Blocus de la bande de Gaza de 2023-2024

blocus israélien d'une enclave palestinienne en octobre 2023
Blocus de la bande de Gaza (2023)

Informations générales
Date Depuis le
(6 mois et 11 jours)
Changements territoriaux Bande de Gaza

Guerre Israël-Hamas de 2023 - Conflit israélo-palestinien

Le , Israël impose un blocus de la bande de Gaza[1], visant l'entrée de nourriture, d'eau, de médicaments, de carburant et d'électricité[2], en réponse à l'attaque du Hamas contre Israël[3].

Blocus modifier

Le blocus total de Gaza est annoncé le par le ministre israélien de la défense, Yoav Galant. « Nous assiégeons complètement Gaza... Pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de gaz - tout est fermé » annonce-t-il[1],[4]. « Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence » ajoute-t-il[5],[6],[7]. Le porte-parole du ministre israélien de l'énergie (en), Israël Katz, déclare que ce dernier a ordonné l'interruption de l'approvisionnement en eau de Gaza, avec effet immédiat[8]. Des chars et des drones israéliens sont chargés de surveiller les ouvertures dans la barrière frontalière entre la bande de Gaza et Israël et de faire respecter le blocus[1].

En raison du blocus, la seule centrale électrique de la bande de Gaza est à l'arrêt par manque de carburant le à 14 h, ce qui entraîne une coupure d'électricité à Gaza. Pour éviter une crise humanitaire, l’Organisation des Nations unies (ONU) et les États-Unis demandent l'ouverture d’un couloir humanitaire pour permettre de ravitailler la population avec des biens de première nécessité, l'acheminement de médicaments et de carburant pour la production de l’électricité. Le , le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) annonce que le stock de carburant qui permet le fonctionnement des générateurs des hôpitaux, sera épuisé « dans quelques heures »[9],[10].

Le , le ministre israélien des Communications, Shlomo Karhi (en), annonce que la bande de Gaza sera privée d'accès à Internet à partir du lendemain[11]. Le , après de nombreux appels en ce sens, Elon Musk annonce que son service Starlink fournira aux « organisations d'aide internationalement reconnues » une connexion internet par satellite pour contourner le blocus[12],[13]. Shlomo Karhi déclare qu'Israël utilisera l'ensemble des « moyens à sa disposition » pour empêcher cela[14]. Le , Shlomo Karhi annonce finalement que Musk a accepté de ne pas activer Starlink pour Gaza sans l'accord préalable d'Israël[15].

Réactions modifier

L'Organisation des Nations unies considère que le « siège complet » de la bande de Gaza est prohibé par le droit international humanitaire et s'y oppose[16], tout comme l'Union européenne[17].

Pour l'ONG Amnesty International, les « crimes de guerre » du Hamas ne doivent pas dispenser Israël de respecter le droit international humanitaire et de protéger les populations civiles. Israël doit donc lever le blocus de la bande de Gaza[18].

Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, considère qu'« empêcher l’accès de l’aide humanitaire peut constituer un crime ». De plus, il indique que « les écoles, les hôpitaux et les mosquées » ne doivent pas être des cibles militaires. Dans le même temps il demande la libération des otages détenus à Gaza par le Hamas[19].

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) « Israel announces ‘total’ blockade on Gaza », aljazeera.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Rushdi Abu Alouf et Oliver Slow, « Gaza 'soon without fuel, medicine and food' - Israel authorities », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Israel steps up offensive against Hamas in Gaza as war deaths mount », The Associated Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Brandon Livesay, « Hamas attacks on Israel 'an act of sheer evil' - Biden », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Emanuel Fabian, « Defense minister announces ‘complete siege’ of Gaza: No power, food or fuel », The Times Of Israel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Amos Harel, « The Rising Threat of a Second Front in Israel's North », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « IDF Spokesperson: Israel regained full control of Gaza border villages », i24news,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Ted Regencia, Virginia Pietromarchi, Umut Uras, Edna Mohamed et Dalia Hatuqa, « Israel-Hamas war updates: Gaza under ‘total blockade’, refugee camp hit », aljazeera.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Guerre Israël-Gaza : la seule centrale électrique de Gaza à l'arrêt faute de carburant », sur RTBF, (consulté le )
  10. « Dans la bande de Gaza bombardée : «Nous n’avons pas d’abri, nous marchons dans les rues sans but précis» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (ar) « وزير الاتصالات الإسرائيلي: سنقطع خدمات الإنترنت عن قطاع غزة ابتداء من يوم غد #الحدث » [« Ministre israélien des Communications : Nous couperons les services Internet dans la bande de Gaza à partir de demain #Al-Hadath »], Nabd,‎ (consulté le )
  12. Pierre Berthoux, « "Starlink for Gaza": les appels lancés à Elon Musk pour rétablir Internet se multiplient », BFM TV, (consulté le )
  13. « Gaza: Elon Musk garantit la connexion Starlink des organisations "reconnues" », France 24, (consulté le )
  14. (ar) Bassam Ramadan, « وزير الاتصالات الإسرائيلي: سنمنع إيلون ماسك من تزويد منظمات الإغاثة بغزة بالإنترنت » [« Ministre israélien des Communications : nous empêcherons Elon Musk de fournir Internet aux organisations humanitaires à Gaza »], Al-Masri al-youm,‎ (consulté le )
  15. (en) « Israel says Elon Musk agrees not to activate Starlink over Gaza without approval », Dawn, (consulté le )
  16. « Attaques en Israël : L'ONU s'oppose au siège total de Gaza au nom du droit humanitaire », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  17. « Guerre Israël-Hamas : l'UE opposée au blocus de Gaza », sur RFI, (consulté le ).
  18. « Israël et territoires palestiniens occupés. Alors que la centrale électrique de Gaza est à court de carburant, Israël doit lever son blocus illégal et inhumain », sur Amnesty International, (consulté le ).
  19. « À Rafah, le procureur de la Cour pénale internationale appelle au respect des lois de la guerre », sur Le Monde, (consulté le ).

Articles connexes modifier