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Bernard Le Grelle

Bernard le Grelle, né le à Alost en Belgique, est un journaliste d'investigation belge, lobbyiste et conseiller politique[1]. Il est membre de la famille Le Grelle.

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Bernard Le Grelle
Bernard Le Grelle
Biographie
Naissance
Nationalité
Belge
Formation
Activité
Journaliste d'investigation, consultant politique
Famille

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Jeunesse modifier

Abbaye Saint-André modifier

Après ses études primaires au Collège Notre-Dame d'Anvers, Bernard Le Grelle fait ses études au pensionnat de l'abbaye Saint-André (Bruges). Il y remporta le concours du Lyons Club de Bruges pour son essai sur la paix dans le monde[2].

Tour du monde modifier

Bernard Le Grelle a commencé sa carrière en voyageant. Après un voyage en Syrie en 1968, qui s'est terminé dans une prison turque à la suite d'un accident de voiture impliquant un camion de l'armée[3], il a parcouru 30 000 km[4],[5] d'Anvers à Katmandou (Népal) le long du hippie trail[6]. L'expédition fut couverte par la presse à son départ[7],[8]. Il a depuis raconté ce voyage à plusieurs journaux[9],[10].

Études modifier

En 1969, il obtient un baccalauréat supérieur à l'université Saint-Louis de Bruxelles et en 1973, une licence en sciences économiques, sociales et politiques de l'Université catholique de Louvain (UCL).

Carrière modifier

En 1973, il entre à la Graduate School of Journalism de l'université Columbia[réf. nécessaire] et devient consultant du Programme des Nations unies pour le développement[réf. nécessaire].

Bernard Le Grelle, éditeur de The Tobago News.

En 1975, Bernard Le Grelle devient expert de l'UNESCO à Tobago. Il fonde The Tobago News, le premier et unique journal de l'île dont il est rédacteur en chef (1975) et éditeur de 1975 à 1977. En 1977, il devient directeur adjoint du Nouvel Économiste à Paris. Il fait pression pour obtenir les droits d'atterrissage du Concorde à New York[11]. En 1980, il organise une mission en Corée et aux Philippines sous la direction de François Giscard d'Estaing.

La délégation française de 17 PDG de grandes entreprises françaises lors de leur rencontre avec le vice-Premier ministre Kang Shi'en.
Bernard Le Grelle entre Wang Yao-Ting président du Conseil chinois pour le commerce international et Francis Bouygues.

En 1982, avec Lee Huebner, l'éditeur et PDG de l'International Herald Tribune, il organise la rencontre de 300 hommes d'affaires, banquiers et diplomates venus de 35 pays avec les membres du gouvernement socialiste français[12].

En 1982, il lance avec Norman Pearlstine, The Wall Street Journal/Europe[13],[14],[15],[16],[17] et en 1984, il lance avec Al Neuharth, l'édition internationale en Europe de USA Today[18],[19],[20],[21].

Le programme spatial américain modifier

Le Premier ministre français Pierre Mauroy annonçant le Bicentenaire de l'Air et de l'Espace 1983 lors d'une conférence de presse. Également sur le podium, le général Jacques Mitterrand, ministre des Transports, Charles Fiterman, l'astronaute Jean-Loup Chrétien et l'astronaute Patrick Baudry.
La cérémonie annonçant l'année du Bicentenaire de l’Air et de l’Espace à la Maison-Blanche, le .

Bernard le Grelle est nommé directeur de l'Agence Nationale du Bicentenaire de l'Air et de l'Espace en 1982[22]. En septembre 1982, il est approché par Larry Mihlon, ancien membre de l'équipe spatiale du président Kennedy, dans le but de créer une organisation similaire aux États-Unis et devient membre fondateur du US Bicentennial Committee.

Directeur d'une agence d'affaires publiques[23] modifier

En 1982, Bernard Le Grelle fonde la première agence européenne de lobbying Interel qui a fusionné en 2022 avec Dentons[24],[25],[26],[27],[28],[29],[30],[31],[32],[33],[34] et lance une série de forums mondiaux pour inciter des dirigeants d'entreprise à rencontrer le chef et les membres d'un gouvernement[35],[36],[37],[38],[39].

En 1984, il devient le partenaire européen de Gray & Company[40], fondée par Robert K. Gray (en), ancien secrétaire de cabinet du président Dwight Eisenhower, directeur adjoint de la campagne présidentielle Reagan-Bush en 1980[41],[42],[43],[44].

De 1982 à 1986, Bernard Le Grelle, avec James I. Campbell Jr.[45], conseiller de Larry Hillblom, le fondateur de DHL, ont contribué à briser le monopole postal existant[46] en Europe, ouvrant la voie à des entreprises telles que FedEx, UPS, TNT et DHL pour opérer sur le continent européen[47],[48],[49].

Vie politique modifier

Consul de France modifier

En 1976, il devient Consul de France à Tobago, nommé par Henri Chollet, ambassadeur de France à Port-d'Espagne (Trinidad)[50].

Campagnes présidentielles modifier

En 1980, Bernard Le Grelle est membre de l'état-major de campagne pour la réélection du président Valéry Giscard d'Estaing. En 1996, lorsque Steve Forbes entre dans les primaires républicaines pour la présidence des États-Unis, Bernard Le Grelle rejoint sa campagne dans le New Hampshire. Bien qu'il remporta les primaires de l'Arizona et du Delaware et obtenu des parts importantes du vote dans d'autres primaires, Forbes n'obtint pas l'investiture républicaine.

Conseiller politique modifier

Bernard Le Grelle fut conseiller politique, chargé de la promotion des investissements étrangers et de la valorisation de l'image du pays pour le compte de plusieurs Premiers ministres, dont Pierre Mauroy, Wilfried Martens et Ruud Lubbers. Il organisa la visite officielle aux États-Unis du vice-Premier ministre belge Willy De Clercq[51][source secondaire nécessaire], Gérard Longuet, ministre français des Postes et Télécommunications en 1986[52],[53], et de Jacques Médecin, secrétaire d'État au Tourisme et maire de Nice en 1984. Il devient en 2008 président du Comité de soutien pour l'attribution du prix Nobel de médecine à Jean-Claude Chermann, co-découvreur du virus du sida, qui n'a pas reçu du prix Nobel pour sa découverte, contrairement à Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi. Le comité aurait réuni "plusieurs centaines" de médecins, professeurs et scientifiques[54],[55].

Bernard Le Grelle à l’Élysée avec le lieutenant-colonel Jean-Louis Esquivié et le commissaire divisionnaire Charles Pellegrini de la cellule antiterroriste.
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Professeur et conférencier modifier

Bernard Le Grelle a été professeur à l'Université de Saint-Gall en Suisse et le fondateur, directeur du module "Law, Lobbying and Public Affairs" du programme "Executive Master of European and International Business Law" de cette même université. Il a également été professeur invité à HEC Paris à l'Université de la Sorbonne (Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne) et la CECA (Centre Entreprise et Communication Avancée). Il a tenu des conférences sur les stratégies de lobbying pour la Commission européenne et des universités, des chambres de commerce, des organisations professionnelles et des associations patronales en Belgique, France, Suisse, Autriche, Espagne, Italie, aux États-Unis, au Zimbabwe et au Nigeria[56],[57].

Vie privée modifier

En 2007, il épouse Karine Higounet, avocate française. Ils ont un fils, Amaury né en 2007. Ils vivent à Paris et à Cordon près de Megève dans les Alpes françaises[58],[59],[60].

Livres, publications et filmographie modifier

Livres modifier

  • Lobbyman, Le Pouvoir des Coulisses (Hachette, 1988)[61],[62].
  • Les Hommes Préfèrent les Myopes (Editions LPM, 1998)[63]
  • Tout le monde doit connaître cette histoire (Editions Stock, 2009) avec Jean-Claude Chermann, Olivier Galzi.

Publications modifier

Filmographie modifier

  • California 1972, documentaire de 20 min pour Caméra au poing (RTB, télévision belge 1972).
  • Katia (1994), coproducteur d'un court métrage avec Lise Fayolle.
  • Les hommes préfèrent les myopes (2004), scénariste avec Donna Smith, ancienne vice-présidente de la production et de la post-production d'Universal Pictures.

Références modifier

  1. ↑ « Bernard le Grelle, El poder político de los que están 'entre bastidores' », El Pais,‎ (lire en ligne)
  2. ↑ Overhandiging der Prijzen aan de Laureaten van de Opstelwedstrijd De Vrede., Brugsch Handelsblad, , p. 3
  3. ↑ J. Somers, , Gazet van Antwerpen, 11 août 1969
  4. ↑ A 30.000km Trip, De Standaard,
  5. ↑ J. Somers, Het begon met een verkenningstochtje…30.000 km als vakantietrip (Cela a débuté comme une expédition… 30,000 km comme voyage de vacances), Gazet van Antwerpen,
  6. ↑ Twee Sinjoren per bestelwagen naar Nepal (Deux Anversois en camionnette pour le Népal), Het Laatste Nieuws,
  7. ↑ Twee Sinjoren per bestelwagen naar Nepal (Two Sinjoren by van to Nepal)., Het Laatste Nieuws,
  8. ↑ L'attrait de l'aventure, La Métropole,
  9. ↑ Bernard Le Grelle, Avontuur kruidde en halve wereldreis, Twee Antwerpenaars deden vakantie trip van 30.000 km (L’aventure à l’origine d’un demi-tour du monde, Deux anversois font un voyage de 30,000 km), Gazet van Antwerpen (première page de l’édition du week-end),
  10. ↑ Een Klasse VW-Kombi, Goede Reis Magazine,
  11. ↑ Ron Scherrer, French Team visits US to push its exports, The Christian Science Monitor,
  12. ↑ Rudolf Mang et Dorothea Palka, Staatstheater : Wie ein PR-Man Frankreichs Regierung antreten ließ. Bernard Le Grelle rief, und allen kamen: ein Premier Minister und über 250 internationale Spitzenmanager. Auch Frankreichs Sozialismus braucht Werbung., Capital,
  13. ↑ Le Wall Street Journal à Bruxelles, Magazine Pourquoi Pas?,
  14. ↑ Les firmes étrangères installées en Belgique contre la réduction du temps de travail, Le Wall Street Journal s'installe en fanfare, L’Écho de la Bourse-AGEFI,
  15. ↑ L'américain tombé du ciel: Le Wall Street Journal lance une édition européenne. Par Satellite., L’Express, 15–21 octobre, 1982
  16. ↑ Une édition européenne du Wall Street Journal, Libération,
  17. ↑ Wall Street Comes to Brussels, America's most authoritative financial paper is opening a European operation in Brussels, The Bulletin,
  18. ↑ USA Today, 24 Uur voorbij, Het Laatste Nieuws,
  19. ↑ And Europe today, Pourquoi Pas,
  20. ↑ Michel Mathot, " USA Today " imprimé en Europe demain ?, Le Soir,
  21. ↑ Michael Groth, Eine amerikanisher Zeitung im Fernsehformat, " USA Today " erkundet Europa/ Die Frage der Anzeigen, Franfurther Allgemeine Zeitung,
  22. ↑ Le Grelle, « Profession Lobbyman », Hachette,‎ , p. 194
  23. ↑ Daniel Gueguen, Lobbyiste, Révélations sur le labyrinthe européen, Anthemis, , 213–214 p.
  24. ↑ Renée Combal-Weiss, 3 Questions à Bernard Le Grelle, Stratégies,
  25. ↑ Patrick Franklin, Des Relations Publiques particulières, Bernard Le Grelle propose aux entreprises françaises le carnet d'adresses des lobbyistes américains, Tertiel,
  26. ↑ Groupes de Pression, Le Figaro,
  27. ↑ Charles Gautier, Bernard Le Grelle (Interel) Nous sommes les pionniers du " lobbying " en France, Le Quotidien de Paris,
  28. ↑ Daniel Gueguen, Lobbyist, Revelations from the EU Labyrinth, Anthémis,
  29. ↑ Profils : Un belge de Paris, Tendances, Trends,
  30. ↑ Marie-Jeanne Barig, Bruxelles, Profession lobbyman, Interview of Bernard Le Grelle, Valeurs Actuelles,
  31. ↑ Thierry Bréhier, Les marchands d'influence en quête de ministrables, Le Monde, , 8–9 p.
  32. ↑ Philippe Thureau-Dangin, Les Nouveaux parasites, MediaPouvoirs,
  33. ↑ Bernard Le Grelle, Vingt Mille Lobbymen en Europe, Stratégies, march 14–20, 1988
  34. ↑ Brigitte Begue, Lobby, Les Hommes de l'Ombre, Politis,
  35. ↑ Valérie Lejeune, Le Belge qui va montrer nos ministres aux businessmen US, Le Quotidien de Paris,
  36. ↑ Dominique de Montvalon, Qui êtes-vous ? Bernard Le Grelle, " vendeur " de gouvernement, La Libre Belgique,
  37. ↑ Ils/Elles, Politique Party, L’Express, 4–10 décembre 1981
  38. ↑ Business Diary, Oui Ministers, The idea for this ministerial jamboree came from Belgian publicist Bernard le Grelle, aged 30, Financial Times,
  39. ↑ Rosemary Brady, Belgian politicians concerned with unity, tried to buy labor peace but purchased uncompetitive industry instead, Forbes,
  40. ↑ Lobbying, Accord Gray-Interel, Le Figaro,
  41. ↑ Evan Thomas, « Peddling Influence, Lobbyists Swarm over Capitol Hill », Time Cover Story,‎ , p. 24–19 (lire en ligne)
  42. ↑ Jeffrey Sheler et Kathryn Johnson, « Lobbyist Go for it », U.S. News & World Report Cover Story,‎ , p. 30–40 (lire en ligne)
  43. ↑ Le Lobbyisme à Washington, Le Pouvoir parallèle, Plus Montréal,
  44. ↑ Jean-Noël Gurviez, Marchands d'Influences, L’Expansion, , 1–6 p.
  45. ↑ « James I. Campbell », www.jcampbell.com
  46. ↑ Bernard Le Grelle, Profession lobbyman : Le Pouvoir des coulisses, Hachette, , 215–249 p.
  47. ↑ Guerre ouverte entre les PTT et les coursiers internationaux, Le Monde,
  48. ↑ Les "privés" se rebiffent, Le Figaro,
  49. ↑ Ulderico Munzi, Intervista agli inventori dei correiri internazionali, "Cosi abbiamo battutu le poste di Francia" Il sistema messo a punto dai due uomini d'affari ha superato il monopolio dello Stato-Ora annunciano: "Presto sbarcheremo in Italia" Bernard Le Grelle, 40 anni, lobbyman ha un volto ridente (Entretien avec les défenseurs des coursiers internationaux : « C’est ainsi que nous avons battu le poste en France » Le système développé par les deux hommes d’affaires a permis de battre le monopole d’État. Maintenant, ils annoncent : « Bientôt nous viendrons en Italie » Bernard Le Grelle, 40 ans lobbyman a un visage souriant), Correire della Sera,
  50. ↑ Bernard Le Grelle, « Français : Photographie de Bernard Le Grelle Consul de France et le Batral Francis Garnier »,
  51. ↑ (nl) Le Grelle. No cheers in his own country, Vice Prime Minister Willy De Clercq was the guest this week in the US.(Le Grelle. Nul n’est prophète dans son propre pays. Le Vice Premier Ministre Willy De Clercq était l’invité cette semaine aux Etats-Unis), Belgique, Het Laatste Nieuws,
  52. ↑ France may authorize private transantlantic cable, PTT Heads says, CommunicationWeek,
  53. ↑ French PTT Chief outlines strategy for deregulations, International Communications Week,
  54. ↑ Isabelle Zyserman, Pourquoi le " 3e mousquetaire " n'a pas eu le Nobel de médecine ?, L'Obs avec Rue89, (lire en ligne)
  55. ↑ Article Le Figaro « L'amertume des « oubliés » du prix Nobel », 10 octobre 2008
  56. ↑ Maud Tixier, « Les outils de mesure de la communication : regard critique sur l'état de l'art », Communication et Organisation, Presses universitaires de Bordeaux, no 10,‎ , p. 86 (DOI 10.4000/communicationorganisation.1887)
  57. ↑ Samir Vatansever, « Le lobbying à l'ère d'internet », Le Lobbying À l'Ère d'Internet, Galatasaray University Istanbul,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  58. ↑ Caroline Groulet, Mariage de conte des fées très en vue, Le Dauphiné,
  59. ↑ Frédérique Dedet, Noces Blanches, Point de Vue,
  60. ↑ Violaine le Hardy de Beaulieu, Mariage à Megève, L’Eventail,
  61. ↑ « TV show Bains de Minuit - Bernard Le Grelle à propos de son livre "Profession Lobbyman" », INA,
  62. ↑ Marie-Laure Etchegoin, « La confession d'un lobbyman », Nouvel Obs,
  63. ↑ « Bernard Le Grelle: "Les hommes préfèrent les myopes" », Le Temps,‎ (lire en ligne)

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