Bertrand de Garrigues

Le bienheureux Bertrand de Garrigues a été l'un des premiers compagnons de saint Dominique. Il a été dit de lui qu'il était « un véritable reflet de la sainteté de son maître ». En effet, son zèle, son industrie, sa sainteté, sa gentillesse envers les autres et sa sévérité envers lui-même ont fréquemment été mentionnés par les auteurs de l'histoire dominicaine[1].

Bertrand de Garrigues
Image illustrative de l’article Bertrand de Garrigues
Bienheureux, prieur
Naissance XIIe siècle
Garrigues-Sainte-Eulalie, près d'Uzes (Gard), Languedoc, royaume de France
Décès 18 avril 1230 
Bouchet (Drôme), Dauphiné de Viennois, fief du Saint-Empire romain germanique
Ordre religieux Frères prêcheurs
Béatification 1881
par Léon XIII
Vénéré par Église catholique
Fête 6 septembre

Originaire de Garrigues près de Nîmes dans le Gard, il fut séduit par la sainteté et le projet de saint Dominique d'aller convertir les cathares par la prière et l'exemple d'une vie de pauvreté et d'austérité.

En 1216, Dominique le nomma prieur du couvent de Toulouse. Puis il l'envoya à Paris fonder un couvent au cœur de l'Université, alors la première de l'Europe chrétienne. Ainsi, il participa à l'établissement du couvent Saint-Jacques (dit couvent des Jacobins) en 1217[2] avec un petit groupe de sept frères dont Mannès de Guzmán et Matthieu de France[3].

De retour dans sa région natale, il est à l'origine de plusieurs autres établissements à Montpellier, et à Avignon. Il devint provincial du Midi de la France (Provence, Alpes, Pyrénées) en 1221.

L'intérieur du monastère de Prouilhe.

À la mort de saint Dominique, il assista les sœurs du monastère de Prouilhe, refuge pour les femmes cathares converties.

Bertrand de Garrigues mourut le au cours d'une retraite qu'il prêchait dans une abbaye cistercienne de la Drôme, l'abbaye de Bouchet, près d'Orange, où il s'était retiré. Dans l'église de l'abbaye figure sa pierre tombale. Pendant des siècles, son tombeau fut l'objet de nombreux pèlerinages ; sa statue était vénérée par les fidèles qui en avaient fait un saint. On cite de lui beaucoup de miracles. Son corps fut examiné par trois fois entre 1253 et 1561, et à chaque fois il était sans corruption[4].

Il est fêté le 6 septembre en tant que bienheureux[5].

Béatification

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En 1870, l'évêque de Valence, Mgr Nicolas-Édouard-François Gueullette, donna son approbation au culte ancien de Bertrand de Garrigues dans son diocèse. À partir de ce moment, la béatification fut proposée à Rome par les évêques de Paris, Toulouse, Marseille, Nîmes, Valence, ainsi que par l'ordre des Dominicains auquel il appartenait.

Finalement, le pape Léon XIII autorisa l'office en l'honneur de Bertrand de Garrigues dans les diocèses de Nîmes et de Valence, et le déclara bienheureux le .

Notes et références

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  1. (en) Le Bx Bertrand de Garrigues, note n° 13, The First Disciples of Saint Dominic, Rev. Victor F. O'Daniel, The Rosary Press, Somerset, Ohio, 1928.
  2. Aujourd'hui rue des Tanneries, dans le 13e à Paris.
  3. Les sept frères dominicains à l'origine du couvent Saint-Jacques à Paris, Association pour l’histoire de l’Ordre de saint Dominique en Europe, p. 11.
  4. Patrick Sbalchiero, Enquête sur les miracles dans l'Église catholique, Artège, Paris 2019, p. 158.
  5. Bx Bertrand de Garrigues, prieur o.p. († 1230) : fête le , site L'Évangile au Quotidien.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Édouard Drouot , Le bienheureux Bertrand de Garrigues, Compagnon gardois de saint Dominique, Éditions Lacour-Ollé, 1990

Liens externes

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