Bilad el Cheïkh ((ar)بلد الشيخ, littéralement Pays du Sage) est une ancienne ville palestinienne située juste au nord du Mont Carmel, à 7 kilomètres au sud-est de Haïfa. La ville porte le nom du Cheikh Abdullah as-Sahli, un Soufi renommé et elle recèle un maqam qui lui est dédié. La tombe de Izz al-Din al-Qassam, considéré comme un des pères de la résistance palestinienne, est située à Bilad el Cheïkh. Elle a été vandalisée en 1999[1].

Maison à Bilad el Cheïkh, en 2009.

La ville avait une superficie de 9 849 dounams dont 5 844 était possédés par des résidents arabes. En 1945, la ville avait 4 120 habitants arabes, ce qui en faisait une des localités les plus peuplées de la région[2]. La plupart des habitants qui ont fui Bilad al-Cheikh sont des réfugiés et résident dans diverses localités arabes dont Acre et Haïfa. Les terres de Bilad el Cheïkh sont actuellement gérées par la ville israélienne de Nesher[1].

Conquête par Israël

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Le , des combattants de la Haganah sont entrés dans la ville déguisés en arabes et ont tué 14 habitants, dont 10 femmes et enfants. Cette attaque était des représailles à celle qui avait été menée la nuit précédente par les arabes contre la raffinerie de Haïfa[3]. Selon l'historien israélien Aryeh Yitzhaki, l'attaque a eu lieu le lorsqu'une coalition entre les forces du Palmach et de la Haganah sont entrés dans la ville pour y dévaster des maisons. La plupart des 60 résidents tués étaient des civils[4],[1].

Références

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  1. a b et c (en) Haifa District: Balad al-Shaykh Town Statistics and Facts
  2. (en) Statistiques du district d'Haïfa from Village Statistics of 1945: A Classification of Land and Area ownership in Palestine (1970) Hadawi, Sami. Centre de recherche de l'Organisation de libération de la Palestine
  3. (en) Guide du conflit israëlo-palestinien: Bilad al Cheikh Robin C. Miller cite Wilson, Cordon et Search, pages 158 et Walid Khalidi dans son livre All That Remains, pages.151 à154.
  4. Guide du conflit israëlo-palestinien: Bilad al Cheikh: Bilad al Cheikh Robin C. Miller cite Arieh Yitzhaqi in the April 14, 1972, issue of the Israeli newspaper Yediot Aharonot, translated in "From the Hebrew Press," Journal of Palestine Studies, vol. 1, no. 4 (été 1972), page 144. Aussi cité par Sami Hadawi, Bitter Harvest, page 88.