Bonne de Bourbon
Bonne de Bourbon, dite « Madame la Grande », née vers 1341 et morte à Mâcon le , est une dame de la maison de Bourbon, devenue par mariage comtesse de Savoie.
Bonne de Bourbon | ||
Bonne de Bourbon. | ||
Titre | Comtesse de Savoie (-) |
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Prédécesseur | Yolande de Montferrat | |
Successeur | Bonne de Berry | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison capétienne de Bourbon Maison de Savoie |
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Surnom | Madame la Grande | |
Naissance | v. 1341 |
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Décès | château de Mâcon |
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Père | Pierre Ier de Bourbon | |
Mère | Isabelle de Valois | |
Conjoint | Amédée VI de Savoie | |
Enfants | une fille mort-née Amédée Louis Antoine |
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Biographie
modifierBonne est la fille de Pierre Ier, duc de Bourbon et d'Isabelle de Valois[1]. Par sa mère, elle est la nièce de Philippe VI de Valois, futur roi de France (1328-1350)[2]. Sa sœur, Jeanne est l'épouse de Charles V (1338-1380), roi de France[3]. La date de naissance de Bonne de Bourbon est inconnue. L'année 1341 est donnée comme point de repère.
Bonne de Bourgogne est fiancée à Godefroy de Brabant[4], fils du duc Jean III, duc de Brabant et de Limbourg. Le contrat de mariage semble avoir été signé le [5]. Le promis meurt en 1350[4],[6].
L'année 1355 voit le règlement du conflit delphino-savoyard par le traité de Paris[4]. Ce projet d'alliance matrimoniale paraît avoir déjà été évoqué en 1352[4]. Toutefois il semble avoir été repoussé et il trouve un nouvel écho lors de cette signature. En effet, il permet de consolider cette paix, le comte de Savoie promet d'épouser Bonne de Bourbon[2],[3], cousine du roi.
Le mariage a lieu par procuration en 1355 à l'Hôtel Saint-Pol, résidence royale, à Paris[4]. L'ambassadeur du comté de Savoie, Guillaume de La Baume, muni de la procuration du comte Amédée VI de Savoie (1334-1383), prince du comté de Savoie, tient le rôle du marié au nom de son souverain[4]. Bonne de Bourbon se rend ensuite au comté de Savoie, au cours d'un voyage à cheval de douze jours. Amédée VI de Savoie, quittant son armée, alliée à celle du roi Jean le Bon, l'attend dans la cité de Pont-de-Veyle[4]. Il amène sa jeune femme au château du Bourget et y donne de grandes fêtes[7].
De ce mariage, elle eut quatre enfants[2],[3] :
- une fille mort-née en 1358 ;
- Amédée, futur Amédée VII dit le « comte Rouge », marié à Bonne de Berry ;
- Louis (1362-1365) ;
- Antoine, mort en 1374.
Lorsque le comte Amédée VI participe à l'expédition contre la Bulgarie en 1366, il organise autour de sa femme un conseil de régence pour la gestion du comté[8].
Elle fait agrandir le château de Ripaille entre 1371 et 1388, devenu avec le temps l'une des principales résidences des Savoie[2].
Au décès de son époux le , elle est régente des États de Savoie pour son fils Amédée VII en 1383, puis de son petit-fils Amédée VIII de 1391 à 1393, et garde par la suite une certaine influence.
Elle meurt le , au château de Mâcon[1].
Ascendance
modifierNotes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- « Généalogie des ducs de Bourbons », dans Musée Anne-de-Beaujeu, Le Duché de Boubon des origines au Connétable. Actes du colloque des 5 et 6 octobre 2000, Bleu autour, , 238 p. (ISBN 978-2-91201-916-5), p. 211.
- Palluel-Guillard, p. 20.
- (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, présentation en ligne), p. 378.
- Guichenon 1660, p. 428.
- Archives nationales, JJC, fo 123.
- Patrick Van Kerrebrouck, La maison de Bourbon : 1256-1987, vol. 1, coll. « Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France », , 795 p. (ISBN 978-2-9501509-0-5), p. 23.
- Victor Flour de Saint-Genis, Histoire de Savoie, Chambéry, Bonne, 1868, T. I, p.362.
- Guido Castelnuovo, « Physionomie administrative et statut social des officiers savoyards au bas Moyen-Âge : entre le prince, la ville et la seigneurie (XIVe – XVe siècles) », dans Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Les serviteurs de l'État au moyen âge (Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 29e congrès, Pau, 1998), vol. 57, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale », , 308 p. (ISBN 978-2-85944-381-8, lire en ligne), p. 181.
Voir aussi
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Bibliographie
modifier- Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe au début du XVIe siècle, Rennes, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-548-3, BNF 34771817).
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3).
- Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 396-429.
- Bernard Sache, Le siècle de Ripaille, 1350-1450 : quand le duc de Savoie rêvait d'être roi, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 324 p. (ISBN 978-2-84206-358-0, présentation en ligne). Bernard Sache est un ancien professeur agrégé, enseignant l'Histoire et la Géographie au Lycée Berthollet.
- Rosa Thea Creton, Bonne de Bourbon. Comtesse de Savoie, Yens, Éditions Cabédita, coll. « Archives vivantes romandes », , 238 p. (ISBN 978-2-88295-377-3). Conservatrice des Archives culturelles romandes.
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org
- André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie », sur sabaudia.org (consulté le ), dont Fiche « Amédée 6 », sur savoie-archives.fr, p. 20.
- Guido Castelnuovo, « La Savoie au Moyen-Âge, 1032-1536 », sur sabaudia.org (consulté le ) (8 pages et annexes)