Berthold Ier de Neuchâtel
Berthold Ier de Neuchâtel[1] (vers 1183[2] - 1259). Il est le fils de Rodolphe II de Neuchâtel et de Comtesse. Co-seigneur[3] de Neuchâtel avec son oncle Ulrich III de Neuchâtel-Nidau, comte de Neuchâtel[4] jusqu'au 9 avril 1218 date à laquelle, pour faire suite au partage des domaines réalisé avec son oncle Ulrich, il devient seigneur de Neuchâtel, Ulrich III s'appropriant lui le comté de Neuchâtel et le titre de comte. À partir de la date de décès de son oncle Ulrich III en 1225, Berthold se titre à nouveau comte de Neuchâtel.
Berthold Ier de Neuchâtel | |
Titre | comte de Neuchâtel (1196-1259) |
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Autres titres | Seigneur de Neuchâtel |
Prédécesseur | Ulrich III de Neuchâtel |
Successeur | Rodolphe III de Neuchâtel |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Neuchâtel |
Naissance | vers 1183 |
Décès | |
Père | Rodolphe II de Neuchâtel |
Conjoint | 1. Richensa de Frobourg 2. Nicole |
Enfants | 1. Rodolphe III de Neuchâtel 2. Hermann 3. Guillaume 4. Henri |
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Biographie
modifierTrès jeune à la mort de son père, c'est son oncle Ulrich III de Neuchâtel-Nidau, comte de Fenis, d'Aarberg et de Nidau, qui devient son tuteur. C'est sous son tutorat, en 1214, que sont données ses franchises à la ville afin de la repeupler, cet acte était approuvé par l'évêque de Lausanne Berthold de Neuchâtel, ainsi en cas de différends entre le comte et ses sujets ceux-ci pouvaient revendiquer l'arbitrage de l'évêque et même, s'il le fallait, celui du pape. De là vient le droit de l'archevêque de Besançon, en qualité de supérieur à l'évêque de Lausanne, de se prononcer dans des affaires relevant du comté de Neuchâtel en 1373 et 1458[5].
En butte avec l'évêque de Bâle qui s'empare et incendie Neuchâtel en 1249, Berthold fait bâtir la ville de Nugerol (ou Neureux) en 1253, aujourd'hui disparue cette localité se situait entre Le Landeron et La Neuveville[6].
Durant le règne de Berthold Ier est introduit l'établissement d'un « tribunal des Trois-États » à Neuchâtel, composé de chanoines, de bourgeois et de nobles ; en même temps sont créés l'office de « maître-bourgeois » (qualité de magistrat octroyée grâce aux franchises, auparavant ils étaient qualifiés de « ministraux », c'est-à-dire de « serviteurs ») et un « conseil de la ville » avec pouvoir de police et de justice en première instance. Toujours dans la continuation de l'acte de franchises est établi un « banderet » ou « banneret » gardien et protecteur de la ville. Sa création est contenue dans l'article 13 des franchises où il est stipulé que les bourgeois doivent aide au comte en temps de guerre ; ils doivent, pour ce faire, se ranger sous la bannière d'un commandant. En 1236 Berthold et son oncle Ulrich III réalise le partage des terres d'Ulrich II : Ulrich reçoit le comté de Fenis et la seigneurie de Valangin dont le dernier seigneur, Guillaume, venait de décéder. En contrepartie du comté, Ulrich cédait à son neveu la baronnie du Val-de-Travers. Par ce partage l'oncle recevait les terres allemandes « dominia theutonica » et Berthold les terres françaises « dominia gallica ».
Devant le grand nombre de descendants de la maison de Neuchâtel, Berthold décide de différencier les armes : il retient pour lui et ses successeurs un pal de gueules chargé de trois chevrons d'argent[5].
Mariages et succession
modifierIl épouse Richensa[7], fille de Hermann II de Frobourg, puis Nicole[8],[9]. De son premier mariage il a :
Sources
modifier- Lionel Bartolini, « Neuchâtel, Berthold de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Georges Auguste Matile, Monuments de l'histoire de Neuchatel, Volume 2, Attinger, (lire en ligne), p. 1216
- Paul Vuille, Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, Musée neuchâtelois, (lire en ligne), p. 109 à 122
- Jonas Boyve, Annales historiques du Comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu'en 1722, E. Mathey, (lire en ligne), p. 160 à 201
Notes et références
modifier- Dictionnaire historique de la Suisse, Berthold de Neuchâtel
- Il est cité dans une charte d'une donation commémorative de son père datée du 30 août 1196, il y apparaît comme mineur car ce document comporte l'approbation de sa mère. En 1196, il n'a donc pas encore 14 ans (âge de la majorité pour les orphelins de père) et en 1203, il est père de deux fils.
- Charte du 26 mars 1203 : "Bertoldus comes et dominus Novicastri (Berthold comte et seigneur de Neuchâtel)" (Médiéval Généalogie [1])
- Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, 1979, page 112 : Berthold utilise le titre de comte occasionnellement le 26 mars 1204 et le 9 avril 1218, son domaine constituée de terres sur la rive nord des lacs de Neuchâtel et de Bienne n'était pas suffisant pour lui conférer le titre de comte alors que son oncle Ulrich III, à la tête de plusieurs seigneuries, y avait droit. La mort de Berthold est postérieure au 1er janvier 1259, date à laquelle il appose son sceau à un dernier acte
- Annales historiques du Comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu'en 1722
- Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, 1979, pages 109 à 122
- Charte du 26 mars 1203 : "Bertoldus comes et dominus Novicastri (Berthold comte et seigneur de neuchâtel)" donne la propriété de l'église Saint-Moritz à Nugerol avec le consentement de "conjuge sua Richenza (sa femme Richensa)", une autre charte de 1225 qualifie Richensa de "uxoris mee sororis comitum de Froburg (ma femme la sœur du comte de Frobourg)" (Médiéval Généalogie [2])
- Charte du 29 août 1231 : "Berchtoldus dominus Novicastri (Berthold seigneur de Neuchâtel)" cède la propriété située à "Tesson" avec le consentement de "filii mei (ses fils) Rodolfus (Rodolphe), Hermannus (Hermann), Heinricus (Henri) et uxor mea Nicola (ma femme Nicole)" (Médiéval Généalogie [3])
- Monuments de l'histoire de Neuchâtel, Volume 2, Matile, page 1216
- Charte du 20 octobre 1224 "Bertoldus dominus Novi Castri (Berthold seigneur de Neuchâtel)" vend des biens à l'évêque de Lausanne avec le consentement de "uxor mea (ma femme) Riguencia (Richensa) et filii mei Rodulfus (Rodolphe) et Hermannus (Hermann) et Willermus (Guillaume)" (Médiéval Généalogie [4])
- Charte du 22 février 1228 : "B. dominus Novi Castri (Berthold seigneur de Neuchâtel)" renonce à ses droits en faveur de l'abbé de Saint-Jean avec le consentement de "filiorum nostrorum (ses enfants) Rodulfi (Rodolphe), Hermanni (Hermann) et Henrici (Henri)" (Médiéval Généalogie [5])
Lien externe
modifier- Médiéval Généalogie [6]