Bec de canard (Syrie)
L'expression Bec de canard désigne l’extrémité Nord-Est du territoire syrien située entre les frontières avec la Turquie et l’Irak, dans l’ancienne province de Djézireh, actuel gouvernorat d'Al-Hasaka.
À l’extrémité du Bec de canard, la Syrie a un accès au Tigre, sur 32 km de long. La Turquie a prévu de construire un barrage à Cizre, à peu de distance en amont des frontières syrienne et irakienne, ce qui va réduire considérablement le débit en aval.
Histoire
modifierLes accords Sykes-Picot prévoyaient que le vilayet de Mossoul serait dans la sphère d'influence française, les accords d'après-guerre laissèrent ce territoire aux Britanniques, en échange d'une participation française aux bénéfices de l'exploitation pétrolière. En , un rapport avait suggéré la présence de gisements pétroliers dans la région frontalière du Bec de canard, prolongation de ceux de Mossoul. Dans les années 1921-1930, ce territoire a été contesté entre la Turquie et la Syrie sous mandat français, situé au Sud de Nusaybin (Turquie) et s'étendant à l'est jusqu'au Tigre, seul point d'accès de la Syrie sur le fleuve[pas clair]. Les troupes françaises y pénètrent du 3 au à la suite de l'accord intervenu dans le cadre du Protocole d'Ankara de 1929[1].
Notes et références
modifier- Vahé Tachjian, La France en Cilicie et en Haute-Mésopotamie : Aux confins de la Turquie, de la Syrie et de l'Irak, 1919-1933, éditions Karthala, , 465 p. (ISBN 978-2-84586-441-2, lire en ligne), p. 310 et 376-383.