commune. Wn est l'abréviation de Widerstandsnest (nid de résistance), Po pour le secteur de Pontrieux et les chiffres pour le numéro du secteur ; ils sont donc à suivre d'Est à l'Ouest. La plupart de ces infrastructures sont toujours présentes.

Durant l'occupation

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Après 1944

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Description

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Ce secteur était divisé en trois positions différentes. Le principal secteur dispose de quatre bunkers de combat, tandis que les deux autres secteurs disposent de simple abri ou local.

La position Wn Po 10 est classée comme Heeresküstenbatterie (batterie côtière de l'armée) — ou comme batterie d'artillerie divisionnaire —, ce trouvant en l'arrière pays sans avoir de visuel sur la mer. Elle est située à environ 2 km des côtes les plus proches.

Un poste de d'observation devait probablement se situer proche du secteur, sur la côte, avec un visuel vers la mer. La communication se faisait via téléphone par des fils enterrés à des profondeurs variant entre 0,5 m et 2 m selon l'exposition aux bombes.

Les bunkers de tirs

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Photo d'un bunker de tir de la Second Guerre mondial.
Bunker n°4 de la batterie.

La position Po 10 dispose principalement de quatre casemates identique, de type Regelbau 669. Leurs missions étaient de servir d'abri pour des canon Schneider de 155 mm et leurs munitions[2],[3],[4].

Deux d'entre eux avaient pour objectif de couvrir le secteur de Binic située à environ 2 km à vol d'oiseau. Les deux autres étaient pour sécuriser le secteur de la pointe de Pordic, située entre 4 et 6 km, à l'Ouest de la plage des Rosaires et la position Wn Po 09.

Photo de l'intérieur d'un bunker de la Seconde Guerre mondial.
Emplacements au sol permettaient de loger le canon.
Photo d'une voiture de couleur bleu claire, prise de l'avant droit.
Inscription de le Regelbau 669 n°4.
Photo d'un canon Schneider de 155 mm.
Exemple d'un canon Schneider, utilisé sur la position Wn Po 10.

Le rayon d'action de chaque canon dans les bunkers étaient contraint à un angle de 60°. Chacun d'eux, avaient alors des inscription aux murs permettant d'avoir l'azimut. Par exemple, le Regelbau 669 n°2 ayant son angle de tir vers Binic avait les indications « Mhr 300 » et « Wgr 766 ».

Autres casemates et local

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Les quatre Regelbau 669 disposaient d'une ligne téléphonique qui était relier localement aux autres lignes des autres bunkers voisins, et de surcroît relier ce faisceau de lignes à un réseau distant qui se branchait sur le réseau principal régional en direction des différents postes de contrôle.

Le branchement local des quatre bunkers de la position Wn Po 10 se faisaient dans un puits à câbles téléphonique (Kabelbrunnen - KB), situé 300 m du Regelbau 669 le plus au Nord. Ces petits locaux d'environ 1,5 m2 (modèle de base) avait des murs en béton de 0,4 m d'épaisseur quand ils étaient enfouis et parfois de 0,8 m d'épaisseur quand ils étaient en surface pour une hauteur intérieure de 1,9 m environ. Celui de la batterie d'artillerie de Pordic est partiellement enterré et est aujourd'hui réutilisé par EDF.

Le troisième secteur servait comme poste d'observation sur la côte et ainsi, donnait les informations à suivre aux quatre bunkers d'artilleries.

Notes et références

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Références

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  1. Archives départementales des Côtes-d'Armor, « Les costarmoricains pendant la Deuxième Guerre Mondiale », sur archives.cotesdarmor.fr, (consulté le ).
  2. « Bourgneuf, Inland batteries, Bretagne north | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  3. « Blockhaus, le Champ Martin (Pordic) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
  4. « DOSSIER SPECIAL : BRETAGNE 1940 - 1944 » [PDF] (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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