Bernard Dupérier

aviateur français de la Seconde Guerre mondiale

Léon Sternberg de Armella, dit Bernard Dupérier, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un militaire français, Compagnon de la Libération par décret du 5 janvier 1943. Aviateur rejoignant les rangs des forces françaises libres, il s'illustre dans les combats aériens au-dessus de la Manche et des côtes françaises puis opère à terre en Bretagne après le débarquement de Normandie. Après la guerre, il entre en politique et devient député en 1962.

Bernard Dupérier
Naissance
Paris 8e
Décès (à 87 ans)
Paris 5e
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Royal Air Force Royal Air Force
Drapeau de la France Forces françaises de l'intérieur
Arme Armée de l'air
Grade Colonel
Années de service 19271946
Commandement Groupe de chasse Île-de-France
Groupe de chasse Alsace
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Grand-croix de l'Ordre national du mérite
Croix de Guerre 1939-1945
Médaille de l'Aéronautique
Ordre de l'Empire britannique
Distinguished Flying Cross (GB)
Distinguished Flying Cross (US)

Bernard Dupérier
Fonctions
Député français

(4 ans, 3 mois et 27 jours)
Élection 25 novembre 1962
Circonscription 6e de Paris
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT
Prédécesseur Jacques Féron
Successeur Raymond Bousquet
Biographie
Nationalité Française
Parti politique UNR-UDT
Diplômé de ESTACA

Biographie

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Avant-guerre

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Fils d'un administrateur de sociétés, Léon Sternberg de Armella naît à Paris le 13 juin 1907[1]. Après des études d'ingénieur à l'École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (ESTACA), il s'engage en 1927 dans l'Armée de l'air et passe son brevet de pilotage le 25 mai 1928[2]. Il est alors affecté avec le grade de sergent au 37e régiment d'aviation basé au Maroc[3]. Démobilisé en 1930, il reste cependant lieutenant de réserve et continue ses activités aéronautique en étant pilote d'essai puis administrateur de sociétés[1].

Seconde Guerre mondiale

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Remobilisé en 1939 comme lieutenant de réserve, il est affecté à la 32e escadre de réserve puis démobilisé après l'armistice du 22 juin 1940 sans avoir eu l'occasion de combattre[1]. Refusant la défaite, il s'enfuit aux États-Unis en décembre 1940 et à New-York le 15 janvier 1941, il s'engage dans les forces aériennes françaises libres sous le nom de Bernard Dupérier, nom de jeune fille de sa mère qu'il conservera après la guerre[3]. Rejoignant les FAFL en Angleterre le 8 mars, il est promu capitaine et passe un stage en Operational Training Unit puis est affecté au no 242 Squadron de la Royal Air Force le 27 mai[2]. Le 6 juillet 1941 il abat un Messerschmitt Bf 109, première de ses victoires aériennes[1]. Alors que son unité est mise au repos, il souhaite poursuivre la lutte et obtient d'être transféré en septembre au no 615 Squadron qui vient relever le no 242[2]. Un mois plus tard, il est incorporé au tout nouveau Groupe de chasse Île-de-France dont il prend le commandement de l'escadrille "Versailles"[3]. Le 11 avril 1942, le commandant du groupe Île-de-France, Philippe de Scitivaux, est abattu et fait prisonnier. Bernard Dupérier prend alors la tête de l'unité et est promu commandant le 1er mai[2]. Il se distingue particulièrement lors des opérations au-dessus de la Manche et des côtes françaises. Après une nouvelle victoire aérienne contre un Focke-Wulf Fw 190 en mai, il abat en collaboration un bombardier ennemi le 19 août 1942 lors du raid de Dieppe[3]. Le 2 novembre, il abat encore deux Fw 190 dans le ciel d'Abbeville[1].

Il est muté au quartier-général des FAFL de décembre 1942 à mai 1943, date à laquelle il retrouve les combats dans les rangs du Groupe de chasse Alsace dont il prend le commandement le 30 août après la mort au combat du commandant René Mouchotte[2]. À nouveau vainqueur d'un Fw 190 le 24 septembre, il est nommé Wing leader de la Wing de Biggin Hill[1]. Il sera plus tard l'un des rares français à accéder au grade de Wing commander de la Royal Air Force[1]. Le 1er décembre 1943, il prend le commandement de l'escadre aérienne française en Grande-Bretagne puis est muté en février 1944 à la section administrative du quartier général[3]. Trois mois plus tard, il est détaché à l'état-major du général Kœnig commandant des forces françaises en Angleterre et des Forces françaises de l'intérieur[2]. Promu colonel le 25 juin 1944, Bernard Dupérier est parachuté en Bretagne où il commande le 3e bureau de l'état-major des FFI[1]. Essayant en vain d'obtenir la reddition des allemands tenant la ville de Saint-Brieuc, il guide ensuite le 6 août la colonne de blindés américains chargés de libérer la ville mais est gravement blessé lors de l'opération[3]. Après de longs mois d'hospitalisation et de convalescence, il est affecté en avril 1945 au Centre de rassemblement administratif du personnel no 204[2]. Lorsque la guerre se termine, il totalise 337 heures de vol de guerre en 211 missions et compte 7 victoires aériennes, faisant officiellement de lui un As de l'aviation[1].

Après-guerre

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Colonel de réserve en 1946, il reprend son ancienne activité d'administrateur de société aux États-Unis et en France[1]. Toujours actif dans le milieu de l'aéronautique, il est consultant chez Boeing et administrateur d'Air France[1]. Entré en politique, il fonde l'association "Appel au général de Gaulle" en 1958, plaidant pour un retour au pouvoir de l'ancien chef de la France libre[1]. Il est élu député de la 6e circonscription de Paris lors des élections législatives de 1962[2]. Il exercera également les fonctions de membre du conseil de l'Ordre de la Libération, président d'honneur de l'amicale des forces aériennes françaises libres, membre honoraire de l'académie de l'air et de l'espace, président d'honneur de l'Aéro-Club de France et président d'honneur de la Fédération aéronautique internationale[1]. Bernard Dupérier meurt le 8 juin 1995 dans le 5e arrondissement de Paris[4] et est inhumé à Barbas en Meurthe-et-Moselle[1].

Décorations

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Grand-Croix de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Grand-croix de l'Ordre national du mérite
Croix de Guerre 1939-1945
Avec neuf palmes
Médaille de l'Aéronautique Commandeur de l'Ordre du mérite postal
Commandeur de l'ordre de l'étoile noire Ordre de l'Empire britannique Distinguished Flying Cross
(Royaume-Uni)
Distinguished Flying Cross
(États-Unis)
Croix de Guerre 1939-1945
(Tchécoslovaquie)
Commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar
(Tunisie)

Hommages

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Plaque de l'esplanade Bernard-Duperier.

Publications

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Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m et n « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. a b c d e f g et h Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. a b c d e et f Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Léon Maurice Émile Dupérier », sur MatchID

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Patrick Collet (préface de Pierre Schoendoerffer), Itinéraire d'un français libre : Jacques-Henri Schloesing, Éditions l'Esprit du livre, , 208 p. (ISBN 978-2-915960-74-7 et 2-915960-74-7).
  • Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
  • Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, présentation en ligne).
  • Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
  • Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
  • Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .
  • Bernard Dupérier, « Schloesing », Revue de la France libre, no 49,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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