Beulotte-Saint-Laurent

commune française du département de la Haute-Saône

Beulotte-Saint-Laurent
Beulotte-Saint-Laurent
Beulotte-Saint-Laurent.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Jean-Charles Henry
2020-2026
Code postal 70310
Code commune 70071
Démographie
Gentilé Beulottais, Beulottaises
Population
municipale
59 hab. (2021 en diminution de 6,35 % par rapport à 2015)
Densité 4,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 41″ nord, 6° 40′ 42″ est
Altitude 600 m
Min. 520 m
Max. 757 m
Superficie 14,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Beulotte-Saint-Laurent
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Beulotte-Saint-Laurent
Liens
Site web cc-1000etangs.fr/beulotte-saint-laurent

Beulotte-Saint-Laurent est une commune française de moyenne montagne située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du Massif des Vosges avec lequel elle partage une ascendance montagnarde culturelle et historique.

Ses habitants sont les Beulottais.

Géographie modifier

Beulotte-Saint-Laurent est composée d'un village principal, de trois principaux hameaux (les Cent Sous, Breuche et La Saulotte) et de fermes isolées situées sur le plateau des Mille étangs, à une altitude de 520 à 757 mètres, et à 13 km de Faucogney-et-la-Mer[1].

Le hameau des Cent Sous est le plus haut avec 730 mètres d'altitude. C'est un des plus hauts hameaux du plateau des Mille étangs et des Vosges Saônoises. Le hameau de la Saulotte se trouve à 625 mètres et celui de Breuche à 620 mètres[1].

Communes limitrophes modifier

Rose des vents Corravillers Ferdrupt, Ramonchamp
(Vosges)
Rose des vents
N
O    Beulotte-Saint-Laurent    E
S
Esmoulières Servance-Miellin

Géologie et relief modifier

Aux portes des Hautes-Vosges, le village centre est isolé à 600 mètres d'altitude dans le haut vallon du Beuletin, et est très peu peuplé. Le territoire communal occupe la partie la plus haute du plateau des Mille étangs. Le relief y est doux et peu creusé du fait que la commune se trouve principalement au sommet d'un plateau d'altitude[1].

Étant déjà posée sur le haut plateau, Beulotte-Saint-Laurent possède donc peu de sommets marqués. Néanmoins, on peut distinguer les plus élevés sur son flanc est avec le haut des Édaux (700 m) et le haut du Tremblois (728 m) qui dominent directement le village ; en continuant sur la même crête, le point culminant est le Haut du Poteau à 757 mètres d'altitude[1].

Hydrographie modifier

La haute vallée du Breuchin y prend sa source à la sortie de l'étang du moulin au hameau des Cent Sous à plus de 700 mètres et le ruisseau du Beuletin, affluent du Breuchin, prend sa source non loin de là à une altitude similaire. Il traverse le centre du village et y creuse son haut vallon sur 12 km jusqu'à retomber à Saphoz (Esmoulières) pour se jeter ensuite dans le Breuchin. Entre les deux sources, on trouve la zone la plus élevée de la commune avec le Haut du Poteau. À proximité de ce dernier, on trouve le col du Poteau et son monument aux morts à 740 mètres d'altitude. Il fait la liaison avec les Vosges et la commune de Ramonchamp[1].

Beulotte-Saint-Laurent est situé sur la partie supérieure du plateau des Mille étangs et possède plusieurs plans d'eau utilisés pour la pêche: l'étang le Juge, l'étang de la Goutte, l'étang Chardon, l'étang des Cuves, les étangs de la Goutte du Tronc, des Grands Faings et l'étang du Gorgeots etc[1].

La commune de Beulotte Saint-Laurent est un secteur riche en tourbières dont le Feing de la Chaume et la tourbière des Grands Faings en sont les représentants les plus remarquables. À ce titre, elles font l’objet de fiches descriptives ZNIEFF. La tourbière des Grands Faings se compose de deux complexes tourbeux, d’un étang oligotrophe résiduel et de prairies humides. Au XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe siècle, la tourbière est exploitée pour ses pâtures et sa tourbe. Elle présente toutes les caractéristiques évolutives d’une tourbière haute active, des stades très aquatiques à des stades matures. La tourbière héberge près d’une centaine d’espèces végétales dont l'andromède à feuilles de polium, la scheuchzérie des marais et la droséra à feuilles rondes. Deux papillons inféodés aux systèmes tourbeux: le nacré de la canneberge et le fadet des tourbières de même que 23 espèces de libellules y ont été recensés[2],[3].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 654 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 11,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Beulotte-Saint-Laurent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,5 %), prairies (18,1 %), zones agricoles hétérogènes (12,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la commune vient du terme bulotte, qui signifie en patois comtois «le lieu où se trouvent les bouleaux».

Histoire modifier

Beulotte-Saint-Laurent faisait partie de la terre de Faucogney et a le même passé historique. Ainsi, les habitants se rebellèrent sous Louis XIV.

Au siècle dernier, les habitants fabriquaient des fromages, des sabots, des balais et des paniers. La tourbe des étangs était exploitée pour le chauffage.

Politique et administration modifier

Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1000 étangs.

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

Intercommunalité modifier

La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

Liste des maires modifier

La mairie.
Liste des maires successifs[18]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Bernard Daval    
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 En cours
(au 20 juillet 2014)
Jean-Charles Henry   Agriculteur
Réélu pour le mandat 2014-2020[19]

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 59 habitants[Note 4], en diminution de 6,35 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
636575600642712747731750780
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
637641695644636597572489455
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
438407376339339326323280266
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2001821211037068687358
2021 - - - - - - - -
59--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités modifier

  • Fête estivale début août[23].

Économie modifier

Commerce modifier

  • Le café Chez Gaby, qui porte le label Bistrot de pays[24], adhère à une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[25]. Il propose une cuisine traditionnelle et l'on peut déjeuner ou boire un chocolat chaud devant un poële à bois.
  • Boulangerie traditionnelle Daval Laurent : pain de seigle et brioche.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'église Saint-Laurent.
  • Randonnée dite «des poissons» de 10 km (départ au centre du village, vue sur le ballon de Servance et promenade le long des étangs)
  • Petit édifice de montagne, l'église Saint-Laurent se compose d'un clocher du XVIIIe siècle à toit en flèche. Le portail en plein cintre du XVIIe siècle est encadré de deux colonnes doriques soutenant deux frontons superposés. La nef unique à deux travées plafonnées du XVIIIe siècle ouvre sur un chœur voûté d'arêtes plus large que la nef. L'église conserve un maître-autel de style Louis XV en bois sculpté, repeint en rouge, vert et or.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a b c d e et f « Carte IGN de Beulotte-Saint-Laurent » sur Géoportail..
  2. « Feing de la Chaume », sur INPN.
  3. « tourbière des Grands Faings », sur INPN.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Beulotte-Saint-Laurent et Haut-du-Them-Château-Lambert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. « Les maires de Beulotte-Saint-Laurent », sur francegenweb.org (consulté le ).
  19. « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Beulotte prépare sa fête », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône,‎ (lire en ligne) « Cette année encore, Beulotte-Saint-Laurent offrira sa traditionnelle fête estivale ».
  24. La charte Bistrot de Pays
  25. L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010