Bernard Langlois
Bernard Langlois, né le , est un journaliste altermondialiste français. Il est notamment le fondateur de l'hebdomadaire Politis. Spécialiste des rapports Nord/Sud, Bernard Langlois est membre fondateur de l'association ATTAC.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Idéologie |
Carrière
modifierBernard Langlois fait ses premières armes au Dauphiné libéré en juillet 1963, quelques mois avant d'entrer dans une école de journalisme.
Il est d'abord, tour à tour : reporter à La Vie catholique illustrée (de 1966 à 1968), reporter/présentateur radio à Europe 1 (de 1968 à 1970), présentateur du JT Télé-nuit à l'ORTF (1re chaîne) (de 1971 à 1972), rédacteur en chef de Tribune socialiste (hebdo du PSU) (de 1972 à 1974), journaliste indépendant (de 1975 à 1977) puis éditorialiste au Matin de Paris (de 1977 à 1981).
C'est en 1981 qu'il devient présentateur du JT de Antenne-2-midi (A2), jusqu'au 14 septembre 1982. Il est remercié pour avoir mis en balance deux décès appris le même jour, ceux de Bachir Gemayel et de Grace de Monaco, au cours de l'éditorial qui, à l'époque, ouvrait le journal de la mi-journée d'Antenne 2.
C'est pour avoir minimisé[1] la mort de Grace de Monaco (« Cela ne changera rien au destin de l'humanité. Juste un deuil ordinaire, la peine ordinaire d'une famille célèbre qui nous était familière par la grâce des gazettes ») après avoir annoncé l'assassinat, survenu le même jour, du président Bachir Gemayel, en pleine guerre du Liban, que Bernard Langlois fut limogé[2]. Il se moquait alors non pas tant de la mort de la princesse de Monaco, qu'il tenait pour une femme de qualité[3], que de l'importance, selon lui disproportionnée, que la presse accorda alors à celle-ci, notamment la presse dite aujourd'hui people, à l'époque « presse du cœur » (« poids des mots, choc des photos », dit-il au cours de sa présentation). Pierre Desproges, dans un réquisitoire au Tribunal des flagrants délires contre Alain Ayache, représentant selon lui d'une certaine presse que Langlois critiquait, affirme son soutien au journaliste[4].
Il est ensuite producteur et animateur de l'émission Résistances (A2) (de 1983 à 1986).
Il a été membre du Comité de parrainage du Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits rebaptisé Observatoire des armements.
Il participe, en 1988, à la création de l'hebdomadaire Politis (gauche anti-libérale) en association avec Michel Naudy et Rémy Galland. Il prend les pleins pouvoirs en 1989 et reste directeur jusqu'en 1999. Il y tient un « Bloc-notes » jusqu'à la fin janvier 2010[5]. En février 2010, il ouvre son blog sur le site Internet de Politis. Bernard Langlois vit aujourd'hui dans la Creuse.
Publications
modifier- Résistances, éd. La Découverte, 1986.
Notes et références
modifier- MIDI 2, 15 septembre 1982
- Bernard Violet, La Saga Monaco, Flammarion, , p. 325
- « Les “résistances” de Bernard Langlois », Le Monde diplomatique, février 1987.
- Alain Ayache, in Pierre Desproges, Les Réquisitoires du Tribunal des flagrants délires (CD), volume 6, Warner.
- Bernard Langlois, Révérence, p. 34-35, Politis, 28 janvier 2010, n° 1087. Il devance de quelques mois la fin (initialement prévue pour juillet 2010) de sa collaboration avec Politis. Il met en avant son pessimisme – (qui lui est reproché par des lecteurs) – sur la gauche de la gauche et sa lassitude qui ne cadre pas avec Politis, hebdomadaire engagé et militant.
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Antisémitisme : Langlois répond au Nouvel Obs
- Site de Politis