Bois-de-Villers
Bois-de-Villers (prononcé [bwa də vilɛʁs] ; en wallon Li Bwès-d'-Vilé[1]) est un village de l'Entre-Sambre-et-Meuse se trouvant sur les hauteurs de la Meuse (rive gauche). Administrativement il fait partie de la commune belge de Profondeville dans la province de Namur, (Région wallonne de Belgique). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Bois-de-Villers | |||||
L’église Saint-Roch, à Bois-de-Villers | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Namur | ||||
Commune | Profondeville | ||||
Code postal | 5170 | ||||
Zone téléphonique | 081 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bois-de-Villersois(e) | ||||
Population | 3 354 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 321 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 23′ 24″ nord, 4° 49′ 22″ est | ||||
Superficie | 1 046 ha = 10,46 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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Démographie
modifier- Sources:INS, Rem:1831 jusqu'en 1970=recensements, 1976= nombre d'habitants au 31 décembre
Géographie
modifierBois-de-Villers se trouve dans la région de l'Ardenne condrusienne, et plus particulièrement dans la sous-région appelée la Marlagne. Le village est établi au sommet du plateau (250 m) entouré des bois de Profondeville, de la Grande Hulle et de la Haute-Marlagne.
Le sol du plateau est essentiellement composé de quartzites et de phyllades. Entre le plateau et les vallées (Meuse, Burnot), on trouve une géomorphologie de type Karst avec des creux résultant de l'affaissement de cavités dans les sous-sols calcaires. Ceux-ci sont particulièrement visibles sur la route reliant Bois-de-Villers à Rivière.
Localisation
modifierHistoire
modifierEn 1231, les moines cisterciens de l'abbaye de Villers-en-Brabant reçoivent de Marguerite de Namur (alors à la tète du marquisat de Namur) un domaine boisé dans la partie méridionale de la grande forêt de la Marlagne. Tout naturellement le site fut appelé « Bois des moines de Villers ». Des frères convers de l'abbaye y furent envoyés pour exploiter ce nouveau domaine Ils s'établirent à l'endroit appelé aujourd'hui 'Charlerie'. Mais les lieux ne se prêtaient pas à la fondation d'un prieuré et en 1495 les religieux divisèrent la propriété en 66 parties qu'ils vendirent avec condition que des habitations y fussent construites. Lorsqu'un village s'y développa, il adopta progressivement le nom de « Bois-de-Villers ».
En 1660 le village comptait déjà 700 habitants. Une chapelle est érigée en l'honneur de saint Roch en 1679 en accomplissement d'une promesse faite par les villageois durant l'épidémie de peste qui ravagea la population en 1669. Une première messe y fut célébrée le jour de la Saint-Nicolas (6 décembre) 1681. La tour de la chapelle achevée en 1705 subsista jusqu'à l'incendie de 1965. Concomitamment une pétition est envoyée à l'évêque de Namur pour que le village soit érigé en paroisse. Ce qui est accordé en 1683 par Mgr Van den Perre, ce qui donne au village un statut égal à ses voisins.
Lors de la grande réforme administrative de 1977 et fusion des communes en Belgique, Bois-de-Villers rejoint Arbre, Lesve, Lustin, Profondeville, et Rivière pour former la nouvelle commune de Profondeville.
Infrastructure
modifierAu centre, deux écoles voisines accueillent les enfants de 3 à 12 ans : l'école communale et l'école libre du Sacré-Cœur. On y trouve également le siège du CPAS de la commune de Profondeville. Le week-end, les jeunes de 6 à 18 ans peuvent se retrouver derrière la salle paroissiale, au local de l'Unité Scoute&Guide (XIIIe siècle).
Économie
modifierActuellement, le village est en pleine expansion, attiré par la zone économique de la ville de Namur. Il possède de nombreux commerces et petites entreprises. Il est également le siège d'entreprises de portée nationale et internationale telles que Stûv et Nonet.
L'agriculture est également présente avec de l'élevage en prairie, de la culture céréalière et de la culture de la fraise de Wépion. Autrefois, Bois de Villers était également connu pour ses vergers (essentiellement pruniers et pommiers). On peut encore trouver des arbres fruitiers dans de nombreux prés autour du village.
Patrimoine
modifier- L'ancien prieuré Saint-Héribert, devenu le fort de Saint-Héribert.
- L'église Saint-Roch. Édifice résolument moderne, œuvre de Roger Bastin, la nouvelle église fut consacrée le par l'évêque de Namur, André-Marie Charue. Elle remplace l'ancienne église qui fut frappée par la foudre durant la nuit du et complètement détruite par le feu.
- L'Écolatrie du XVIIe siècle.
- La Sibérie (lieu-dit) : point de vue panoramique sur la vallée de la Meuse.
- Le Trou des Nutons : grotte spéléologique.
- De nombreuses potales et chapelles.
- Vieilles maisons et fermes construites avec les matériaux typiques du Condroz; à savoir: le grès et le calcaire.
- Géomorphologie kartsique: paysage avec des creux, formés à la suite de l'affaissement d'un sous-sol calcaire
Tourisme
modifierEn bord de la forêt de Marlagne, le village est très vallonné, comprenant des prairies, des bois et bosquets et de nombreux vergers, souvent en pente vers la vallée de la Meuse. Il est ainsi un lieu de promenades, de villégiature (nombreuses possibilités de gîtes à la ferme et chambres d'hôtes).
Une promenade géologique et géomorphologie: Sentiers géologiques & pédologiques de Profondeville vous permettra d'observer de nombreux phénomènes karstiques et d'admirer les méandres et rochers de la Meuse depuis le plateau.
Sport
modifier- On compte pas moins de quatre écuries, un club de tennis, un club de marche, un club de danse, un club de football.
- Bois-de-Villers est également le lieu de départ chaque année d'une spéciale du Rallye de Wallonie.
Notes et références
modifier- Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 69.