Bouéna Sarfatí

résistante, poétesse et couturière grecque
Bouéna Sarfatí
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Μπουένα Σαρφατή ou Μπουένα Σαρφατή ΓκαρφίνκλεVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Bouéna Sarfatí, en grec moderne : Μπουένα Σαρφατή, nom d'épouse Bouéna Sarfatí Garfínkle (Μπουένα Σαρφατή Γκαρφίνκλε), nom de guerre Maria (Maritsa) Serafamidou (1916-1997), est une résistante juive grecque durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est également une poétesse et une couturière renommée.

Biographie modifier

Bouéna Sarfatí naît à Thessalonique (alors Salonique) dans le nord de la Grèce, le [1],[2],[3],[4]. Elle est la fille de Simcha Halewa et Moises Sarfatí[1]. Son père meurt alors qu'elle est enfant[1]. Dans sa jeunesse, elle reçoit une bonne éducation, puis étudie la couture à Marseille. Elle parle couramment le français, le grec et le ladino. Elle fait partie de la haute société de Salonique[2]. Après l'invasion de Salonique par les nazis, en 1941, elle se porte volontaire auprès de la Croix-Rouge. Elle transmet également des messages entre les jeunes hommes dans les camps de travail et leurs familles. Elle est battue et humiliée en public par Vital Hasson, le chef des collaborateurs juifs de Salonique. Elle est fiancée, mais son fiancé est abattu le jour de leur mariage après que Hasson a informé les nazis qu'il s'agissait d'un soldat de l'armée grecque en fuite[2],[5].

Bouéna Sarfatí est emprisonné par les nazis dans leur prison de Pablo Mela, mais elle s'échappe avec l'aide d'un partisan déguisé en officier allemand : ce partisan est ensuite capturé, torturé et tué. Bouéna Sarfatí rejoint les partisans, adoptant le nom de Maria (Maritsa) Serafamidou, censée être originaire de Komotini en Thrace. Elle travaille avec eux pendant le reste de la guerre, et un film est tourné plus tard, en Grèce, sur ses exploits. En 1945, elle retourne à Salonique pour travailler comme diététicienne dans les camps de réfugiés, mais aussi, sous couvert, pour organiser le transport vers la Palestine des survivants juifs[2]. En 1946, elle épouse Max Garfinkle, avec qui elle avait travaillé à Salonique ; après un court séjour dans son kibboutz en Israël, ils s'installent à Montréal, au Canada, en 1947. Elle y meurt le à Montréal[6], laissant un fils et quatre petits-enfants[2].

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Encyclopedia of Jews in the Islamic World : Garfinkle, Bouena Sarfatty, BRILL (lire en ligne).
  2. a b c d et e (en) Renee Levine Melammed, « Bouena Sarfatty Garfinkle », sur le site jwa.org (consulté le ).
  3. (en) Renee Levine Melammed, « Bouena Sarfatty of Salonika: A partisan-poet Holocaust survivor », The Jerusalem Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Renee Levine Melammed, « A Voice from Salonika », dans Raoul David Findeisen, At Home in Many Worlds: Reading, Writing and Translating from Chinese and Jewish Cultures : Essays in Honour of Irene Eber, Otto Harrassowitz Verlag, (ISBN 978-3-4470-6135-3, lire en ligne), p. 285-294.
  5. (en) Renée Levine Melammed, « The Memoirs of a Partisan from Salonika », Nashim: A Journal of Jewish Women's Studies & Gender Issues, no 7,‎ , p. 151–173 (ISSN 0793-8934, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Judith R. Cohen, Rena Molho, Hilary Pomeroy et Elena Romero, « Selanikli Humour in Montreal : The Repertoire of Bouena Sarfatty Garfinkle », dans Judeo espaniol : textos satíricos judeoespañoles, de salonicenses o sobre salonicences / Judeo-Espaniol : Satirical Texts in Judeo-Spanish by and about the Jews in Thessaloniki, ETS Ahaim Foundation, (lire en ligne), p. 220–242

Voir aussi modifier

Liens externes modifier