Bolge
Une bolge est, dans la Divine Comédie de Dante Alighieri, l'une des dix fosses concentriques encerclées de murs et surplombées de ponts rocheux semblables aux fortifications externes d'un château et qui constituent le malebolge, le huitième cercle de l'Enfer décrit aux chants XVIII à XXX.
Les dix bolges
modifierDans chacune des dix bolges sont punis les damnés, répartis comme suit selon leur faute :
- ruffians et séducteurs,
- adulateurs et flatteurs,
- simoniaques,
- devins et enchanteurs,
- concussionnaires,
- hypocrites,
- voleurs,
- fourbes conseillers,
- semeurs de troubles et schismatiques,
- faussaires.
Dante observe les bolges depuis les ponts. Ceux qui surplombaient la sixième s'étant écroulés lors du séisme qui suivit la mort du Christ (Mt 27,51), le poète se voit contraint de descendre sur la berge de la cinquième bolge et, après avoir parcouru un bout de chemin escorté par une troupe de diables, à se laisser glisser — précipitamment, pour fuir les démons rendus furieux contre lui — dans la fosse de la sixième bolge et à remonter sur le pont dans une exténuante escalade.
La circonférence de la dixième bolge, la plus à l'intérieur, est de onze milles (Enfer, XXX 86) ; celle de la neuvième est de vingt-deux (XXIX 9). Si les autres bolge sont en proportion, il en résulte que la première devrait avoir une circonférence de cent dix milles. La largeur de chacune est d'un demi-mille (XXX 87).
Notes et références
modifier- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Malebolge » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
modifier- (it) Vittorio Sermonti, Inferno, Rizzoli 2001 ;
- (it) Umberto Bosco et Giovanni Reggio, La Divina Commedia - Inferno, Le Monnier 1988 ;
- (it) Andrea Gustarelli et Pietro Beltrami, L'Inferno, Carlo Signorelli éditeur, Milan 1994 ;
- (it) Francesco Spera (sous la direction de), La divina foresta. Studi danteschi, D'Auria, Naples 2006 ;
- (it) autres commentaires de la Divina Commedia : Anna Maria Chiavacci Leonardi (Zanichelli, Bologne 1999), Emilio Pasquini e Antonio Quaglio (Garzanti, Milan 1982-2004), Natalino Sapegno (La Nuova Italia, Florence 2002).
Articles connexes
modifierLiens externes
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