Beauvois-en-Vermandois
Beauvois-en-Vermandois est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Beauvois-en-Vermandois | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Bruno Lefèvre 2020-2026 |
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Code postal | 02590 | ||||
Code commune | 02060 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beauvoisiens | ||||
Population municipale |
252 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 50′ 23″ nord, 3° 06′ 16″ est | ||||
Altitude | 92 m Min. 75 m Max. 95 m |
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Superficie | 7,51 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
modifierPar la route, Beauvois se situe à une douzaine de kilomètres à l'ouest de Saint-Quentin.
Localisation
modifierMonchy-Lagache (Somme) |
Trefcon | Attilly | ||
Lanchy | N | Vaux-en-Vermandois | ||
O Beauvois-en-Vermandois E | ||||
S | ||||
Ugny-l'Équipée (Somme) |
Foreste | Germaine |
Hydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 701 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Beauvois-en-Vermandois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[8]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,9 %), zones urbanisées (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[11].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe village apparaît pour la première fois en 1145 sous le nom de Belvarium, puis curtis de Beauvoir en 1180 dans un cartulaire de l'abbaye d'Homblières, Biauvoir (Bellevue), Beauvoyr-et-Tombes en 1694. Ensuite Beauvoir sur la carte de Cassini vers 1750 puis l'appellation actuelle au XIXe siècle avec l'ajout de en Vermandois pour le différencier de Beauvois dans le Pas-de-Calais et de Beauvois-en-Cambrésis dans le Nord[12].
Le Vermandois est le pays qui est assimilé à l'arrondissement de Saint-Quentin.
Beauvois dépendait, avant le XIIIe siècle, de Tombes dont elle était un hameau[Note 3].
Tombes est attesté sous la forme Tombe, in territorio de Tombis en 1243[13].
Histoire
modifierLe village érigé en paroisse en 1238, dépendait auparavant de Tombes. Ce hameau formait autrefois une paroisse avec Beauvois sur le vocable de Saint-Rémy qui dépendait du marquisat de Caulaincourt. Au début du XIXe siècle, Tombes se réduisait à une seule ferme qui a été détruite en 1818[14].
Droits de péage Au début du XVIIIe siècle, de nombreuses marchandises transitaient sur les chemins passant à Beauvois. Un arrêt du Conseil d'État du Roi (Louis XV) du 7 septembre 1734 fixe les droits de vinage et de péage à Beauvois, Tombes, Verchi et Trefcon au profit du marquisat de Caulaincourt[15]. « Pour un chariot chargé de drap, de toile, de mercerie, pelleterie ou ustensiles de ménage, le péage se montait à un sol ; un colporteur payait deux deniers... »
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Beauvois (écrit Beauvoir) est une paroisse. Un relais de poste établi dans le village permettait aux cavaliers ou diligences de disposer de chevaux frais : c'est pour cette raison que de nombreux chemins bordés d'arbres (en pointillés) passent à Beauvois.
Au sud, le hameau de Tombes et un moulin à vent en bois sont aujourd'hui disparus.
Guerre franco-allemande de 1870-1871
De nombreux combats se sont déroulés à Beauvois le 18 janvier 1871 avant la défaite de l'armée française[16],[17].
Première Guerre mondiale
Après la bataille des frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[18]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Beauvois restera loin des combats, le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuiera sur le canal de Saint-Quentin. Comme tous les villages se trouvant à l'avant de cette ligne, Beauvois sera rasé[19] : l'église, l'école, et les habitations seront dynamitées et incendiées; tous les arbres seront sciés à 1 m du sol. Auparavant, les habitants du village seront évacués vers Vraignes-en-Vermandois qui sera épargné pour servir d'abri à la population civile[20].
Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus. Pour ceux qui furent de retour commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes et la population de 465 habitants en 1911 ne sera plus que de 284 en 1921.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [21].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 12 soldats de la commune morts pour la France ainsi que de 5 victimes civiles[22].
Politique et administration
modifierDécoupage territorial
modifierLa commune de Beauvois-en-Vermandois est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[23].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[8]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[24].
Administration municipale
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 252 habitants[Note 4], en évolution de −10,95 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église de Notre-Dame-de-l'Assomption.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours de Beauvois-en-Vermandois.
- Réplique de la grotte de Lourdes.
- Calvaire.
- Monument aux morts.
- Monument de 1870-1871.
-
Église.
-
Grotte de
Notre-Dame-de-Lourdes. -
Calvaire.
Héraldique
modifierBlason | De sinople à la coupe fermée d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Parc public
modifierÀ partir d'une ancienne mare-abreuvoir a été aménagé un espace détente avec bancs, plantation d'arbres fruitiers et de plantes aromatiques à disposition des habitants.
Personnalités liées à la commune
modifier- Jean-Pierre Semblat, picardisant.
- Gérard Guerbette, poète natif de la commune.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Beauvois-en-Vermandois sur le site de l'Institut géographique national
- Beauvois-en-Vermandois sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Tombes fut une agglomération plus importante que Beauvois avant le XIIIe siècle et disparu complètement vers la fin du XVIIIe siècle, ne laissant subsister que sa chapelle où vers 1875 des vieillards se souvenaient encore d'avoir assisté à la messe.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Beauvois-en-Vermandois » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beauvois-en-Vermandois et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Quentin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 272.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Arrêt du conseil d'Etat qui maintient le Sr de Caulaincourt dans des droits de péage à Beauvais, Tombes et Tréféon, et lui fait défenses d'en exiger à Verchi, Caulaincourt, Biencourt et Tertry, généralité d'Amiens » , sur Gallica, (consulté le ).
- « La ligne de la Somme pendant la campagne 1870-1871 : étude / par H. Daussy » , sur Gallica, (consulté le ).
- « 1870-1871. Tableau-memento chronologique des événements, avec notices explicatives , par Ch. Romagny,... » , sur Gallica, (consulté le ).
- (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Carte des positions 16 mars 1917 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Rapports et procès-verbaux d'enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l'ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914). Tome 6-9 / [signé G. Payelle, président ; Armand Mollard,... ; G. Maringer ; Ed. Paillot, rapporteur ; M. Petit,...] » , sur Gallica, 1915-1916 (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Rechercher dans le fonds iconographique », sur geneanet.org (consulté le ).
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p. 214.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
- « Bruno Lefèvre, nouveau maire de Beauvois-en-Vermandois, a tenu son premier conseil », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Depuis 2001, Beauvois-en-Vermandois, qui compte 280 habitants, a toujours eu le même maire, Jean-Marie Tampigny. Même s'il a été réélu au conseil municipal, celui-ci ne souhaitait pas se représenter comme maire à cause de soucis de santé. Bruno Lefèvre, 55 ans, entrepreneur de travaux agricoles, a bien voulu se proposer pour cette fonction ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.