Bibiane Leclercq
Denise Leclercq (ou Leclerc), en religion Sœur Bibiane, est une religieuse française, bienheureuse et martyre, née en 1930 à Gazeran, tuée le à Alger. Elle est béatifiée le .
Bibiane Leclercq Bienheureuse catholique | |
Bienheureuse, martyre | |
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Naissance | Gazeran (Yvelines) |
Décès | Belcourt (Alger) |
Nom de naissance | Denise Leclercq |
Autres noms | Sœur Bibiane |
Nationalité | Française |
Ordre religieux | Sœurs missionnaires de Notre-Dame des Apôtres |
Béatification | à Oran par le Pape François |
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Biographie
modifierDenise Leclercq ou Leclerc[1] est née le , à Gazeran[2], et grandit dans la Somme, au sein d'une famille d'agriculteurs[3],[4]. Elle est l’aînée de huit enfants[3].
Elle a la vocation religieuse, mais attend que tous ses frères et sœurs soient autonomes pour en parler[3]. Elle entre chez les Sœurs missionnaires de Notre-Dame des Apôtres, mais éprouve des difficultés à intégrer et suivre le postulat, puis le noviciat, à 29 ans[3].
Désormais appelée Sœur Bibiane, elle est affectée en Algérie. Elle y apprend l'arabe, malgré son faible niveau d'étude qui lui rend l'apprentissage très difficile[3]. Mais elle se lance dans l'action avec joie et volonté, et s'y accomplit[3]. Elle est une des trois religieuses qui depuis 1964 s'occupent d'enseigner aux jeunes filles la couture, la broderie et la confection de vêtements, à l'école des arts industriels et décoratifs d'Alger, dans le quartier Belcourt[5],[3].
Très habiles et dévouées, sœur Bibiane et sœur Angèle-Marie sont aimées de tout le quartier[3]. Rejointes par sœur Yolanda, elles sont également sollicitées par un prêtre local pour donner des cours d'alphabétisation[5]. Elles créent aussi une école de confection pour les adolescentes déscolarisées[5].
Après l'assassinat de sœur Paul-Hélène Saint-Raymond et du frère Henri Vergès en mars 1994, la question est posée de rester ou non en Algérie[3]. Sœur Bibiane répond en écrivant : « Je me sens impuissante devant tant de souffrance, mais je sais que Dieu aime ce peuple et j'ai une très grande confiance en Notre-Dame d'Afrique ». Elle conclut : « Je choisis de rester pour répondre à la confiance qui nous est manifestée par tous et toutes et pour être une lueur d'espérance dans cette terre d'Algérie »[3].
Avec Sœur Angèle-Marie Littlejohn, le , elle va à pied pour la messe chez les Petites sœurs de l'Assomption. Au retour, elles sont toutes les deux assassinées à bout portant[3].
Béatification
modifierLe pape François reconnaît le 26 janvier 2018 qu'elle est morte en martyre, comme les autres « martyrs d'Algérie »[6]. Elle est proclamée bienheureuse lors de la cérémonie de béatification le en Algérie, à Oran[6].
Notes et références
modifier- Orthographié Leclerc sur plusieurs documents officiels et quelques sources, parfois orthographié Leclerq, orthographié Leclercq sur la plupart des sources secondaires centrées.
- McGee 2008, p. 51-52.
- Hoffner 2018.
- « Denise Leclercq : Soeur Bibiane », sur 19martyrs.jimdo.com.
- McGee 2008, p. 52.
- Anita Bourdin, « Algérie: à Oran, béatification des 19 martyrs catholiques le 8 décembre 2018 », sur zenit.org, Zenit, .
Bibliographie
modifier- (en) « Sisters Angèle-Marie and Bibiane », dans Martin McGee, Christian Martyrs for a Muslim people, New York, Paulist Press, , p. 51-52 – voir aussi p. 53-55, 167.
- Thomas Georgeon et Christophe Henning, Nos vies sont déjà données, Bayard, .
- Anne-Bénédicte Hoffner, « Martyrs d'Algérie : Sœur Bibiane et sœur Angèle, la simplicité d'une vie religieuse au service des jeunes femmes », La Croix, .