Benjamin Murmelstein

rabbin autrichien

Benjamin Murmelstein ( à Lemberg - à Rome), grand rabbin de Vienne à partir de 1931, fait partie du Conseil juif du camp de concentration de Theresienstadt en 1943.

Benjamin Murmelstein
Fonction
Grand-rabbin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
Autres informations
Lieu de détention

Biographie

modifier

En 1931, il devient rabbin de la communauté juive de Vienne. En 1933, il épouse Margaret Geyer avec qui il a un fils, Wolf, en 1936. En est créé l'Office central pour l'émigration juive à Vienne. Il fait partie du Consistoire israélite de Vienne (Israelitische Kultusgemeinde Wien) dont il dirige le bureau émigration puis en il devient membre du Conseil des Anciens des Juifs de Vienne. [réf. souhaitée] En 1943 Eichmann décide de créer au Camp de concentration de Theresienstadt un conseil juif (Judenrat) de trois « Anciens » dirigé par le docteur Paul Eppstein et dont fait partie Murmelstein. En il dirige seul l'administration autonome juive jusqu'à la libération du camp. [réf. souhaitée] Le il donne sa démission à un représentant de la Croix Rouge. [réf. souhaitée]

En , il est arrêté pour faits de collaboration puis acquitté le devant un tribunal tchèque de Litoměřice face à l'ancien commandant du ghetto de Theresienstadt Karl Rahm. [réf. souhaitée] Il s'installe ensuite à Rome, où il travaille comme vendeur de meubles. En 1975 il est longuement interviewé par Claude Lanzmann qui tourne alors Shoah, et les rushes de ces entretiens serviront finalement à son autre film, le Dernier des injustes, sorti en 2013, entre autres pour prouver l'erreur de Hannah Arendt et du concept de banalité du mal[1].

Si dans ce film Murmelstein apparaît comme un rabbin pris dans les rets des nazis mais fondamentalement honnête et n'ayant voulu que sauver ce qui pouvait l'être, il reste un personnage controversé au sein de la communauté juive, dès son accord de avec l'Office central pour l'émigration juive de Vienne et ses « listes de transfert pour la réinstallation ». Ainsi, à sa mort, en 1989 à Rome, « le grand rabbin de la ville refusa qu'il fût inhumé à côté de sa femme et le rejeta symboliquement à la périphérie du cimetière juif » (S. Friedländer[2]).

Publications

modifier
  • (it) Benjamin Murmelstein, Terezin, il ghetto modello di Eichmann, Bologne, Cappelli, 1961. Nouvelle édition, Milan 2013, avec une postface de Wolf Murmelstein (pp. 237-246, Benjamin Murmelstein, "Il testimone mai sentito").
  • (de) Geschichte der Juden, Josef Belf, 1938.
  • (de) Rabbi Moses ben Maimon, Israelitische Kultusgemeinde, 1935.
  • (de) Lebenslauf, Jüdische Altertümer, Geschichte des Jüdischen Krieges, Widerlegung des Apion von Alexandrien, Josef Belf, 1938.

Bibliographie

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. (en) Clémence Boulouque, « Claude Lanzmann on 'Shoah', His Memoir, and the Banality of Evil », sur thedailybeast.com, (consulté le ).
  2. Saul Friedländer, Les années d'extermination 1939-1945, Points/Histoire éd. Seuil, p. 779 (ISBN 978-2-02-020282-4)