Bernard-Frédéric de Turckheim
Bernard-Frédéric, baron de Turckheim (1752-1831), est un homme politique français, banquier et président d'Église.
Député du Bas-Rhin | |
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Maire de Strasbourg | |
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Conseiller général du Bas-Rhin | |
Ministre des Finances Grand-duché de Bade |
Baron |
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Biographie
modifierOrigines
modifierBernard-Frédéric de Turckheim, né le à Strasbourg est le deuxième fils de Jean, 1er baron de Turckheim et baron du Saint-Empire (1782), financier et maire de Strasbourg, et de Marie-Madeleine Hennenberg.
Après des études au Gymnase protestant, il s'inscrit en 1766 à la faculté des lettres de l'Université luthérienne de Strasbourg. Mais dès l'année suivante il part en apprentissage à la banque Schoenemann et Heyder de Francfort, qu'il poursuit à partir de 1770 aux Pays-Bas et dans plusieurs villes françaises.
Il épouse à Francfort, le 25 août 1778 Anne Élisabeth Schönemann, le grand amour de Goethe, dont il aura cinq enfants :
- Élisabeth (1779-1865), épouse d'Adrien Brunck, officier, fils de Richard François Philippe Brunck
- Frédéric (1780-1850), maire de Strasbourg, député
- Charles (1783-1862), banquier, conseiller général du Bas-Rhin, chef de bataillon de la garde nationale de Strasbourg, gendre du comte Godefroy Waldner de Freundstein
- Guillaume (1785-1831), lieutenant-colonel, marié à Amélie de Dietrich
- Henri (1789-1849), lieutenant-colonel, marié à Louise, Gräfin von Degenfeld-Schonburg. De Henri descend l'actrice Charlotte de Turckheim.
Carrière
modifierBernard-Frédéric de Turckheim embrasse la cause des modérés lors de la Révolution. Il est élu maire de Strasbourg le 9 décembre 1792 et occupera cette fonction jusqu'au 20 janvier 1793, date de sa destitution par les représentants Jean-Pierre Couturier, Georges Frédéric Dentzel et Philippe Rühl. Craignant de subir le même sort que son prédécesseur Frédéric de Dietrich, il décide de se retirer avec sa famille dans sa propriété de Postroff en Lorraine mais, apprenant qu'il était l'objet d'un mandat d'amener, il se réfugie d'abord à Sarrebruck puis à Heidelberg et enfin à Erlangen où, déguisée en paysanne, Lili vient le rejoindre avec ses quatre enfants.
À la fin de la Terreur, Bernard-Frédéric de Turckheim revient en Alsace en juin 1795 et s'efforce de rétablir la maison de commerce et de banque familiale. Parvenu à ses fins, il se retire en 1806 au profit de ses deux fils Jean Frédéric et Jean Charles. En 1809, avec l'accord de Napoléon, il est nommé ministre des finances du Grand-Duc de Bade voisin de l'Alsace. Revenu en France et membre de la Légion d'honneur à la Restauration en 1814, il fut élu député du grand collège du Bas-Rhin, le 22 août 1815. Il siégea dans la minorité ministérielle de la Chambre introuvable, et fut réélu député du même collège, le 11 septembre 1819. Il préside le Conseil général et le Collège électoral de Strasbourg.
En 1824, il est élu député au consistoire général de l'Église de la Confession d'Augsbourg par l'inspection ecclésiastique de Strasbourg-Temple-Neuf, puis réélu en 1826. Cette même année, il est nommé président du Consistoire général et du Directoire de l'Église de la confession d'Augsbourg. Il meurt le et est inhumé auprès de son épouse dans la chapelle de son domaine à Krautergersheim.
Décorations
modifier- Officier de la Légion d'honneur par décret du 28 octobre 1828
- Chevalier grand-croix de l'ordre de la Fidélité du grand-duché de Bade
Armes
Annexes
modifierBibliographie
modifier- « Bernard-Frédéric de Turckheim », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Jules Keller, Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 37, p. 3923
- Jules Keller, Bernard-Frédéric de Turckheim (1752-1831) : épisodes de la Révolution française et de l'Empire en Alsace vus à travers les écrits inédits du fonds de Turckheim, Ed. Hirlé, Strasbourg, 2007, 140 p. (ISBN 978-2-914729-65-9)
- Michel Richard, « Les membres laïques du consistoire général de la Confession d'Augsbourg (1805-1848) », in Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, no 126, 1980, p. 434-435
- Christian Wolff, « Turckheim (baron de) Bernard Frédéric », in Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 2, L'Alsace, Paris, Beauchesne, 1987, p. 436
- Brice de Turckheim, « Bernard Frédéric », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, no 37, 2001, p. 3923
Liens externes
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