Bernouville

commune française du département de l'Eure

Bernouville
Bernouville
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption
Logo monument historique Inscrit MH (1927).
Blason de Bernouville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté de communes du Vexin Normand
Maire
Mandat
Christian Langlet
2020-2026
Code postal 27660
Code commune 27059
Démographie
Gentilé Bernouvillois
Population
municipale
312 hab. (2021 en augmentation de 6,12 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 29″ nord, 1° 41′ 39″ est
Altitude Min. 61 m
Max. 101 m
Superficie 6,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gisors
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Bernouville

Bernouville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Géographie modifier

Localisation modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étrépagny à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Bernouville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,8 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (5,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bernouvilla vers 1160 (ch. de Henri II), Bernouville en 1198 (rôles de l’Échiquier)[15],[16], Bernovilla entre 1236 et 1244[17].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Bernou- représente un anthroponyme selon le cas général. Sa nature exacte reste à déterminer. Si le premier élément est bien l'élément anthroponymique germanique occidental Bern- (« ours »), le second - réduit à -o / -ou - laisse deux possibilités : -old(us)[18] comme dans Bénouville (Seine-Maritime, Bernoldi villa[m] 1137-1175, Bernovilla[m] 1179)[19]. Bernold(us) est un nom de personne issu du germanique continental dont la forme originelle est Bernwald[20]. Cependant le second élément après Bern- peut être -ulf(us) / -olf(us), d'où Bernulf(us) / Bernolf(us) formes anglo-scandinaves de l'anthroponyme vieux norrois Bjǫrnulfr[21]. La dernière hypothèse est moins forte car Bernouville est situé en dehors de l'aire de diffusion de la toponymie anglo-scandinave.

L'une ou / et l'autre de ces deux noms se perpétuaient dans les patronymes normands Bernout (Orne) et Bernoult (Cotentin).

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
ca 1912   Boyer   artisan menuisier, a connu Clemenceau[22]
mai 1929 8 août 1944 Georges Joignet (1898-1944)   Commerçant à Bézu, tué au cours des combats de la Libération par la RAF
         
dater   Maurice Lapôtre[22]    
         
mars 2001 2008 Jacques Mace    
mars 2008 en cours Pascal Guillaume DVD Artisan
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2021, la commune comptait 312 habitants[Note 3], en augmentation de 6,12 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
124221222185201211291267251
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
229199202232209205212238252
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
266259262220268256229233240
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
236234203229242349330325302
2018 2021 - - - - - - -
307312-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

La commune de Bernouville compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :

  • L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVIe et XVIIe) Logo monument historique Inscrit MH (1927)[27]. La nef comporte encore des éléments du XIVe siècle et la charpente sculptée date du XVIe siècle. Les murs ainsi que le chevet ont été reconstruits au XVIIe siècle. L'église était placée sous le patronage de l'abbé du Bec-Hellouin[28]. L'inscription au titre des monuments historiques ne concerne que la charpente et les voûtes.

Par ailleurs, d'autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :

  • Le prieuré de clunisiens de Beaumont-le-Perreux (XIIe et XVIIIe)[29]. Ce prieuré a été fondé en 1130 par Robert de Candos. Il dépendait de l'abbaye du Pin avant d'être rattaché à l'abbaye de Longueville-en-Caux[29] ;
  • Un château des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles[30] ;
  • Une croix de cimetière du XVIIe siècle[31] ;

Est également inscrit à cet inventaire un manoir fortifié, aujourd'hui détruit[32]. Les ruines de cet édifice étaient encore visibles au XIXe siècle.

Autres édifices :

  • Le monument aux morts.

Patrimoine naturel modifier

Site inscrit modifier

Personnalités liées à la commune modifier

  • Georges Clemenceau a choisi en 1908 d'acheter ce qui fut sa première maison de campagne, appelée le Château, "maison carrée à deux ailes, avec une vaste pelouse rectangulaire traversée par un canal, un grand jardin potager, des beaux arbres, un jardin avec des buis et des fleurs", en raison de sa proximité avec Paris et de Giverny, où vécut jusqu'à sa mort en 1926 son grand ami Claude Monet. Il fut un conseiller municipal assidu, pendant quelques mois de 1912[22] avant de rompre l'année suivante avec le maire qui était revenu sur une décision sans avoir consulté le Conseil municipal. En son sein, Clemenceau s'attacha à défendre avec succès les intérêts de la commune contre la sucrerie d'Étrépagny dont les résidus polluaient la petite rivière Bonde,. En 1923 il revendit la propriété qu'il ne fréquentait déjà plus à partir de 1922 : son "château horizontal" au bord de l'océan Atlantique l'attendait dans sa Vendée natale. En 1953, son nom fut donné à une rue de la commune.

Héraldique modifier

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

d’azur à l’église d’argent issant d’un pont d’une arche du même posé sur une champagne aussi d’argent ondée de sable, l’église accostée, à dextre d’un frêne d’or issant du pont et à senestre d’un croissant du même.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Bernouville et Étrépagny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 17 [1]
  16. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 64.
  17. Dans le 1er Pouillé du diocèse de Rouen, folio 91 v°
  18. François de Beaurepaire, op. cit.
  19. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 142.
  20. Site de Nordic Names : origine du nom Bernwald et variantes (lire en anglais) [2]
  21. Site de Nordic Names : origine du nom Bjǫrnulfr (lire en anglais)
  22. a b et c Coupure de presse tirée de Presse havraise du 14 juillet 2013, en ligne [3].
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Église », notice no PA00099340, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no IA00017819, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. a et b « Prieuré de Clunisiens Prieuré de Beaumont le Perreux », notice no IA00017816, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Château », notice no IA00017818, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. « Croix de cimetière », notice no IA00017817, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Édifice fortifié », notice no IA00017815, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « L'église », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).