Bernard Geoffrion

joueur et entraîneur de hockey sur glace canadien

Bernard Joseph André Geoffrion, aussi appelé Bernie et surnommé « Boum-Boum »[3], (né le à Montréal dans la province de Québec au Canada - mort le à Atlanta en Géorgie aux États-Unis) est un joueur professionnel et entraîneur de hockey sur glace. Il est reconnu pour avoir popularisé le lancer frappé.

Bernard Geoffrion
Description de cette image, également commentée ci-après
Bernard Geoffrion dans les années 1960
Surnom(s) Boum-Boum, le Boomer
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Naissance [1],[2],
Montréal (Canada)
Décès ,
Atlanta (États-Unis)
Joueur décédé
Position Ailier droit
Tirait de la droite
A joué pour LNH
Canadiens de Montréal
Rangers de New York
Carrière pro. 1950-1968

Temple de la renommée : 1972

Carrière professionnelle

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Le chandail numéro 5, retiré par le Canadien de Montréal en l'honneur de Bernard Geoffrion.

Dans la Ligue nationale de hockey, il a joué pendant quatorze saisons avec les Canadiens de Montréal ainsi que 2 saisons avec les Rangers de New York. En 1972, il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey. Geoffrion commença sa carrière avec les Canadiens en 1951 et fut surnommé « Boom Boom » en raison de ses lancers frappés fracassants. Il fut le deuxième joueur de la LNH à marquer 50 buts en une saison; le premier était son coéquipier Maurice Richard. Il occupait la position d’ailier droit et a notamment joué avec au sein d'un trio réunissant les vedettes Jean Béliveau et Dickie Moore. Il remporta la Coupe Stanley à six reprises avec les Canadiens de Montréal.

Il a amassé un total de 393 buts, 429 passes et 689 minutes de pénalité en 883 matches.

À une époque où le jeu robuste était la norme et où les équipements ne protégeaient pas adéquatement les joueurs, Geoffrion a subi plusieurs blessures de toutes sortes. Il s’est fracturé le nez six fois et a reçu plus de 400 points de suture au cours de sa carrière. En 1958, il connut un grave accident au cours d’une séance d’entraînement mais fut sauvé grâce à une chirurgie d’urgence. Malgré les conseils de ses docteurs qui lui recommandaient de cesser ses activités pour une saison, il chaussa les patins six semaines plus tard pour ensuite prendre part aux finales de la Coupe Stanley.

Geoffrion a d’abord pris sa retraite en 1964. La même année, il devint entraîneur des As de Québec, de la Ligue américaine de hockey. Il revint toutefois au jeu en 1966 avec les Rangers de New York, avant de se retirer définitivement en 1968. En 1972, il devient le premier entraîneur-chef des Flames d'Atlanta. Il conserve ce poste pendant deux ans et mene son équipe à leur première participation aux séries éliminatoires en 1974. En 1979, il devint entraîneur-chef des Canadiens de Montréal. Il remplace l'illustre Scotty Bowman qui vient de remporter 4 coupes stanley consécutives. En raison d’intenses maux d’estomac, il doit quitter son poste avant la fin de la saison.

Au cours des années 1970 et 1980, il participa à plusieurs campagnes publicitaires télévisées faisant la promotion de la bière SABMiller.

Sa femme Marlène est la fille de l’ancien joueur des Canadiens et membre du Temple de la Renommée Howie Morenz. Son fils Dan Geoffrion a joué trois saisons de hockey professionnel, avec les Nordiques de Québec de l’Association mondiale de hockey (1978-1979), avec les Canadiens de Montréal (1979-1980) et avec les Jets de Winnipeg. Son petit-fils, Blake Geoffrion joue au sein des Canadiens de Montréal et représente la troisième génération de la famille Geoffrion (quatrième génération de la famille Geoffrion-Morenz) à évoluer dans la LNH. Comme son grand-père, il porte le numéro 5. Lors de son premier match avec l'uniforme du Canadiens, il décidera d'aborder le numéro 57, pour rendre hommage à son grand-père et à son arrière-grand-père, portant respectivement les numéros 5 et 7 durant leur passage dans l'équipe de Montréal.

Le , l'organisation du Canadien de Montréal avait annoncé que son chandail numéro 5 serait retiré lors d'une cérémonie spéciale le avant le match du Canadien face aux Rangers. Le , les médias ont annoncé que Geoffrion était gravement atteint d'un cancer de l'estomac. Son état s'est rapidement détérioré et il est mort le à Atlanta aux États-Unis à l'âge de 75 ans, quelques heures seulement avant l'hommage qui lui fut rendu plus tard dans la même journée au Centre Bell à Montréal.

Le destin a voulu que Geoffrion rende l'âme exactement la même date à laquelle la dépouille de Morenz avait été exposée en chapelle ardente au Forum de Montréal 69 ans plus tôt. Lors d'une cérémonie empreinte d'émotion, la bannière du numéro 7 de Morenz a été descendue au niveau de la glace avant d'être de nouveau hissée dans les hauteurs du Centre Bell en même temps que la bannière numéro 5 de Geoffrion.

Trophées et récompenses

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Statistiques

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Statistiques par saison[5]
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ  B   A  Pts Pun PJ  B   A  Pts Pun
1950-1951 Canadiens de Montréal LNH 18 8 6 14 9 11 1 1 2 6
1951-1952 Canadiens de Montréal LNH 67 30 24 54 66 11 3 1 4 6
1952-1953 Canadiens de Montréal LNH 65 22 17 39 37 12 6 4 10 12
1953-1954 Canadiens de Montréal LNH 54 29 25 54 87 11 6 5 11 18
1954-1955 Canadiens de Montréal LNH 70 38 37 75 57 12 8 5 13 8
1955-1956 Canadiens de Montréal LNH 59 29 33 62 66 10 5 9 14 6
1956-1957 Canadiens de Montréal LNH 41 19 21 40 18 10 11 7 18 2
1957-1958 Canadiens de Montréal LNH 42 27 23 50 51 10 6 5 11 2
1958-1959 Canadiens de Montréal LNH 59 22 44 66 30 11 5 8 13 10
1959-1960 Canadiens de Montréal LNH 59 30 41 71 36 8 2 10 12 4
1960-1961 Canadiens de Montréal LNH 64 50 45 95 29 4 2 1 3 0
1961-1962 Canadiens de Montréal LNH 62 23 36 59 36 5 0 1 1 6
1962-1963 Canadiens de Montréal LNH 51 23 18 41 73 5 0 1 1 4
1963-1964 Canadiens de Montréal LNH 55 21 18 39 41 7 1 1 2 4
1966-1967 Rangers de New York LNH 58 17 25 42 42 4 2 0 2 0
1967-1968 Rangers de New York LNH 59 5 16 21 11 1 0 1 1 0
Totaux LNH 883 393 429 822 689 132 58 60 118 88

Parenté dans le sport

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Notes et références

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  1. « Bernard Geoffrion - Statistiques », sur www.nhl.com
  2. Bruneau et Normand 2003, p. 686
  3. Son surnom est rendu la plupart du temps par « Boum-Boum » en français et «Boom Boom » en anglais. On l'a aussi appelé le Boomer (Site des Canadiens)
  4. (en) « 100 Greatest NHL Players », sur nhl.com (consulté le )
  5. (en) « Bernie 'Boom-Boom' Geoffrion hockey statistics and profile », sur www.hockeydb.com (consulté le )

Bibliographie

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  • Pierre Bruneau et Léandre Normand, La glorieuse histoire des Canadiens, Montréal, Éditions de l'Homme, , 823 p. (ISBN 2-7619-1860-6)