Boeing X-51
Le Boeing X-51 est un prototype d'avion sans pilote hypersonique équipé d'un superstatoréacteur, devant atteindre Mach 6 (soit 7 350 km/h). Le X-51A WaveRider est un programme conjoint de l'United States Air Force, de la DARPA, de la NASA, de Boeing Phantom Works et de Pratt & Whitney lancé en 2004 et produit, selon les informations publiées en mai 2010, à quatre exemplaires. Son nom évoque le mythique X-15.
Le premier prototype X-51A accroché sous l'aile d'un B-52 en 2009. | |
Constructeur | Boeing |
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Rôle | Aéronef expérimental |
Statut | Essais terminés |
Premier vol | |
Date de retrait | |
Nombre construits | 4 |
Motorisation | |
Moteur | Pratt & Whitney Rocketdyne SJX61 |
Nombre | 1 |
Type | Superstatoréacteur |
Dimensions | |
Longueur | 7,62 m |
Masses | |
Carburant | ~ 123 kg |
Maximale | ~ 1 800 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 7 350 km/h (Mach 6) |
Plafond | 21 000 m |
Autonomie | + de 740 km (théorie) + de 426 km (pratique) |
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Description
modifierD'une longueur de 7,62 mètres, le X-51 s'élance depuis un bombardier B-52H, puis est accéléré par un propulseur d'appoint à une vitesse de Mach 4,7, avant d'utiliser son statoréacteur, qui lui permet de maintenir une vitesse de Mach 6 pendant au moins 300 secondes. Contrairement aux superstatoréacteurs conçus avant lui, qui utilisaient comme carburant de l'hydrogène, le X-51 utilise environ 123 kg d'un carburant aviation de type militaire, le JP-7[1]. Il est également équipé d'un nouveau système de refroidissement (le nez devrait en effet atteindre une température de 1 480 °C)[2].
Le X-51 utilise un nouveau superstatoréacteur nommé SJX61-2 fabriqué par Pratt & Whitney Rocketdyne.
Essais
modifierLargué à partir d'un avion B-52, le X-51 a réalisé avec succès son premier vol d'essai le en atteignant une vitesse de plus de 7 000 km/h[3],[4]. Le superstatoréacteur s'est éteint à 110 secondes mais put être redémarré à 143 secondes.
Le deuxième vol a lieu le . Il est allé à un peu plus de Mach 5, en utilisant de l'éthylène en vol supersonique. Lorsque le véhicule a tenté de passer au JP7 pour le vol hypersonique, le superstatoréacteur n'a pas fonctionné et il s'est écrasé en mer dans la zone de test après un vol contrôlé[5].
Le troisième vol d'essai du X-51A Waverider le s'est soldé par un échec. En effet, le vol s'est interrompu après 16 secondes à cause d'un problème d'empennage. L'essai prévoyait un vol de 5 minutes à Mach 6 (soit 7 350 km/h)[6].
Le quatrième et dernier X-51A est lancé le . Ce vol a été le plus réussi. L'engin a parcouru plus de 230 milles marins (plus de 426 km) en un peu plus de six minutes pour atteindre une vitesse de pointe de Mach 5,1.
Globalement, 9 minutes de données ont été recueillies à partir du programme X-51A. C'est un exploit alors sans précédent prouvant la fiabilité d'un superstatoréacteur utilisant un combustible hydrocarboné.
Notes et références
modifier- (en) « X-51A Waverider », sur USAF, (consulté le )
- Rémy Decourt, « Le X-51 Waverider, un curieux prototype hypersonique de la Nasa », sur Futura-sciences (consulté le )
- (en) USAF, « X-51 Waverider makes historic hypersonic flight », sur Wright-Patterson Air Force Base, (consulté le )
- « Waverider, un avion qui atteint 7000 km/h », sur Radio-télévision belge de la Communauté française, (consulté le )
- (en) Zach Rosenberg, « Second X-51 hypersonic flight ends prematurely », sur Flightglobal (en), (consulté le )
- « L'US Air Force annonce l'échec d'un vol "hypersonique" », sur RTL, (consulté le )