Bombardement de Kagoshima

Bombardement de Kagoshima
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Vue aérienne du bombardement de Kagoshima par la Royal Navy, le 25 août 1863. Le Monde Illustré.
Informations générales
Date au
Lieu Kagoshima, Kyūshū, Japon
Issue Succès britannique limité
Belligérants
Satsuma Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni
Commandants
Hisamitsu Shimazu Sir Augustus Kuper
Forces en présence
3 navires à vapeur
Samouraïs
7 navires à vapeur
Royal Marines
Pertes
3 navires incendiés
5 tués militaires
nombre inconnu de civils tués et blessés
11 tués
52 blessés

Guerre anglo-Satsuma

Coordonnées 31° 35′ 44″ nord, 130° 32′ 53″ est
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Bombardement de Kagoshima

Le bombardement de Kagoshima, évènement militaire principal de la guerre anglo-Satsuma (薩英戦争, Satsu-Ei Sensō?), a eu lieu du au , à la fin du shogunat Tokugawa, ou Bakumatsu. La Royal Navy subit une attaque en provenance de Kagoshima et bombarde celle-ci par représailles. Les Britanniques voulaient obtenir une compensation du daimyō des Satsuma à la suite de l'incident de Namamugi en 1862, lorsque quatre ressortissants britanniques furent attaqués par des samouraïs de Satsuma pour ne pas avoir démontré les marques de respects dues à un daimyō.

Contexte modifier

Conférence franco-anglo-japonaise sur le navire français Sémiramis, le 2 juillet 1863, à la suite de l'incident de Namamugi.
Au premier plan : l'interprète français Blekman.
Au deuxième plan (de gauche à droite) : trois gouverneurs japonais de Yokohama, Duchesne de Bellecourt, le daimyō Sakai-Hida-no-Kami, le colonel Neale, l'amiral Jaurès et l'amiral Kuper.

À la suite de l'incident de Namamugi du , le lieutenant-colonel Neale, le Chargé d'Affaires britannique, réclame des excuses ainsi que des indemnités énormes d'une valeur de 440 000 dollars mexicains, ce qui représente environ un tiers des revenus annuels totaux du bakufu[1]. Neale menaçait Edo d'un bombardement si le paiement n'était pas fait[2].

Le bakufu, le gouvernement central japonais, était dirigé par Ogasawara Nagamichi pendant l'absence du shogun, qui était à Kyoto[3]. Comme Ogasawara voulait éviter tout problème avec les puissances occidentales, ses négociations du avec la France et la Grande-Bretagne, à bord du vaisseau français Sémiramis, ont abouti à des excuses et le paiement d'une somme de 100 000 livres — l'équivalent des 440 000 dollars mexicains — aux autorités britanniques. Les principales autorités politiques et navales françaises et britanniques de l'époque participaient aux négociations : Gustave Duchesne de Bellecourt, Edward St. John Neale, l'amiral Jaurès et l'amiral Kuper[4].

La province de Satsuma refuse cependant de présenter des excuses, de payer les 25 000 livres sterling demandées par les britanniques et d'emprisonner et exécuter les deux samouraï responsables du meurtre, en arguant que le manque de respect au daimyo était généralement sanctionné par une exécution immédiate. Légalement, cette revendication ne tenait pas parce que les étrangers au Japon bénéficiaient d'extraterritorialité : à cause des Traités inégaux avec l'Occident, la loi japonaise ne s'appliquait pas aux étrangers.

Combat modifier

Carte de Kagoshima

Notes modifier

  1. Totman 1980, p. 68-69.
  2. Totman 1980, p. 71.
  3. Totman 1980, p. 72.
  4. Polak 2002, p.92

Références modifier

  • 'The Bombardment of Kagoshima', Chapter VIII, A Diplomat in Japan by Sir Ernest Satow
  • Polak, Christian. (2001). Soie et lumières: L'âge d'or des échanges franco-japonais (des origines aux années 1950). Tokyo: Chambre de Commerce et d'Industrie Française du Japon, Hachette Fujin Gahōsha (アシェット婦人画報社).
  • __________. (2002). 絹と光: 知られざる日仏交流100年の歴史 (江戶時代-1950年代) Kinu to hikariō: shirarezaru Nichi-Futsu kōryū 100-nen no rekishi (Edo jidai-1950-nendai). Tokyo: Ashetto Fujin Gahōsha, 2002. (ISBN 4-573-06210-6 et 978-4-573-06210-8) OCLC 50875162
  • (en) David Field Rennie, The British Arms in North China and Japan, Adamant Media Corporation, , 428 p. (ISBN 978-1-4021-8184-9 et 1-4021-8184-1).
  • (en) Conrad Totman, The collapse of the Tokugawa Bakufu, 1862-1868, Honolulu, University of Hawaii Press, , 588 p. (ISBN 0-8248-0614-X, présentation en ligne).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier